Trois jeunes universitaires algériens se sont distingués par des recherches qu'ils ont menées dans le domaine de la cancérologie. Leurs travaux ont été jugés innovants par le Prix national de la recherche en cancérologie 2019, établi dans le cadre d'un partenariat privé-public. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - La recherche constitue un véritable levier de développement économique, particulièrement dans le domaine de la santé. Sa contribution dans l'avancée de la science et de la médecine se répercute directement sur l'amélioration de la vie des patients. C'est dans ce sens qu'interviennent justement les travaux de recherche présentés par trois jeunes universitaires algériens au Prix national Roche-ATRSS de la recherche en cancérologie 2019. Leurs travaux ont abordé le cancer du sein et le cancer colorectal, deux thématiques choisies pour la première édition de cette compétition scientifique. C'est le sujet de recherche sur l'«Elucidation des mécanismes cellulaires et moléculaires impliqués dans la progression des tumeurs gastro-intestinales et la résistance au traitement : identification de nouveaux biomarqueurs et cibles thérapeutiques» réalisé par Hayet Rafa de la Faculté des sciences biologiques à l'USTHB (Université des sciences et de la technologie Houari-Boumediène), qui a remporté la première distinction. Le second prix est revenu à Samira Fetni de la Faculté de médecine de l'Université de Batna 2 Mostefa-Ben-Boulaïd, qui a effectué une étude sur «Les facteurs de risque du cancer du sein féminin dans la wilaya de Tébessa (est de l'Algérie)». Mustapha Zendjabil de la Faculté de médecine, Université d'Oran 1 Ahmed-Ben-Bella, a, quant à lui, arraché le troisième prix de cette compétition scientifique en basant ses recherches sur l'«Identification d'un profil de marqueurs tumoraux sériques pour le diagnostic du cancer du sein métastatique». Organisé par le groupe pharmaceutique Roche Algérie SPA et l'Agence thématique de la recherche en sciences de la santé (ATRSS), le Prix national Roche-ATRSS de la recherche en cancérologie vise en premier lieu à promouvoir des travaux de recherche innovants dans le domaine de la santé. «Son objectif est d'encourager des jeunes chercheurs dans des disciplines biologiques ou de recherches cliniques afin d'améliorer nos connaissances et d'accélérer leur transfert vers des applications diagnostiques et thérapeutiques», a souligné le directeur général de Roche Algérie SPA, Dr Amine Sekhri, lors de la cérémonie de remise des prix de cette première édition, tenue dimanche dernier à l'hôtel El-Aurassi, à Alger. Il estime que ce partenariat privé-public permettra ainsi de booster les travaux de recherche dans le domaine de la cancérologie en Algérie. Insistant sur le rôle de la recherche dans la lutte contre le cancer, il précise qu'elle n'est point un luxe. Seulement, poursuit-il, «toute recherche n'a d'importance que si elle fait avancer la science et la médecine mais surtout changer la vie des patients et celle de leur famille». Il affirme, à cet effet, la disposition de son laboratoire à soutenir les chercheurs et cliniciens dans la mise en œuvre de leurs travaux de recherche dans la pratique. De son côté, le directeur général de l'Agence thématique de la recherche en sciences de la santé (ATRSS), Nabil Aouffen, a insisté sur la promotion de la recherche dans le domaine de la cancérologie. Il considère ce Prix national de la recherche en cancérologie comme un «excellent exemple de coopération et de collaboration entre les laboratoires Roche et l'ATRSS». «Le choix délibéré de cette thématique ne peut que refléter la transdisciplinarité, la transectorialité et l'envergure nationale de l'Agence thématique de la recherche en sciences de la santé ainsi que la volonté de notre département ministériel d'établir une ouverture afin de nous permettre de nous engager avec les différents acteurs de la recherche», dit-il. Nabil Aouffen rappelle que la recherche s'inscrit comme facteur essentiel de soutien et d'accompagnement des stratégies de développement dans notre pays. Une politique, explique-t-il, qui s'est concrétisée par la mise en place d'un nouveau dispositif institutionnel et d'investissement financier. «Cette recherche scientifique est de plus en plus élevée, et la recherche dans la santé, en particulier, reste l'un des secteurs à plus forte valeur ajoutée dans le monde», dit-il encore. Ry. N.