Quand l'un vous dit que la contamination a reculé, l'autre tire la sonnette d'alarme ! Faudrait peut-être accorder ses violons avant de reprocher aux gens leur scepticisme. Autrement dit, veiller à un minimum de cohérence si l'on veut gagner l'attention d'une opinion publique toujours aussi remontée contre ceux qui, au sein de l'administration, sont loin de servir d'exemple. En principe, un procès verbal de réunion sanctionne toujours les décisions prises à l'issue de la rencontre. Et c'est de ce procès verbal que s'inspire le communiqué officiel. Celui qui consacre la fin de la séance et informe l'opinion des conclusions tirées à l'issue des débats et des décisions prises en attendant de les faire appliquer. Pourquoi ces dernières pèchent-elles en clarté alors qu'elles ne devraient souffrir aucune ambiguïté ? Est-ce que c'est l'agence officielle de presse qui comprend mal les informations qu'elle est chargée de transmettre ou le communiqué issu du procès-verbal qui est mal rédigé ? Ces propos peuvent paraître inutiles à ceux qui, de toute façon, naviguent autrement et s'inspirent de sources qui, elles-mêmes, ne savent pas vraiment si elles ont bien compris ce que dit le communiqué ou en interprètent le contenu à leur manière et partagent leurs conclusions avec un lectorat qui leur est acquis. En réalité, les premiers comme les seconds n'auront rien compris à la déclaration. Puisqu'ils ne comprennent rien à celle-ci, ils en inventent une qu'ils répandent aussitôt. Et comme ils sont censés naviguer en terrain conquis et être dans le secret des dieux, on devine aisément la suite ! A quoi peuvent bien servir ces chiffres auxquels personne ne croit, y compris ceux qui les diffusent ? Pourquoi continuer à les afficher puisqu'il y a ce décalage dont on parle et qui expliquerait pourquoi d'une région à une autre le nombre de contaminés ou de morts varie ? De toute façon, que l'on dise 10 ou que l'on dise 100, si l'opinion à laquelle s'adresse l'information démonte cette dernière à coups d'arguments, convaincants ou fallacieux, ce sera interprété par chacun selon ses certitudes. Pourquoi ne pas plutôt opter pour les images qui choquent ? M. B.