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Entre satisfaction, interrogations et demandes de clarifications
Partis et organisations réagissent à l'arrestation de Saïd Bouteflika, Toufik et Tartag
Publié dans Le Soir d'Algérie le 06 - 05 - 2019


Propos recueillis par Karim Aimeur
Incontestablement, l'annonce « non encore officielle » de l'arrestation de Saïd Bouteflika et des généraux Toufik et Tartag est l'évènement majeur du début de cette semaine.
Les marches imposantes de vendredi et les mots d'ordre lancés par les citoyens dans toutes les wilayas, notamment les slogans frontaux contre le chef de l'état-major de l'ANP et ceux exigeant l'arrestation de la tête de la bande, ont précipité les choses. Depuis le début de la campagne des arrestations qui ont touché, dans un premier temps, des hommes d'affaires, l'emprisonnement de la tête de la bande a été réclamé par les millions de manifestants et les acteurs politiques. Aujourd'hui que c'est une chose faite, que pensent les partis politiques et les acteurs du mouvement associatifs ?
Soufiane Djilali, président de Jil Jadid : «On attend des clarifications»
«L'arrestation du frère du Président intervient au moment où il y a une rupture symbolique avec le régime Bouteflika. Cette arrestation signifie l'effondrement et la fin du système politique qui a géré le pays depuis 20 ans. Quant à l'arrestation d'anciens hauts cadres militaires, cela signifie essentiellement un réajustement interne au sein de l'institution militaire. La crainte est que ça entre dans des conflits claniques et personnalisés. L'opinion publique doit réellement être informée de ce qui se déroule exactement. Il y a des points d'interrogation et des clarifications à apporter.»
AbderrEzak Makri, président du MSP : «Un développement qualitatif»
Le MSP considère que «l'interrogation du frère et conseiller de l'ex-Président et des anciens responsables des services de renseignement est un développement qualitatif dans la campagne des arrestations en cours en Algérie. Le président du parti a salué ces interrogations et arrestations tout en affirmant que «c'est le système politique en place, basé sur la fraude électorale et la confiscation de la volonté populaire, qui a créé la bande et protégé ses têtes. Il estime que seule une véritable démocratie peut préserver le pays de la constitution d'une nouvelle bande, de l'émergence de nouveaux chefs maffieux et de nouveaux pillages des richesses du pays.»
Mohcine Belabbas, président du RCD : «Un tir sur des ambulances»
«Le président du RCD ne croit pas que l'arrestation des trois personnes est sérieuse. Il a affirmé, sur sa page Facebook, qu'il pensera que ces arrestations sont sérieuses le jour où l'ex-président, Abdelazziz Bouteflika sera déféré devant le tribunal comme accusé et le vice-ministre de la Défense nationale, Ahmed Gaïd Salah, convoqué comme témoin. «Le tir sur les ambulances, je le laisse pour les éternels retourneurs de vestes», a-t-il écrit.
Mustapha Hadni, coordinateur du PLD : «L'assainissement doit se faire dans la transparence»
«Le pouvoir actuel est dans le désarroi le plus total ! Il croit pouvoir donner des gages de bonne conduite et séduire le peuple en s'attaquant aux anciens responsables politiques et militaires du pays, et à la corruption. Mais beaucoup de citoyens se posent la même question : est-ce qu'un système finissant qui doit dégager peut statuer sur ce genre de décisions hâtives et s'attaquer aux racines du mal ? Dans un Etat où la confusion des responsabilités tant politiques que militaires et la corruption sont devenues une arme politique et une culture, où la séparation entre les pouvoirs législatif et exécutif est un leurre, où la justice est sous le diktat du téléphone, où l'Etat de droit est encore un horizon lointain à atteindre, est-il possible de concevoir et de mener à bien une lutte conséquente contre ce fléau national que sont l'abus, l'usurpation de pouvoir et la corruption ? Personne n'est dupe ! En son âme et conscience, le peuple estime que c'est à lui, ou à défaut à ses représentants, qu'il revient de mener l'assainissement du pays dans la transparence de lois clairement établies. La mise en scène à laquelle nous assistons aujourd'hui a pour objectif premier de détourner l'attention du peuple de la bataille-mère : la liquidation du système et de retarder le début de la transition qui mettra fin au système politique avec l'islamisme, les partis et associations qui le composent.»
Hacene Ferhati, SOS Disparus : «On se réjouit et on s'interroge»
«Les familles des disparus se réjouissent mais s'interrogent et expriment des réserves car on est habitué aux mensonges du pouvoir. On veut des images. On attend aussi l'arrestation de Khaled Nezzar pour rendre justice aux familles des disparus de la décennie noire. On souhaite la fin de tout le système et l'instauration d'une véritable démocratie et un Etat de droit.»
Saïd Salhi, vice-président de la LADDH : «La revendication principale ne doit pas être déviée»
«Bien que les personnes arrêtées aient des responsabilités avérées dans le système et certains noms sont même réclamés par la rue, ces arrestations ne doivent pas être une diversion pour dévier de la revendication principale qui est le changement du système, tout le système en dehors de toute transition clanique.
Il est clair à présent que le pouvoir réel est incarné par l'armée qui a le contrôle total des choses du fait qu'elle neutralisé les forces qu'elle a qualifiées d'extraconstitutionnelles. L'armée doit exprimer sa bonne volonté d'aller vers la transition démocratique en dehors de la solution constitutionnelle, l'armée ne doit pas piloter la transition, et n'a pas à imposer de feuille de route, elle doit juste accompagner vers l'émergence de la nouvelle république démocratique, sociale et civile.»
Abdelouahab Fersaoui, RAJ : «Non à une transition clanique opaque»
«Procéder à des arrestations et interpellations par la justice, ouvrir des dossiers de corruption en demandant des comptes à ceux et celles qui ont pillé les richesses du pays et à ceux qui sont responsables de la crise structurelle que vit l'Algérie est une revendication populaire qui ne date pas d'aujourd'hui, sauf qu'il faut qu'elle émane d'une volonté politique et d'une justice indépendante et impartiale ne répondant à aucune jonction ou circonstancielle. Il ne faut pas utiliser ces vagues d'arrestations pour absorber la colère des Algériennes et des Algériens et détourner les revendications du mouvement qui est le changement du système et d'aller vers un système démocratique et un Etat de droit basé sur des institutions souveraines où on aura une justice indépendante, seule capable de traiter ces questions. Nous ne voulons pas une justice de règlement de comptes qui mène vers une transition clanique dans l'opacité.
Les Algériens ont besoin d'une stratégie globale de lutte contre la corruption et la dilapidation des deniers publics dans un Etat de droit et justice sociale qui est le défi actuel du peuple.»
K. A.


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