Plus de quatre millions opérations de paiement en ligne ont été effectuées en 2020, permettant ainsi d'échanger plus de quatre milliards de dinars, contre uniquement un seul milliard de dinars en 2019. L'engouement des Algériens pour ce mode de paiement a permis à notre pays d'enregistrer un progrès de 29 places dans le classement mondial dans le domaine du e-paiement. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Les Algériens se familiarisent de plus en plus avec le paiement électronique. La crise sanitaire de la pandémie de Covid-19 a été justement un stimulant pour booster ce mode de paiement dans notre pays. En 2020, plus de quatre millions de paiements en ligne ont été effectués, contre 671 mille transactions en 2017, soit une hausse de plus de 500%. Ces opérations ont généré l'échange de plus de quatre milliards de dinars, contre un milliard de dinars en 2019, soit une hausse de plus 300%. Idem pour les montants transférés par les terminaux de paiement électronique (TPE), qui s'élevaient à plus d'un million de dinars en 2020, contre 116 mille dinars en 2017, soit une hausse de plus de 700%. C'est ce qu'a affirmé Hadj Ahmed Ben Ayoub, directeur central à Algérie Poste, jeudi dernier, sur les ondes de la Radio nationale Chaîne 1. Une nette amélioration qui a d'ailleurs hissé notre pays à une meilleure place dans le classement mondial dans le domaine du paiement électronique. «Dans le dernier rapport de la Conférence des Nation-Unies sur le commerce et le développement, l'Algérie est passée de la position 109 à la position 80 à l'échelle mondiale. Elle occupe également la quatrième place en Afrique et la deuxième au Maghreb, après la Tunisie», précise-t-il. Pour lui, ce «progrès» est l'indicateur que le paiement électronique est désormais une réalité palpable dans notre pays. Parvenir à généraliser l'utilisation des TPE auprès des opérateurs économiques (commerçants, importateurs et prestataires de services) figure, aujourd'hui, parmi les défis majeurs du secteur. Pour ce faire, Algérie Poste a distribué plus de 4 500 appareils. Une opération qui n'a pas encore touché sa fin, puisque l'entreprise, précise Hadj Ahmed Ben Ayoub, poursuit actuellement la distribution de plus de 1 200 TPE. Il rappelle que la loi de finances 2021 oblige tous les opérateurs économiques à disposer d'au moins un moyen de paiement électronique à proposer comme choix de paiement aux clients. «L'obligation pour les opérateurs économiques de disposer d'un TPE devait entrer en vigueur au début de l'année en cours, mais elle a été repoussée d'une année en raison du nombre important des opérateurs économiques et de notre pays qui est vaste», souligne-t-il. Evoquant les nombreuses entreprises qui proposent des produits et services sur leurs sites internet, le directeur central à Algérie Poste fait remarquer qu'en l'absence de paiement en ligne, ces opérations ne s'inscrivent pas dans le cadre du commerce électronique. Afin que ces transactions soient considérées comme du e-commerce, «ces sociétés et entreprises économiques doivent intégrer une plateforme de paiement en ligne comme celle d'Algérie Poste», dit-il. Il assure, à cet effet, qu'Algérie Poste ouvre la voie à toutes ces sociétés pour conclure un partenariat et intégrer leurs sites internet de ventes à sa plateforme de paiement en ligne. Une démarche qui, explique-t-il, «permettra au client de consulter les produits et les services proposés, de passer commande et d'utiliser la carte Edahabia pour payer en ligne». Ry. N.