Même s'il accueille favorablement le projet amendant le code électoral, le mouvement El-Islah ne manque néanmoins pas de relever des «anomalies», voire des incongruités qui risquent «d'égratigner» cet autre engagement du chef de l'Etat allant dans le sens de la consécration de son cher projet d'une Algérie nouvelle. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Dans son allocution, à l'ouverture des travaux d'une réunion extraordinaire du bureau national du mouvement, hier samedi, le président du parti a passé en revue ces anomalies, non sans énumérer les propositions d'amendement que l'instance exécutive devrait entériner pour les remettre au comité d'experts chargés par le chef de l'Etat de ce projet d'amendement du code électoral. Ainsi, Fillali Ghouini proposera la revue à la baisse de l'âge des candidats aux futures élections, à 23 ans pour le postulant à l'Assemblée populaire nationale et à 21 ans pour ceux candidatant pour des sièges au sein des assemblées locales (Assemblée populaire de wilaya et Assemblée populaire de commune). Ceci tout en supprimant, pour ce faire, l'obligation d'accomplissement du service national, en la remplaçant par un sursis, le temps de la mandature en cas d'élection. Pour la présence féminine sur les listes électorales, le chef d'El-Islah proposera le maintien du seuil des 50% au niveau des grands centres urbains, tout en le réduisant au tiers pour les communes de 20 000 à 50 000 habitants, craignant, dans le cas du maintien du taux de 50%, que les partis et les promoteurs des listes électorales indépendantes recourent au «remplissage des listes électorales» avec tous les risques que cela engendrera sur la qualité et le profil des futures «élues». Ghouini trouvera également «injuste» le seuil des 4% des suffrages exprimés lors des précédents scrutins pour pouvoir prendre part aux futures échéances électorales. Il proposera la suppression de cette disposition surtout que le référent n'est autre que les assemblées en cours de mandatures frappées du sceau de la chkara et de l'argent sale, notamment en ce qui concerne la Chambre basse du Parlement. Le président du mouvement El-Islah recommandera également des «mécanismes d'intervention rapide» pour l'Autorité nationale indépendante des élections, à l'effet de lui permettre de remédier «instantanément» à tout «dysfonctionnement» ou autre «dépassement» au cours d'un quelconque scrutin. Par ailleurs, Ghouini réclame la revue du nombre des députés au vu de «l'essor» démographique enregistré depuis le dernier «recentrage» opéré en la matière, en 2012. Dans ce sens, il demande également la réservation de quotas de députés pour les dix nouvelles wilayas du sud du pays. Enfin, le président du mouvement El-Islah recommande la «réforme» du code de wilaya et celui de la commune à l'effet, selon lui, de les «arrimer» aux exigences de la nouvelle Algérie. M. K.