Le Parti des travailleurs (PT) a appelé, hier dans un communiqué, à la libération des détenus d'opinion et à cesser la persécution qui frappe des militants engagés dans le mouvement populaire. « Rien ne peut justifier le maintien des dizaines de détenus(es) politiques et d'opinion dont Louisa Hanoune, secrétaire générale du PT, de Karim Tabbou, coordinateur de l'UDS, d'Abdelouahab Fersaoui, président du RAJ », a affirmé le PT, dénonçant l'arrestation de plusieurs manifestants lors du 48e vendredi de contestation à Alger. « Cette mobilisation a été marquée ce vendredi 17 janvier 2020 par l'interdiction de manifestations dans plusieurs wilayas et des interpellations de dizaines de manifestants dont une quinzaine ont été placés en détention provisoire à Alger et passeront demain 19 janvier devant le procureur », a signalé le parti de Louisa Hanoune, précisant que parmi les manifestants arrêtés se trouvent un maire et un élu local du FFS, des membres de l'association RAJ, des ex-détenus libérés le 2 janvier dernier, des militants et activistes. Dénonçant ces « arrestations arbitraires », le PT a exigé leur libération immédiate et inconditionnelle, exprimant ses vives inquiétudes face à cette nouvelle escalade. Pour le parti, si l'édification d'une nouvelle république sous-entend naturellement le départ du système en place, le peuple algérien est en droit de débattre librement de ses choix politiques et notamment de la forme et du contenu des institutions qu'il souhaite mettre en place. L'ouverture du champ politique, des médias publics et privés, des espaces publics au libre débat citoyen, la libération de tous les détenus(es) politiques et d'opinion, le respect des libertés démocratiques … sont des conditions sine qua non pour permettre au peuple algérien de décider librement de son sort, soutient le parti, soutenant que le moyen démocratique à même de concrétiser les aspirations de l'immense majorité du peuple algérien réside dans la mise en place d'une Assemblée constituante souveraine qui actera la naissance de la nouvelle République par une Constitution élaborée souverainement à partir des revendications et aspirations politiques, économiques, sociales, culturelles qu'expriment les Algériens depuis onze mois. Karim A.