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Une nation bouleversée mais forte
Italie
Publié dans Le Soir d'Algérie le 14 - 03 - 2020

De notre correspondante à Rome, Aïcha Abdeslem
Déçus par le manque de solidarité concrète de la part de l'Union européenne, les Italiens, depuis le début de cette épidémie, se sont mobilisés pour éviter la propagation de l'infection au Covid-19. Certes, la gravité de la situation n'a pas été tout de suite comprise, mais les autorités ont, depuis, appliqué des mesures très drastiques pour éviter la contagion massive.
Isolée mais déterminée à en découdre avec la pandémie du coronavirus, l'Italie, second pays dans le monde en nombre de victimes du coronavirus et troisième en importance de personnes porteuses du Covid-19, a dû s'organiser, en un temps record, pour ne pas se faire submerger par l'ampleur de la contagion galopante. Seulement entre jeudi et vendredi, 2 200 nouveaux cas ont été enregistrés dans ce pays européen, faisant passer à 15 000 le nombre des patients infectés.
Les Italiens, qui ont un grand sens de leur appartenance à une même communauté, sont habitués à s'unir et à se mobiliser dans les moments difficiles.
Les positions politiques, les chicanes entre méridionaux et septentrionaux, les extrémismes des habitants des régions autonomes, tout cela se dissout quand «l'Italia chiama» (l'Italie appelle), phrase clé de l'hymne national italien «Fratelli d'Italia». Et c'est cet esprit empathique qui pousse des milliers d'Italiens à laisser des billets encourageants dans les places et lieux publics avec ces mots simples : «Andrà tutto bene»(tout ira bien). Par contre, le soir, et comme ce fut le cas dans la ville chinoise de Wuhan, longtemps isolée du reste du monde, le mot d'ordre est de chanter l'hymne national, des chansons du répertoire italien et de danser chez soi avec les fenêtres ouvertes. Toutes ces initiatives visent à maintenir le moral des Italiens au beau fixe et à éviter à une nation de sombrer dans l'angoisse du lendemain. Il faut dire que l'économie du pays enregistre, chaque jour, des pertes énormes, la Bourse, qui a battu de l'aile ces derniers jours, a brûlé des milliards d'euros. De grandes entreprises comme Eni ou Saipem ont perdu sur la place de Milan jusqu'à 20% de leur valeur, pour remonter un peu jeudi. Ce serait l'effet, à en croire les experts, de l'appel du président de la République Sergio Mattarella qui a invité l'Union européenne à fournir «plus de solidarité à l'Italie et moins d'obstacles» à sa politique de lutte contre le coronavirus. Car les dernières mesures appliquées dans la péninsule ont décrété la fermeture des usines de production, à l'exception de celles vitales comme la filière de l'agroalimentaire, celles pharmaceutiques, de tous les commerces, des écoles et universités et de limiter le transport des personnes…
Des millions de salariés sont sommés de rester chez eux et la Sécurité sociale devra les indemniser à travers le régime des allocations pour maladies. Toutes ses dépenses publiques non prévues dans la loi de finances pousseront le gouvernement italien à corriger son bilan, à travers un passage au Parlement, qui devra fonctionner à distance, vu que plusieurs députés sont porteurs du Covid-19. Il faut dire que des 130 000 cas positifs au coronavirus dans le monde, 15 000 sont en Italie, et les experts s'attendent à une nette augmentation de ce chiffre dans les prochains jours. Les hôpitaux publics italiens sont contraints à prendre en charge plus de 1 200 patients en soins intensifs, car la complication la plus redoutée du coronavirus est la pneumonie qui oblige les médecins à placer sous assistance respiratoire les malades vulnérables à cause de leur âge avancé , ou parce qu'ils présentent des pathologies antérieures lourdes.
L'Italie a, certes, des industriels qui fabriquent les ventilateurs et machines de respiration assistée, mais l'ampleur de la pandémie a provoqué une carence de ces équipements tout comme des masques protecteurs. De riches hommes d'affaires, comme le patron du groupe Armani, ont fait des dons aux hôpitaux pour les aider à résister sous le poids de l'effort énorme qu'ils sont appelés à fournir.
Des supporters de l'équipe de l'Atalanta ont récolté l'argent des billets qui auraient servi pour assister aux matchs suspendus, pour faire une donation de 60 000 euros à l'hôpital de Bergame, dépassé par le nombre de malades qui affluent quotidiennement à ses services.
Les mesures drastiques prises par le gouvernement Conte et les stratégies de prévention mises en place par les responsables de la santé et désormais observées par la majorité des Italiens, plus conscients du danger d'une contamination possible, ne porteront leurs fruits qu'au début du mois d'avril.
Quant au retour à la normalité dans la vie économique et sociale, il faudrait attendre l'été, selon les prévisions des commissaires extraordinaires chargés de gérer la crise du coronavirus. En attendant, le célèbre sens de l'humour italien s'avère un excellent vaccin contre la déprime, surtout sur les réseaux sociaux, devenus l'un des rares moyens de communication en ces temps de confinement, voire de quarantaine forcée pour les porteurs du virus même ceux asymptomatiques, qui, semble-t-il, sont les plus contagieux.
«Ce la faremo» (on s'en sortira), répètent en chœur les Italiens, plus unis que jamais autour de leurs institutions.
A. A.


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