«Le temps consacré aux leçons a été volontairement comprimé cette année, pour faire gagner un peu de temps et revenir progressivement sur le programme», ont estimé des parents d'élèves qui, en outre, ont salué l'initiative de l'«examen blanc de 5e». Ahmed Kessi - Alger (Le Soir) - Tout a baigné dans l'huile pour les élèves qui se sont présentés, hier, à l'examen de 5e avec leurs parents. Les examens de langue arabe et de mathématiques ont été qualifiés d'«abordables» par les élèves à leur sortie de la séance de la matinée, vers 12h30. Les parents se sont joints délibérément à l'euphorie de leurs enfants pour maintenir leur moral au beau fixe. Ils ont estimé que malgré les hauts et les bas connus durant cette année scolaire, les élèves du premier cycle de l'éducation ont été plus ou moins ménagés comparativement à l'année dernière, notamment ceux de la 4e année. «L'année dernière, ils ont fait passer des élèves avec une moyenne de 4,5/10. Sans le niveau minimum requis, les élèves se retrouvent maintenant coincés en première année moyenne», confie une dame qui attendait sa nièce devant le portail principal d'un établissement scolaire de Sidi-M'hamed. «Même ceux de cette année ne sont pas bien nantis, avec l'instabilité chronique du secteur, due aux grèves cycliques et au rythme alternatif adopté dans le cadre du dispositif anti-Covid», ajoute-t-elle. Marquant un silence qui voulait tout dire, la tante s'interroge : «Cela donnera quoi à votre avis ?» Une autre maman d'un élève qui est passé directement au cycle moyen sans passer l'examen de 5e prend le relais et affirme : «Moi, je ne m'inquiète que lorsque les enfants n'ont pas terminé le programme», tout en déplorant le fait que l'examen n'ait pas eu lieu l'an dernier. «L'examen est une haie qui stimule l'esprit compétitif chez l'enfant», relève-t-elle. «On ne faisait que des révisions depuis quelques jours déjà, le programme ayant été passé en revue», nous ont indiqué les enfants d'une école primaire. «Le sujet de maths est à mon sens un peu long, quoique les enfants aient confirmé en majorité qu'il est abordable. Celui de langue arabe est à la portée d'un élève moyen», a relevé Amine, père d'une fille ayant passé l'examen. «Cette année, on leur fait subir un examen blanc de 5e, pour les préparer à l'atmosphère non seulement de l'examen de 5e mais aussi aux examens qu'ils passeront au fur et à mesure qu'ils avanceront dans leur scolarité», explique-t-il. 853 391 candidats, dont 436 469 garçons et 416 922 filles, répartis sur 14 472 centres d'examen au niveau national, se sont présentés à l'examen de fin de cycle primaire (2020-2021), qui portera sur trois épreuves dans les matières principales : l'arabe, les mathématiques et le français. Selon l'Office national des examens et concours (Onec), le compostage des copies des examens se fera au niveau de 13 centres de collecte avant d'être réparties sur 62 centres de correction, laquelles débutera le 7 juin et se terminera le 17 du même mois. A. K.
