La suppression du plomb dans l'essence aura plusieurs impacts positifs : sur la santé du consommateur, la protection de l'environnement et sur le plan mécanique pour les voitures, ont expliqué de nombreux experts hier à Alger. Ahmed Kessi- Alger (Le Soir)- « Le retrait de l'essence contenant du plomb sera effectif dès le 1er juillet prochain et ce, dans ses deux variants, normale et super», a indiqué le ministre de l'Energie et des Mines, Arkab Mohamed, hier, lors de la journée technique, organisée par l'Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), portant sur la généralisation de l'utilisation de l'essence sans plomb. L'opération, entamée en 1998, par l'introduction de l'essence sans plomb à travers toutes les stations du territoire national, a connu une augmentation notable pour atteindre environ 1,3 million de tonnes annuellement. Ce qui avoisine les 40% de la consommation annuelle nationale en essence. Soulignant les efforts consentis par le groupe Sonatrach en matière de raffinage et de distribution, le ministre a mis en avant « les bienfaits de cette décision sur la santé des consommateurs et l'environnement », appelant à la mise en place d'une stratégie sectorielle en vue d'encourager l'usage de l'essence sans plomb par les citoyens. Par ailleurs, Mohamed Arkab n'a pas omis de mentionner que la politique adoptée par le secteur est en totale conformité avec la stratégie de protection de l'environnement. «Le plomb dans l'essence est un facteur ayant un impact négatif sur la santé et l'environnement, d'où sa suppression, conformément aux normes internationales», a indiqué le ministre, qui fait part de «la baisse sensible du taux de plomb dans l'essence dès 2000, jusqu'à sa suppression définitive dans le raffinage et la distribution le 15 septembre 2020». Lors de son intervention en marge de la journée technique, le président de l'Autorité de régulation des hydrocarbures, Rachid Nadir, a indiqué que l'émergence surprise du Covid-19 a retardé l'opération de six mois. «La pandémie de Covid-19 a retardé de six mois l'opération de nettoyage des cuves au niveau des raffineries, des dépôts et des stations de service», a-t-il indiqué. Il a explicité, en outre, l'aspect positif à tout point de vue de la généralisation de l'essence sans plomb. «La suppression de l'essence plombée est économique. Elle permettra d'optimiser tout le circuit de raffinage, de stockage et de distribution et, ainsi donc, de réduire les coûts», a-t-il expliqué, ajoutant que cela permettra de ne «plus importer de l'essence. Les capacités de production de Sonatrach dépassent les 4 millions de tonnes, alors que la consommation annuelle n'est que de 3,8 millions de tonnes. Quant au prix de ce produit, il dira que celui-ci «sera ajusté et le consommateur sera, dans tous les cas de figure, gagnant. Il aura un gain sur l'entretien du moteur et sur la vidange des huiles dont la durée de fiabilité sera plus longue». Plusieurs communications ont été prévues dans le sillage de la journée organisée par l'ARH, sous l'égide du ministère des Energies et des Mines : «Le marché national des carburants, situation actuelle et tendances», «Mutation du schéma de production des essences», «Carburants et moteurs : aspects techniques et réglementaires» et «Aspects réglementaires et mesures relatives à la pollution par les carburants». A. K.
