Milan forte tête ! Avec un Zlatan Ibrahimovic encore décisif, auteur d'un nouveau doublé, les Rossoneri ont réussi un joli coup à Naples (3-1) dimanche pour conserver la première place de la Serie A. Sous la pression de Sassuolo, vainqueur du Hellas Vérone (2-0), et de l'AS Rome, facile contre Parme (3-0), Milan n'a jamais tremblé. Porté par l'enthousiasme du vétéran «Ibra», jusqu'à sa sortie sur blessure en fin de match pour une pointe derrière la cuisse gauche qui donnera lieu à des examens dans les prochains jours. Malgré ses 39 ans, Ibrahimovic a d'abord été le plus prompt pour devancer de la tête Kalidou Koulibaly, l'un des meilleurs défenseurs de Serie A (20e). Et au retour des vestiaires, c'est du genou qu'il a poussé au fond des filets un centre d'Ante Rebic (54e). Avec dix buts en seulement six matchs disputés (en raison de sa quarantaine pour Covid-19), le Suédois reprend deux longueurs d'avance au classement des buteurs sur Cristiano Ronaldo, lui aussi auteur d'un doublé samedi pour la Juventus contre Cagliari (2-0). Naples, qui était privé de Victor Osimhen (luxation de l'épaule), a bien réduit le score par Dries Mertens (63e) mais n'a pu revenir, contraint de terminer à dix après l'exclusion de Tiémoué Bakayoko. «Dans les matchs importants, il faut réussir à élever le niveau, j'en suis le premier responsable», a commenté l'entraîneur Gennaro Gattuso. Sassuolo pragmatique Lille, qui reçoit Milan jeudi en Ligue Europa, est prévenu : les Rossoneri, balayés à l'aller (3-0), vont mieux. Et pas seulement grâce à «Ibra» : le gardien Donnarumma a réalisé plusieurs arrêts décisifs et a eu un brin de chance. «Cette victoire nous conforte : on va dans la bonne direction», a souligné Daniele Bonera, un adjoint de l'entraîneur Stefano Pioli, actuellement en quarantaine pour cause de coronavirus. Milan possède deux points d'avance sur Sassuolo (2e) et trois sur l'AS Rome (3e). Belle surprise de l'automne, Sassuolo n'a pas forcément brillé mais s'est montré pragmatique chez le Hellas Vérone, grâce à de jolis buts de Boga et Berardi. Bousculés mais toujours invaincus, les Neroverdi peuvent continuer à rêver d'Europe. Et le titre ? «Il faut être sérieux, d'autres équipes ont beaucoup plus d'arguments en ce qui concerne le scudetto», a tranché leur entraîneur Roberto De Zerbi. La Roma, invaincue depuis dix matchs (toutes compétitions confondues) depuis leur défaite initiale en championnat, sur tapis vert en raison d'une bourde administrative, n'a eu elle besoin que d'une mi-temps pour plier son match contre Parme. Marque rouge sur le visage En l'absence du buteur Edin Dzeko (Covid-19), Henrikh Mkhitaryan a confirmé sa grande forme avec un doublé. L'Inter Milan a davantage souffert face au Torino (4-2). Les Milanais ont attendu d'être menés 2-0 à l'heure de jeu pour déployer leur puissance de feu et s'en remettre à l'indispensable Romelu Lukaku, auteur d'un doublé (7 buts depuis le début de la saison), et à Lautaro Martinez. A trois jours d'un match capital en Ligue des champions contre le Real Madrid, Antonio Conte a du souci à se faire au vu des difficultés récurrentes de son équipe, magnifique moteur à réaction mais aux démarrages trop souvent poussifs. «On doit être beaucoup plus féroces», a reconnu l'entraîneur milanais. Pour Lukaku, cette Inter «n'est pas encore une grande équipe, dans la mesure où elle doit lutter autant, on a vraiment mal joué pendant une heure». Dans la seconde partie du classement, les choses ne s'améliorent pas à la Fiorentina, en dépit du changement d'entraîneur. La nouvelle expérience de Cesare Prandelli à la Viola a mal commencé avec une défaite à domicile contre Benevento (0-1) et une sortie sur blessure de Franck Ribéry, remplacé pour une gêne à la cuisse droite.
