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La science-fiction aime les villes monstrueuses
Dans la littérature et le cinéma
Publié dans Le Soir d'Algérie le 25 - 01 - 2021

Des bidonvilles à perte de vue, d'immenses tours inhumaines, des rues où le passant a bien du mal à rester en vie... Les villes de science-fiction sont rarement agréables et reflètent les angoisses de l'époque : crime, pollution ou surpopulation. La planète Trantor n'existe pas vraiment. C'est une création de l'écrivain américain Isaac Asimov qui, dans les années 1940, l'a mise au cœur de sa série de romans Fondation, située 10 000 ans dans le futur.
Planète... ou ville ? «Toute la surface de Trantor, 200 millions de kilomètres carrés, était recouverte par une seule ville», décrit l'écrivain. «Sa population, à son sommet, dépassait largement les 40 milliards» d'habitants. Cette métropole tentaculaire, qui s'étend aussi à des kilomètres de profondeur, a beau être intimidante, c'est loin d'être la moins hospitalière du genre. «Essayez de trouver un exemple dans la littérature ou le cinéma d'une ville du futur qui soit une ville heureuse : il n'y en a pas», résume le géographe Alain Musset.
«C'est tout simplement parce que ce n'est pas le but de la science-fiction : (les auteurs) ne sont pas là pour décrire une société future idéale, ils sont là pour dénoncer nos sociétés contemporaines», poursuit
M. Musset. Ce géographe a publié cette année — avant même que la crise sanitaire relance les interrogations sur l'avenir des villes — un essai, Station Métropolis, direction Coruscan, qui dresse la cartographie des villes de science-fiction. Ce n'est pas un hasard si la Métropolis du cinéaste allemand Fritz Lang donne son nom à l'ouvrage. D'innombrables villes de science-fiction ont repris l'esthétique de ce film de 1927 où les travailleurs survivent dans une cité souterraine alors que les classes supérieures vivent une existence idyllique au sommet de vertigineuses tours.
Difficile de donner une image plus visuelle des conflits entre classes sociales, dix ans après l'arrivée au pouvoir des bolchéviques en Russie et quelques années après l'échec d'une autre révolution communiste, celle des spartakistes, à Berlin. De même, au tournant des années 1960 et 1970, c'est la surpopulation qui affole les auteurs. Comment faire tenir sur la planète des habitants dont le nombre ne cesse d'augmenter ?
La réponse figure dans les Monades urbaines, roman de 1971 du prolifique américain Robert Silverberg. La population mondiale — 75 milliards d'habitants, vingt fois plus qu'à l'époque de la rédaction — y est parquée dans des tours qui représentent des villes entières.
Impossible de quitter ces tours qui rassemblent chacune près d'un million de personnes et ne cessent d'être construites. A moins de se donner la mort, comme l'un des personnages pour qui cette vie s'avère insoutenable. Derrière le récit de science-fiction, c'est aussi une critique de la vision de l'architecte français Le Corbusier, pour qui les «villes verticales» étaient l'avenir. Autre sujet d'angoisse, la criminalité. Réalisé au début des années 1980, à l'époque où les rues de New York connaissaient une franche insécurité, Escape From New York» de John Carpenter imagine un Manhattan encerclé par un mur.
Incapable de lutter contre un tel degré de crime, les autorités y ont jugé qu'une seule chose était à faire : isoler la ville et ses criminels du monde extérieur.
Enfin, une thématique a peu à peu gagné le genre depuis une cinquantaine d'années, celle de l'environnement avec des villes polluées au point de devenir insupportables. «Sur la ville et l'environnement, l'un des films les plus impressionnants est Blade Runner : on vit dans un brouillard permanent, les gens partent, quittent la Terre, parce qu'ils ne peuvent plus vivre dans cette pollution», met en avant M. Musset. Signé en 1982 par Ridley Scott, le film décrit une Los Angeles censée exister en 2019. Elle reste l'une des villes les plus emblématiques de la science-fiction, rassemblant à la fois pollution, crime et rues noires de monde sous les néons. Mais là encore, pour créer une ville imaginaire, le cinéaste, inspiré par l'esthétique de Hong Kong, s'est ancré dans un réel bien tangible.
Le décor «avait même l'odeur d'une métropole sordide», décrit le critique Paul Sammon, dans Future Noir, ouvrage de référence sur le film. «(Il) était envahi par les odeurs de café brûlé, d'ordures humides et de nouilles en train de cuire.»


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