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Au pays de la peur
Publié dans Le Soir d'Algérie le 22 - 08 - 2021

Joe Biden, le Président des Etats-Unis d'Amérique, a mis vingt minutes pour clore un dossier vieux de vingt ans, mais d'une brûlante actualité : sortir du bourbier afghan. Dans son discours à la nation, ce vendredi, il a répété ce qui a motivé sa décision d'ordonner le retrait des troupes américaines du sol afghan, déclarant qu'il ne regrette rien. Il a balancé des vérités aux membres du Congrès, à savoir que l'intervention en Afghanistan était une erreur. Pour étayer ses propos, il dit ouvertement que tous les moyens ont été mis à la disposition de l'armée afghane jusqu'au paiement des salaires, l'entretien des avions de combat. And so on ! En vain, les soldats afghans n'avaient pas la volonté de se battre, selon lui, omettant toutefois de reconnaître que les «Boys» ne pouvaient prendre le dessus sur les groupes islamistes. Les dégâts collatéraux de ce fiasco sont nombreux, un scénario impensable.
En effet, l'émotion est grande dans les principales capitales européennes impliquées, avec armes et bagages, dans un pays dont elles ignorent tout. Qu'importe les morts. Sortir de l'Afghanistan la queue entre les jambes, sans gloire, est difficile à digérer. La violence du drame afghan n'a d'égale que «le sauve-qui-peut général», ultime consolation d'un raté de l'histoire de leur interventionnisme. Peut-on avoir la conscience sauve en mobilisant une noria d'avions pour évacuer les candidats à l'exil par peur des exactions d'islamistes obsédés par l'application de la Charia. De Madrid à Berlin, Paris, la Suisse et, bien sûr, les Etats-Unis, à chacun son quota de réfugiés avec priorité pour les femmes, les enfants, les jeunes. Cette image scandaleuse d'un pays outragé, violenté et livré à l'inconnu n'est rien d'autre que le résultat du cynisme d'apprentis sorciers de laboratoires.
La peur des Afghans du drame dans lequel ils sont plongés est comparable à la situation vécue dans d'autres régions du monde, les migrations massives en sont la partie émergée. Ces mêmes pays qui appellent à l'accueil des Afghans sont ceux-là mêmes qui se barricadent derrière d'immenses murailles face aux migrants d'Afrique ou d'Amérique latine. Même en soudoyant les pays émetteurs afin de freiner cet exode du siècle, le phénomène va s'amplifiant, rendant hypothétique toute solution humainement envisageable. Qu'est-il possible de faire face à des jeunes qui défient la mort dans l'improbable chance de prendre pied dans le paradis occidental. Victimes des guerres par procuration, de la faillite des Etats de leur pays d'origine, cette tendance à tout abandonner est aussi une réponse aux égoïsmes de systèmes mus uniquement pas leurs propres intérêts. En fait, pleure-t-on les Afghans quant à leur sort ou pour les immenses ressources minières perdues, sachant qu'elles sont vitales pour les industries du futur ? Pékin et Moscou (à égale distance de Kaboul) voudraient bien faire main basse sur ces richesses naturelles et, par là même, faire enrager leurs rivaux pour de bon.
Brahim Taouchichet


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