Reportage de France 5 sur l'Algérie. Tout le monde ne l'a pas détesté ! Y en a même qui l'ont adoré… … Pastis 51, Ricard, Marlboro Light! «S'il y a une volonté de revenir à l'époque du régime de Bouteflika, il y a alors nécessité de relancer le Hirak .» Cette phrase-sentence, nous ne la devons pas à l'une ou l'un des leaders du Mouvement du 22 février. Non ! C'est… Abderrezak Makri, émir du MSP, qui l'a commise. En disant cela, « P'tit FIS » agit comme du temps du… régime Bouteflika. Il brandit un fusil dont il n'a pas le permis de port d'arme, ni n'en a équipé la chambre de balles ! Il appuie sur une gâchette qui n'existe que dans sa tête. Je veux bien que les islamistes aient tout fait pour investir le Hirak et le phagocyter. Ils s'y sont pris à plusieurs, de plusieurs côtés à la fois. Certains d'entre eux, les plus grimés, les mieux déguisés, ont réussi à faire enfoncer, par le museau de leurs chevaux de Troie, des pans dans les remparts du Hirak. Sans plus. Le Hirak a résisté à l'entrisme intégriste. Mais que dire du MSP de Makri qui n'avait ni chevaux de Troie et dont même le Parc Thonier est rouillé et envasé ? Dois-je rappeler qu'il a été chassé par les jeunes, jusque dans les bouches du métro parisien, avec ces scènes cultes d'un Abou Djerra Soltani fuyant la colère populaire « zmigri » ? Non, bien sûr ! Pourtant, là, tranquille du bulbe, vivant pépère son semi-confinement, sans se démonter du poil sur le menton, « P'tit FIS » nous fait le coup du « chantage au Hirak ». Il menace ni plus ni moins de faire ressortir la Révolution du Sourire, à son signal. Alors, chiche ! Moi, je dis « chiche » ! Essaie mon brave de commander au Hirak quand il doit sortir ! Juste essaie ! Et nous allons rire. D'un rire franc et même jovial. Le mec et le parti qui ont découvert le Hirak au moment où celui-ci défilait déjà depuis quelques semaines sous leur balcon — annexe de proximité d'El-Mouradia — veulent nous faire croire qu'ils ont la valise, qu'ils détiennent la fameuse valise et les codes qui commandent la colère nucléaire de la jeunesse algérienne. Risible ! Tristement risible, mais surtout édifiant sur l'irréalité d'une certaine « classe » politique qui baigne, la tête la première, dans un gros bidon d'hyper-vitamines de synthèse, voulant tromper l'assistance sur leurs forces et le nombre dopé de leurs divisions à poils et à vapeur. Des partis intégristes que même un signal de déconfinement venant de là-haut, s'il était lancé, « comme du temps du régime de Bouteflika », n'arriverait plus à faire sortir de leur insignifiance actée et scellée ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
