Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a affirmé, jeudi, dans un communiqué s'inquiéter «de la situation tendue en Côte d'Ivoire avant l'élection présidentielle du 31 octobre», alors que l'opposition venait de rejeter des concessions du pouvoir. «Il condamne les événements violents à Bonoua et Dabou qui ont fait plusieurs morts» et «réitère son appel aux leaders politiques et d'opinion pour qu'ils rejettent tous discours haineux et incitations à la violence d'inspiration politico-ethniciste», ajoute un communiqué diffusé par son service de communication. Antonio Guterres «encourage tous les acteurs politiques et leurs partisans à s'engager dans un dialogue constructif et à créer un environnement propice à la tenue d'élections inclusives et pacifiques», ajoute son texte. L'opposition ivoirienne a rejeté jeudi les concessions proposées par le pouvoir sur une réforme de la commission électorale pour mettre fin à son boycott de l'élection présidentielle du 31 octobre. À neuf jours de l'élection présidentielle, la Côte d'Ivoire est plongée dans une violente crise préélectorale, qui a fait une vingtaine de morts depuis le mois d'août. Au pouvoir depuis 2010, le président Alassane Ouattara se présente à un troisième mandat controversé, tandis que les candidatures de plusieurs figures de l'opposition ont été invalidées.