La redynamisation de l'Union du Maghreb arabe (UMA), la crise libyenne, mais également les relations algéro-françaises ont longuement été évoquées par le président de la République au cours de sa rencontre avec des responsables de médias publics et privés. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Les relations entre l'Algérie et la France souffrent, dit-il, du poids de lobbys en France mais également en dehors, empêchant une rapide normalisation. S'il reconnaît un « certain dégel » ces derniers temps, Tebboune a, en effet, estimé qu'«iI y a des lobbys puissants en France qui gênent considérablement la normalisation des relations entre les deux pays. Il y a également d'autres lobbys, en dehors de la France, qui ont des intérêts à ce que le rapprochement soit empêché ». Des propos qui interviennent deux jours après la visite du ministre français des Affaires étrangères en Algérie. Les relations avec le voisin marocain ont également été évoquées avec la perspective de redynamiser l'Union du Maghreb arabe (UMA) à travers « un engagement sincère et dénué d'arrière-pensées». Le président de la République rappelle que «l'Algérie avait paraphé 37 textes de l'UMA alors que le Maroc n'en a signé que sept. Mais au-delà de toute considération, l'Algérie souhaite la prospérité au peuple marocain». Sa position au sujet de la décision de certains pays africains ayant ouvert des représentations diplomatiques dans la ville occupée Laâyoune ne souffre aucune ambiguïté, puisque Abdelmadjid Tebboune estime que « la République sahraouie démocratique est membre fondateur de l'Union africaine. Ces agissements sont contraires à la charte de l'organisation africaine et aux résolutions du Conseil de sécurité. On ne doit pas s'étonner, par la suite, si la question libyenne est traitée par des organismes non africains». Toujours au plan régional, et évoquant le règlement de la crise libyenne, Tebboune a mis en exergue le rôle de l'Algérie reconnu par la communauté internationale, évoquant la prochaine rencontre à Alger qui aura pour but de rapprocher les points de vue des différents belligérants et de trouver une issue qui pourrait satisfaire toutes les parties en conflit. N. I.