Le Rassemblement pour la culture et la démocratie accuse le gouvernement de mettre une «chape de plomb sur le nombre, sans cesse grandissant, de petites et moyennes entreprises qui ont déposé le bilan ou qui ont eu recours au chômage technique». Une fermeture qui va crescendo avec son terrible corollaire, le «nombre de travailleurs qui rejoignent les rangs des chômeurs», ou encore, note le secrétariat national du parti progressiste, à l'issue de la réunion mensuelle de son secrétariat national, «ceux qui ont encore la chance de percevoir un salaire font face à une envolée générale des prix ,en conséquence d'une dévaluation rampante du dinar, des perturbations des circuits du marché dues aux incohérences dans la gestion de la pandémie de la Covid-19 et de l'impunité assurée pour les barons de la spéculation». Sur le volet politique, le RCD relève que «le désaveu infligé à sa feuille de route lors du référendum sur la Constitution, le 1er novembre dernier, «ne semble pas être un indicateur suffisant pour le chef de l'Etat (...) pour changer de cap dans la gestion autoritariste des affaires du pays». Et de relever, dans la foulée, «le musellement des libertés, le maintien en prison des détenus d'opinion et la poursuite des condamnations prononcées contre des citoyens pour le seul motif d'avoir voulu exercer leurs droits constitutionnels restent la marque de fabrique de ceux qui prétendent œuvrer pour une Algérie nouvelle». Le secrétariat national du RCD n'a pas manqué de commenter les déclarations d'Ahmed Ouyahia sur les lingots d'or distribués par les émirs du Golfe en reconnaissance aux parties de chasse à l'outarde que le pouvoir leur organisait. Des déclarations qui «interpellent», estimant que «l'ampleur de la corruption est loin d'être cernée», réclamant «l'ouverture d'une instruction judiciaire pour identifier l'ensemble des dirigeants bénéficiaires et estimer la valeur de ces pots-de-vin et situer les responsabilités». Par ailleurs, l'exécutif du RCD estime que, «pour tourner la page de vingt ans de dilapidation des ressources de la nation, d'une corruption éhontée, de passe-droits à tous les niveaux, de déstructuration du tissu social et d'une gouvernance liberticide, il y a un smig incompressible de mesures à prendre». Ce qui passe, selon le parti que préside Mohcine Belabbas, par «l'élargissement de tous les détenus d'opinion, la promotion de la solidarité sociale, l'effectivité de l'exercice des libertés garanties par un Etat de droit». Dans cette optique, il estime que «la voie d'une transition démocratique qui promeut un processus constituant est à même de garantir l'expression de la souveraineté du peuple algérien et donc son implication dans un nouveau départ pour la construction et le développement du pays». M. K.