C'est dans des conditions on ne peut plus singulières que les élèves en fin de cycle moyen ont entamé, lundi, les premières épreuves de l'examen du brevet d'enseignement moyen (BEM). Outre un protocole sanitaire anti-Covid-19 appliqué à la lettre par les chefs de centre, les salles d'examen étaient, en ce premier jour, littéralement désertes. Si un nombre plutôt conséquent de candidats étaient attendus dans ces structures, ils étaient finalement très peu nombreux à passer cet examen final. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Evidemment, le caractère facultatif de ces épreuves y est pour quelque chose, comme l'ont expliqué les encadreurs des différents centres où se sont déroulées ces épreuves. C'est donc très loin de l'enthousiasme qui accompagnait d'habitude le déroulement du BEM, qu'une poignée de candidats se sont rendus au sein des différents centres d'examen, pour entamer les épreuves qui leur permettraient de passer au cycle supérieur. Les responsables de la plupart des établissements du centre d'Alger, devant accueillir un certain nombre de candidats, ont ainsi témoigné de ce très faible afflux des candidats. Au lycée El-Idrissi, situé non loin de la place du 1er-Mai, «seulement 16 candidats sur plus de 300 inscrits sont venus passer leur examen», nous apprend l'une des enseignantes, chargée de la surveillance de ces épreuves. Elle poursuit en soulignant que cela s'explique par le fait que la majorité écrasante «soit passée d'office après l'obtention de la moyenne nécessaire pour le passage au lycée». Ce qui fait que la plupart de ces centres se sont retrouvés avec un nombre infime d'élèves. Effectivement, à presque midi, c'est-à-dire l'heure de la fin des deux épreuves de la matinée, il n'y avait pratiquement personne dans les environs du lycée El-Idrissi, exception faite d'un parent d'élève qui faisant les cent pas, attendant la sortie de sa fille. «La seule chose qui m'inquiétait, c'était le contexte sanitaire mais fort heureusement, il n'y a pas beaucoup de candidats», a observé ce quinquagénaire. Détail qui frappe en sachant qu'en temps normal, les parents des candidats s'agglutinaient devant les centres de déroulement des examens, au moins une heure avant que les épreuves ne prennent fin. «Cet examen est une simple formalité», nous dira l'un des membres du personnel qui sortait de l'établissement. En ce qui concerne le côté organisationnel, les enseignants surveillants rencontrés sur place ont assuré que «tout s'est passé au mieux, les sujets étaient abordables et le protocole sanitaire a été assidûment respecté». Il faut dire que cet état de fait a très bien arrangé l'organisation de cet examen, notamment sur le plan sanitaire. Le protocole anti-Covid-19 mis au point par le ministère de l'Education nationale a pu être appliqué sans grands obstacles dans l'enceinte des centres d'examen. Le nombre de candidats était si peu signifiant, que les salles se sont retrouvées vides, accueillant seulement deux voire quatre élèves. «J'étais tout seul dans la classe, il n'y avait que moi et rien que moi», a lancé Amir avec entrain. D'autres, à l'instar de Walid et Anis, se sont retrouvés à quatre dans une grande salle. Situation, d'ailleurs, qui n'a pas l'air de leur déplaire. Les sujets abordés ont, par ailleurs, été relativement faciles d'après les témoignages. Les élèves ont eu à traiter en début de matinée, les sujets des épreuves de physique et de langue arabe. «J'ai trouvé le sujet de physique un peu compliqué», dit tout bas Amir, sans pour autant manifester une quelconque déception. Comme Amir, un autre candidat avoue avoir trouvé, lui aussi, des difficultés à répondre aux questions contenues dans le sujet de physique qui leur a été proposé. Pour d'autres, les épreuves ont globalement été abordables. «Au sein des centres d'examen, le protocole sanitaire a été scrupuleusement respecté», ont affirmé les enseignants et les candidats. «Avant d'entrer en salle, nous avons dû laisser nos cartables et autres effets personnels non indispensables chez un agent», témoigne Karim. Par ailleurs, le souci de la distanciation physique a naturellement été écarté, et pour cause, le nombre dérisoire des candidats présents sur les lieux. Une enseignante confiera que «la réussite de ce protocole démontre que nous sommes prêts pour le bac». Une déclaration qu'on peut compléter en disant que l'examen du BEM est considéré comme étant un test avant l'ultime épreuve du baccalauréat. M. Z.