Plusieurs séries sont à la Une de la plateforme de streaming Netflix pour ce mois d'août 2020. Nouvelles saisons ou séries inédites, le géant du visionnage en ligne promet un programme chargé. Jamais les Algériens n'ont été si près de leurs écrans que durant cette période exceptionnelle où, depuis cinq mois, les habitudes sociales sont bouleversées, les rares loisirs et sorties drastiquement limités et le temps passé à la maison semble de plus en plus long. Symbole mondial de la transformation des rapports entre l'art et son public, notamment à travers une surconsommation numérique, Netflix débarque en 2007, mais ce n'est que dernièrement que des formules d'abonnement sont accessibles en Algérie (soit par achat via carte Visa, soit par le biais d'intermédiaires vendant des abonnements en dinars). Pour ce mois d'août, Netflix propose un choix varié pour les sériphiles. Jeudi, ce sera le lancement de la troisième et dernière saison de The Rain, une série post-apocalyptique danoise qui raconte le périple d'un frère et d'une sœur dans un monde décimé par un virus mortel véhiculé par la pluie. Saluée par la critique pour son style sombre et son art du suspense, The Rain fait partie des plus gros succès de la plateforme en ligne. La saison 3 de la série espagnole Altamar commencera vendredi prochain : ce thriller se déroulant dans les années 40 à bord du Barbara, un paquebot où embarquent deux sœurs inséparables, est construit autour de crimes mystérieux que les protagonistes tentent d'élucider. Le 14 août, la série brésilienne «3%» dévoilera le premier épisode de sa quatrième saison. Cette dystopie aux accents politiques décrit un monde divisé en deux : les riches qui ne sont que 3% de la population et les pauvres. Ces derniers doivent s'affronter dans des jeux cruels afin de gravir l'échelle sociale, mais seulement 3% d'entre eux peuvent arriver au bout de l'épreuve. Le 21 août, les fans de Lucifer découvriront la cinquième saison de cette série fantastique et policière américaine qui raconte la vie terrestre palpitante du seigneur des enfers après que celui-ci a décidé de quitter son royaume pour s'installer à Los Angeles où il devient patron d'une boîte de nuit. Témoin de l'assassinat d'une star pop, il enquête sur le crime en duo avec une inspectrice de la police qui semble l'entraîner, peu à peu, loin de sa caricature maléfique. Côté film, Netflix qui se distingue rarement par la qualité de ses productions maison, compense par le rachat d'œuvres à succès à l'instar du long-métrage français Une fille facile de Rebecca Zlotowski, qui sera disponible sur la plateforme le 13 août prochain. Cette fiction qui met en vedette la sulfureuse Zahia Dehar, l'ancienne escort-girl impliquée dans l'affaire de la «sex-tape» de l'équipe française de football, raconte l'été palpitant de deux cousines que tout sépare : Naïma, 16 ans, sérieuse et appliquée, qui réfléchit à son avenir,, et Sofia la «volage», qui vit à 100 à l'heure. Comme son nom l'indique, le film interroge les constructions sociales autour du féminin et, malgré ses dehors légers et bucoliques, il s'avère être une radiographie sans concession de la condition des femmes modernes. Sarah Haider
