Les gardes-côtes ont réussi, aux premières heures de la journée du mardi, à contrecarrer une tentative d'émigration clandestine de 19 harragas qui se trouvaient entassés dans une embarcation de fabrication artisanale. Agés de 16 à 37 ans dont 2 mineurs, de nationalité algérienne, mais originaires de différentes willayas notamment de l'est du pays mais aussi quelques-uns de la capitale ; ils avaient pris le large d'une plage isolée de la côte-ouest en direction des côtes sardes (Italie). Leur aventure intervient quelques jours après que des informations faisaient état de l'arrivée à destination, sains et saufs, de deux groupes totalisant plus d'une vingtaine de harragas partis des côtes de Annaba. Ce qui les a encouragés à tenter leur propre expérience. Surfant sur les vagues vers les côtes italiennes avec la certitude qu'ils réussiront eux aussi, sauf que leur voyage a échoué après que les gardes-côtes les ont stoppés à une dizaine de milles marins des côtes de Annaba. Ramenés sur la terre ferme et conduits vers le groupement des gardes-côtes, situé près du port, ils ont été examinés par le médecin de la Protection civile, qui a confirmé leur bon état physique. Ils ont été ensuite auditionnés, avant d'être traduits devant le procureur de la République pour faire face à l'accusation d'émigration clandestine et illégale à partir des côtes du pays. Malgré l'intensification des opérations de surveillance durant ces dernières semaines, les tentatives de harga n'ont pourtant pas cessé. Si une majorité de celles-ci ont échoué, certaines, en revanche, sont arrivées à destination, selon des informations reçues par les proches des harragas, une fois les leurs arrivés sur les côtes sardes. Mais ces derniers au lieu d'atteindre l'Eldorado visé, sont en général conduits vers des centres de rétention avant leur expulsion vers leur pays d'origine. Ainsi, s'achève pour la plupart de ces jeunes le rêve d'une vie meilleure dans les pays de la rive Nord de la Méditerranée. A. Bouacha