Tenue à Alger de la 1ere session du Conseil consultatif de l'IATF    Arkab reçoit la DG du groupe CGG spécialisé en services géophysiques et géologiques    Ghaza : le bilan de l'agression sioniste s'élève à 33.843 martyrs    ONU: le représentant du Front Polisario s'entretient avec Staffan de Mistura    Super Coupe d'Afrique de handball (demi finale hommes) : le Ahly d'Egypte remporte le match contre le BM (Congo) 38-21 et se qualifie en finale    Accidents de la circulation: 47 morts et 2017 blessés en une semaine    Festival du film méditerranéen: 70 nouveaux films en compétition    Rendre nos lois plus claires    Le correspondant de presse Abdallah Benguenab n'est plus    L'Iran a ouvert une nouvelle page de l'histoire en « donnant une leçon » à l'entité sioniste    L'Iran n'a ciblé que des sites militaires israéliens dans le cadre d'une opération « limitée »    Riposte iranienne contre l'entité sioniste : La mission russe auprès de l'ONU relève la «cécité sélective» de l'Occident    Le gouverneur de la Banque d'Algérie prend part aux réunions de printemps à Washington    «Je ne suis pas un héros, je ne suis personne»    Cyclisme : Le Tour d'Algérie 2024 en dix étapes    Championnat d'Afrique de volley    Quels sont les déterminants et perspectives des cours des hydrocarbures ?    Début lundi de l'opération de réservation des billets pour les hadjis voyageant avec l'ONPO    Démantèlement de deux réseaux d'émigration clandestine et arrestation de 16 individus    Des travaux d'entretien essentiels engagés dans les quartiers résidentiels    «L'AAPI offre plus de 400 assiettes foncières aux investisseurs»    En littérature, les plus grands amuseurs oublient de s'amuser    L'Algérie célèbre la Journée du Savoir sur fond de réformes profondes    Campagne nationale de la prévention/ wilayas de l'Est : riche programme de sensibilisation    Un riche programme prévu à l'IATF d'Alger en 2025    Volley/ Championnat d'Afrique des clubs : l'ASV Blida domine le Club Espoir de la RD Congo (3-0)    Association des Oulémas musulmans: la presse outil pour combattre la colonisation et l'ignorance    Le Général d'Armée Saïd Chanegriha reçoit le vice-ministre russe des Affaires étrangères    Championnat d'Afrique des clubs de Handball: la FAHB s'attend à un niveau relevé lors de l'édition d'Oran    Le président de la République reçoit le vice-ministre russe des Affaires étrangères    La bibliothèque personnelle de Cheikh Abdelhamid Benbadis sera remise à Djamaâ El Djazaïr    Début lundi de l'opération de réservation des billets pour les hadjis voyageant avec l'ONPO    Les colons se déchainent en Cisjordanie occupée, commettant des incendies et des meurtres    Les 101 mots du matériau    Mostaganem : le correspondant de presse Abdallah Benguenab n'est plus    Félicitations pour l'Aïd Al-Fitr 1445 2024        Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'ORDRE INTERNATIONAL OU CE MECANISME DE DOMINATION PERVERSE DES PEUPLES ?    L'imagination au pouvoir.    Le diktat des autodidactes    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    El Tarf: Des agriculteurs demandent l'aménagement de pistes    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    L'évanescence de la paix    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Graeme Allwright : l'âme des «protest singers» en France
Musique
Publié dans Le Soir d'Algérie le 19 - 02 - 2020

Chanteur humaniste au parcours atypique, Graeme Allwright, décédé dimanche à l'âge de 93 ans, a fait découvrir les «protest singers» américains aux Français, en adaptant Pete Seeger, Woody Guthrie ou Leonard Cohen dans la langue de Molière.
«L'impact positif d'une chanson peut être extraordinaire. Il me donne de l'espoir et la foi pour faire face aux injustices, aux guerres, aux famines et à l'indifférence qui s'installe», confiait-il en 2014 au journal La Croix.
Né à Wellington, en Nouvelle-Zélande, le 7 novembre 1926, Graeme Allwright a découvert le jazz, les crooners et le folk en écoutant les programmes radio de la base militaire américaine installée dans la capitale néo-zélandaise.
A 22 ans, il obtient une bourse pour suivre des cours de théâtre à Londres, dans l'école fondée par Michel Saint-Denis — voix de Les Français parlent aux Français et neveu de l'homme de théâtre Jacques Copeau.
Le jeune homme est recruté par le prestigieux Royal Shakespeare Theatre. Mais, amoureux de la fille de Jacques Copeau, Catherine Dasté, il décline l'offre et le couple part s'installer en France, près de Beaune. Graeme Allwright exerce une multitude de métiers : ouvrier agricole, apiculteur, machiniste et décorateur pour le théâtre, professeur d'anglais, maçon, plâtrier, vitrier...
Le Néo-Zélandais, qui ne connaissait pas un mot de français, y apprend peu à peu la langue de Molière et les subtilités de son argot, qu'il utilisera abondamment dans ses adaptations.
A mesure que son français s'améliore, il renoue avec la scène, jouant notamment dans la troupe de Jean-Louis Barrault. Ce n'est qu'à 40 ans qu'il se lance dans la chanson. «L'idée a peut-être germé dans mon esprit lorsque j'ai interprété quelques chansons de Brassens et Ferré, au cours d'une tournée avec une pièce de Brecht trop courte. Après un travail de moniteur dans un hôpital psychiatrique, j'ai pris ma guitare et je suis parti chanter des ‘‘folksongs'' américaines et irlandaises au cabaret de la Contrescarpe (au cœur du Quartier Latin à Paris, ndlr), sept soirs sur sept, pour des clopinettes», a-t-il raconté.
La chanteuse Colette Magny remarque sa voix teintée d'une pointe d'accent et le présente à Marcel Mouloudji, qui lui conseille d'écrire une trentaine d'adaptations et produit son premier 45 tours Le trimardeur (1965). Son répertoire contestataire, antimilitariste et profondément humaniste, puisé chez les «protest singers», résonne avec les aspirations de la jeunesse française de l'époque.
Petites boîtes (adaptation de Malvina Reynolds), Jusqu'à la ceinture (Pete Seeger), Qui a tué Davy Moore ? (Bob Dylan), Johnny (texte original) et surtout Le jour de clarté (Peter, Paul & Mary), son plus grand succès, deviennent des hymnes de mai 68.
En 1973, il va voir Leonard Cohen à L'Olympia et en ressort profondément touché par le mysticisme et la sensualité du Canadien dont il adapte de nombreux textes (Suzanne, Les sœurs de la miséricorde...). Les salles de ses propres concerts sont pleines et Graeme Allwright se pose alors en principal concurrent d'Hugues Aufray, autre importateur du folk en France. Mais le succès l'effraie. Se sentant dépassé, celui qui est aussi connu pour Sacrée bouteille prend ses distances en parcourant l'Egypte, l'Ethiopie, l'Amérique du Sud et surtout l'Inde.
Entre deux voyages, il rentre en France où il reprend ses concerts. En 1980, il partage la scène avec Maxime Le Forestier, pour une tournée dont les bénéfices sont reversés à l'association Partage pour les enfants du Tiers-Monde.
Il continue également d'enregistrer. Dans les années 1980, il revient d'un voyage à Madagascar avec des musiciens qui donnent une nouvelle tonalité à sa musique. En 2000, il sort un premier album d'inspiration jazzy, enregistré avec The Glenn Ferris Quartet (Tant de joies).
Depuis 2005, les concerts du chanteur aux pieds nus, qui continuait de sillonner l'Hexagone malgré son âge avancé, commençaient par un rituel immuable : une vibrante Marseillaise qu'il avait «adaptée» avec des paroles pacifistes. «Pour tous les enfants de la terre, chantons amour et liberté», entonnait-il...


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.