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Bedoui et Habba El Okbi cités dans l'affaire Louh
ILS SERONT ENTENDUS EN QUALITE DE TEMOINS
Publié dans Le Soir d'Algérie le 19 - 01 - 2021

L'ancien garde des Sceaux, Tayeb Louh, a entraîné dans son sillage de véritables symboles du régime Bouteflika qui comparaîtront selon des statuts différents lors d'un procès historique. Noureddine Bedoui et Habba El Okbi, respectivement ancien Premier ministre et secrétaire général de la présidence, en font partie.
Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Les noms des deux hommes figurent parmi une liste de trente-six personnes citées comme témoins. Ce dossier fait partie des trois grandes affaires pour lesquelles l'ancien Premier ministre a été interrogé par les enquêteurs. Soupçonné d'avoir sollicité Tayeb Louh pour le règlement de certaines affaires, il s'est défendu en affirmant qu'il avait été sollicité pour un litige familial, sans plus. Selon d'autres sources, l'enquête judiciaire a également fait ressortir le rôle joué par Noureddine Bedoui au moment où il occupait la fonction de ministre de l'Intérieur. Une période durant laquelle il est soupçonné d'avoir pris attache avec Tayeb Louh afin d'aider Mahieddine Tahkout à régler ses problèmes avec la justice. L'ancien secrétaire général de la présidence a été, quant à lui, concerné par le volet relatif aux anomalies ayant été enregistrées dans la wilaya de Ghardaïa durant les législatives de 2017. L'enquête avait révélé que le ministère de la Justice avait apporté son soutien total à une ancienne membre du comité central du FLN qui avait enregistré un retard notable dans le dépôt des signatures collectées. Ces signatures étaient en fait destinées à préparer les listes de signataires pour l'élection présidentielle qui se profilait.
Cette situation a été dénoncée par l'ancien président de la cour de Ghardaïa qui a été sanctionné ainsi que les magistrats qui l'ont soutenu. Interrogé sur le sujet, Tayeb Louh soutient que des directives lui étaient parvenues de la présidence de la République. Convoqué par les enquêteurs, Habba El Okbi s'est vu, quant à lui, interrogé sur l'immixtion de la présidence de la République dans le fonctionnement de la justice.
Il faut savoir que dans la liste des témoins on retrouve également le nom de l'homme d'affaires Mahieddine Tahkout, actuellement incarcéré pour d'autres faits, ainsi que le nom de l'ancienne avocate de la famille de Chakib Khelil. Cette dernière est citée dans l'affaire de l'annulation du mandat d'arrêt international lancé à l'encontre de l'ancien ministre de l'Energie, de son épouse et de ses deux fils.
Mahieddine Tahkout était, lui, au centre d'un témoignage accablant de l'ancienne présidente de la chambre des litiges commerciaux à la cour de Boumerdès. Durant l'enquête menée autour des réseaux mis en place par Tayeb Louh, elle a fait état de pressions terribles exercées par Ben Hachem Tayeb, l'ex-inspecteur général du ministère de la Justice, lorsque des dossiers de Cima Motors parvenaient. Dans son témoignage, elle rapporte que les faits, qui se sont déroulés entre 2017 et 2019, se résument à des instructions multiples données pour éviter des sanctions judiciaires contre Tahkout. Elle affirme que le procureur général de cette même cour était instruit pour exercer des pressions sur la magistrate qui refusait de suivre ses directives en faveur de Tahkout.
La magistrate affirme qu'il lui avait été même demandé de refuser la plainte introduite par la SNVI à l'encontre de l'homme d'affaires. Cette exigence, dit-elle, émanait directement de Tayeb Louh. L'ex-secrétaire général du ministère de la Justice s'était, quant à lui, chargé de lui adresser un message clair : «Tahkout finance la campagne de Bouteflika, si vos décisions de le sanctionner sont maintenues, ce sera à vos risques et périls.» Le refus de la juge est suivi de lourdes sanctions : elle est rétrogradée et mutée au tribunal de Chlef en qualité de consultante. À l'inverse de Mahieddine Tahkout, Ali Haddad devrait, lui, comparaître en tant qu'inculpé, apprend-on de bonne source. Là aussi, une magistrate a témoigné de toutes les interventions émanant du ministère de la Justice afin d'éviter toute condamnation de l'ancien patron du FCE. Elle rapporte qu'il lui a été notamment demandé de ne pas confirmer un jugement défavorable rendu à son encontre dans un litige l'opposant à l'ancien président de l'USMA. Haddad, qui refusait de verser à son adversaire la somme de deux milliards de centimes après sa condamnation, a pris contact avec l'ancien ministre de la Justice (affaire des SMS). Ce dernier a alors ordonné à l'inspecteur général de faire en sorte que la magistrate «procède à une enquête complémentaire sur l'affaire», un processus qui avait pour but d'aboutir à la reprogrammation du dossier et son passage par des étapes pouvant permettre d'agir en faveur de Haddad. Le refus de la juge la soumet à de lourdes sanctions, elle est dégradée (nommée conseillère), mutée à Blida et voit son salaire amputé de 16 000 DA. L'ancien président de la cour d'Alger témoigne en sa faveur et affirme que la composante de la chambre avait été modifiée uniquement pour le traitement du dossier Haddad.
Quatorze accusés aux côtés de Tayeb Louh
Dans sa chute, l'ex-garde des Sceaux a entraîné avec lui pas moins de quatorze personnes. Saïd Bouteflika y figure aux côtés du noyau sur lequel s'appuyait essentiellement Tayeb Louh au sein du ministère de la Justice et des tribunaux et cours. De l'enquête menée il ressort qu'il s'appuyait principalement sur l'ancien inspecteur du ministère de la Justice, l'ancien secrétaire général de ce même département, l'ex-président de la cour d'Alger, tous deux natifs du Maroc (Oujda et Casablanca) ainsi que l'ex-président de la cour d'Alger. Parmi les principaux accusés, on retrouve également les noms du juge et du procureur général qui ont signé la levée du mandat d'arrêt international lancé à l'encontre de Chakib Khelil (également né à Oujda), de son épouse Nadjet Arafet et ses deux fils Sina et Khaldoun. Les deux magistrats ont été soumis à enquête mais n'ont pas fait l'objet d'un mandat de dépôt. Dans ce dossier, Tayeb Louh est poursuivi pour entrave au bon fonctionnement de la justice, trafic de documents officiels et abus de fonction. En novembre dernier, la chambre d'accusation avait confirmé le caractère criminel des faits pour lesquels il est poursuivi. Une cassation a été introduite par les avocats des inculpés. Le dossier se trouve au niveau de la Cour suprême qui devra décider de maintenir ou pas la qualification des chefs d'inculpation.
A. C.


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