Le ministre de l'Industrie estime que l'Entreprise nationale des industries électroménagères de Oued-Aïssi, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, a besoin de crédits bancaires pour permettre le redéploiement de son outil de production vu qu'elle fait face à un grand déficit financier. Ferhat Aït-Ali Brahim, qui s'exprimait, jeudi, en marge d'une séance de questions orales à l'Assemblée populaire nationale, a affirmé que cette entité industrielle est en butte à un «dysfonctionnement» et que les services de son département ministériel font tout pour le dépasser, en explorant les solutions à même de surmonter cette situation. Pour le ministre de l'Industrie, les revendications du collectif des travailleurs de cette usine pour relancer l'activité de cette dernière sont «logiques et rationnelles», non sans avouer que la redynamisation de l'un des fleurons de l'industrie nationale et sa restructuration ont besoin de beaucoup de fonds au vu des lourdes dettes qui l'ont étouffé. Et de rappeler que le gouvernement avait accordé à cette entité économique nationale une enveloppe financière de 1,2 milliard de dinars dans une tentative de la relancer, ce qui lui a permis effectivement de poursuivre ses activités sauf, a-t-il regretté, que son rendement a enregistré une chute ces derniers mois. Pourtant, à l'occasion d'une visite, en octobre dernier, au sein dudit complexe électroménager, le ministre de l'Industrie avait promis aux 1 700 travailleurs de cette entreprise une aide de l'Etat du fait que, comme il l'avait souligné, l'entreprise «répond largement aux critères d'intégration du produit national». L'Eniem, qui était jusqu'à une certaine époque leader dans son domaine, fait face à une concurrence féroce et à une crise financière qui ne lui permet pas de s'approvisionner en matières premières en ce sens qu'elle n'a pas pu renouveler la licence d'importation des matières premières nécessaires à la production. Et les travailleurs du complexe ont entrepris maintes actions de protestation suite à leur mise d'office, au début du mois en cours, au chômage technique. Dont une marche en direction du siège de la Wilaya qui a abouti à l'envoi par le ministère de l'Industrie d'une commission dont les membres ont eu des discussions avec les travailleurs et les dirigeants de l'entreprise avant de se rendre sur le site de l'usine sis à une dizaine de kilomètres de la ville des Genêts. K. M.