Le Collectif des professeurs en sciences médicales dit constater avec effroi les informations parvenant des autres pays touchés par cette pandémie de corona. Suite à quoi, les pouvoirs publics algériens ont, à juste titre, décidé de la fermeture des écoles, des CEM, lycées, universités et autres lieux d'enseignement et de la fermeture des frontières maghrébines et européennes, du huis clos des rencontres sportives, puis de l'arrêt de toutes les compétitions, et enfin de l'arrêt des activités culturelles et des loisirs. Auparavant, le ministère de la Santé avait préconisé toute une série de mesures d'hygiène et de prévention, afin de contrecarrer la progression de cette pandémie. Faisant remarquer que les pays les plus développés et les plus industrialisés au monde, disposant des plus puissantes économies mondiales et de moyens financiers, matériels, et humains, autrement plus importants que ceux de l'Algérie, peinent aujourd'hui à faire face à la situation sanitaire de leurs pays et à la progression du nombre de cas, le collectif estime, dans un communiqué rendu public hier mardi, à l'issue de sa réunion tenue la veille, que «seule la prévention nous permettra de faire face à la situation et de ralentir la progression du Covid-19». Et parce que la progression de cette affection double toutes les 72 heures à travers nombre de pays, une progression qui suit une courbe ascendante et exponentielle, le collectif appelle et alerte la population algérienne sur les dangers de ce virus. Pour le collectif, «seuls un comportement approprié et aussi exemplaire que le Hirak et des mesures de confinement très strictes permettront à notre pays de juguler cette épidémie». Devant la progression de ce fléau, il en appelle au «civisme de nos concitoyens et à la responsabilité de tout un chacun, pour participer à son confinement et éviter à notre pays la catastrophe que nous constatons malheureusement en face». Rappelant «avoir été, au cours de ces treize derniers mois, solidaires et appelé nos concitoyens à continuer leurs marches pacifiques, le collectif estime que la raison nous indique aujourd'hui que le moment est venu d'en appeler à la solidarité nationale et à la responsabilité de nos concitoyens». «Nous sommes conscients du sacrifice que nous demandons en appelant nos frères, nos sœurs et nos étudiants à la suspension temporaire des marches hebdomadaires (vendredi et mardi) et des rassemblements jusqu'au confinement total de cette pandémie.» Car, explique-t-il, «la situation est beaucoup trop grave, elle s'aggrave de jour en jour, pour ne pas dire d'heure en heure, pour laisser les risques continuer à se multiplier», réclamant, dans la foulée, à ce que les prières collectives «doivent s'arrêter jusqu'à la disparition de cette maladie», d'autant plus «qu'il est scientifiquement et statistiquement démontré que la contagion ou la contamination sont issues d'autres membres de la famille». Les pouvoirs publics devraient saisir cette occasion pour «mettre en œuvre toutes les solidarités possibles par un certain nombre de mesures d'apaisement appropriées, dont la libération de tous les détenus d'opinion», recommande, enfin, le Collectif des professeurs en sciences médicales. M. K.
