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Sans nouveau parti, M. Tebboune peut-il changer les mœurs politiques ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 19 - 12 - 2019

Le pouvoir peut changer d'orientation et aller vers plus de patriotisme économique et d'ouverture. Mais ce qui ne changera pas, et qui restera une menace pour les transformations démocratiques souhaitées, ce sont les pratiques de tout cet aréopage de partis, d'associations, de journaux et de chaînes télé qui applaudissent toujours et sans rougir l'homme fort du moment. Oubliées les courbettes devant l'ancien clan prédateur, les dithyrambiques tableaux sournois rendant hommage à de vulgaires voleurs et analphabètes trilingues propulsés au rang de décideurs par la grâce d'un système corrompu, gâteux et détraqué ! Ce sont les mêmes journalistes, les mêmes présentateurs télé, les mêmes dirigeants de partis inféodés au pouvoir déchu, les mêmes présidents d'associations et d'unions douteuses - qui criaient très fort «Vive Bouteflika» et qui mangeaient à la main du frère de l'ancien Président - qui tressent aujourd'hui des lauriers sur la tête du nouveau locataire d'El-Mouradia. Partout dans le monde, la dignité fait que l'on quitte la politique quand on s'est trop mouillé avec un régime rejeté par le peuple. De grands journaux ont fait leur mea-culpa pour se faire pardonner par leurs lecteurs, etc. Mais, en Algérie, les «mangeurs» d'avant sont au premier plan des applaudisseurs du moment.
Ces renégats tentent de faire oublier leur passé récent de «brosseurs» invétérés du clan prédateur, profitant de la sagesse et de l'esprit de responsabilité animant beaucoup de patriotes tournés vers l'avenir, mais les mémoires vigilantes n'oublient pas. On aurait pu leur pardonner de simples soutiens à des politiques auxquelles ils auraient cru et ce n'est pas un crime ! Mais ces plumes assassines ont été beaucoup plus loin ! Elles ont abattu à bout portant des patriotes, des femmes et des hommes qui se sont levés contre le bouteflikisme triomphant, système corrompu et antinational, rabaissant l'Algérien et se courbant devant l'étranger, avec en prime la corruption généralisée, l'importation massive et coûteuse de tout et de rien, l'incompétence et l'émergence de nouveaux «patrons» dont la seule compétence réside dans l'art de se courber devant les maîtres du moment. Comme nous aurions voulu les voir avec nous, sur le chemin des braves patriotes acclamant la révolution citoyenne partie de Kabylie et sauvagement réprimée en 2001 ! Ils auraient été également les bienvenus parmi nous dans cette autre bataille rejetant le cirque électoral de 2004 ! Et que dire de leur silence complice le jour où le clan s'est vengé de Mohamed Benchicou de la manière la plus abjecte : il fut jeté en prison, son journal interdit et l'immeuble de sa société éditrice vendu aux enchères ! Occupés à rafler les restes que leur lançaient les mafiosi du pouvoir, ils avaient perdu toute dignité, au point de devenir de simples esclaves de ce troupeau de goujats brassant les milliards généreusement distribués par les banques, sans aucune garantie de remboursement ! Et puisque le sujet de cette chronique tourne autour de l'élection d'un nouveau Président, faut-il leur rappeler leurs réactions déplorables lors du lâchage de M. Tebboune par le pouvoir corrompu ? Premier ministre de courte durée, abattu par les puissances malsaines de l'argent, M. Tebboune trouva néanmoins chez nous appui et solidarité car nous avions compris que la priorité était au combat contre la mafia qui tenait le pays entre ses griffes ! Cela ne veut pas dire que nous allons applaudir tout ce que dira ou fera le nouveau Président. Nous jugerons sur pièce.
Voir ces faussaires revenir à leurs basses manœuvres, s'ingéniant dans l'art de la brosse qu'ils maîtrisent à la perfection, ne nous incommode guère. Nous ne nous attendions pas à mieux de la part de ces éternels vendus ! La même chose peut être dite de ces partis qui, pour une fois, ne connaissaient pas le nom du vainqueur ; ce qui les a totalement déboussolés, au point de se ridiculiser ! Le FLN, par exemple, ne vient-il pas de déclarer qu'il n'a soutenu aucun candidat alors que des appels avaient été lancés - parvenant jusqu'aux lointaines kasmas - pour soutenir un candidat non élu ? Le FLN, le RND, ainsi que beaucoup de mouvements «politiques», unions et associations, tentent déjà de s'accrocher au dernier wagon du train ! Comme les journaux et les télés cités plus haut, on va les voir s'agiter pour gagner les faveurs du nouveau pouvoir.
Justement, ce pouvoir, pour prouver qu'il est réellement nouveau et qu'il veut bâtir une nouvelle République, doit rompre d'une manière radicale avec le clientélisme politique et détruire les ponts qui le liaient à cette faune de malfaisants. Mais que veut dire la volonté du Président élu de ne pas créer de parti ? S'agit-il d'une manœuvre pour revenir à la même base électorale qui a toujours voté pour le puissant du moment ? Si tel n'est pas le cas, comment gouverner sans force politique, surtout que la nouvelle Constitution va donner plus de poids aux instances élues - selon les dernières déclarations de M. Tebboune ? Devant lui, il n'y a pas mille choix. Ou il crée un nouveau parti - et c'est ce qu'il refuse - ou alors...
Oui, l'idée paraît folle mais il faut la creuser car cet homme d'expérience, qui compte de nombreuses années dans les rouages de l'Etat algérien, sait très bien que sans base politique forte, il butera sur d'infinis écueils. Et si M. Tebboune voulait rompre définitivement avec le passé et tourner la page une fois pour toutes ? Et s'il avait pour plan caché de pousser le Hirak à se constituer en force politique pour participer d'une manière efficiente au pouvoir ? Et son souhait de faire appel à des jeunes, compétents et intègres, pour former le gouvernement et l'encadrement du pays ne s'adresse-t-il pas, en premier, aux forces éclairées du Hirak ? Nous rêvons peut-être mais ce serait la meilleure manière de donner des signaux forts de la volonté de changement et d'en finir avec le folklore des adorateurs de cadres en bois ! Rien, dans l'absolu, ne s'oppose à cette jonction qui paraît surréaliste et irréalisable. Cependant, le dialogue auquel a appelé M. Tebboune peut, au cas où il se tiendrait, déverrouiller le chemin...
Mais ne faut-il pas déjà commencer par libérer des femmes et des hommes dont le seul crime est d'avoir exprimé des opinions politiques ou porté des fanions reflétant simplement leur appartenance identitaire. La balle est dans le camp du pouvoir !
M. F.
P. S. : les télévisions continuent de diffuser les images des produits prohibés saisis par les différents barrages des forces de l'ordre. Mais si la drogue est à sa place et mérite d'être montrée et condamnée, que dire de ces marques de bière produites dans des usines algériennes officiellement reconnues ? Cette marchandise n'a rien d'illégal et si les autorités expliquent ces saisies par l'absence de permis de transport ; faut-il leur rappeler que c'est de leur faute. D'un côté, elles donnent des agréments pour des unités de production de produits alcoolisés et de l'autre, elles saisissent ce qui sort de ces usines ! En fermant tous les débits de boissons, les grossistes et les détaillants, on condamne ces marchandises à emprunter la route de l'illégalité.
Et il y a pire : des produits alcoolisés importés et achetés légalement chez les rares commerces encore ouverts sont également saisis chez les voyageurs. En voyant un agent vider, dans une rigole, une bouteille de whisky saisie chez un jeune client d'un taxi, je me suis dit : «Pourquoi l'importer en devises fortes puis la vider dans la nature ?»
Et j'ai pensé, en quittant le barrage : «Suis-je en Afghanistan, chez les Talibans ?»


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