La pénurie du lait en sachet persiste malgré les assurances du premier responsable du secteur du commerce qui, faut-il le rappeler, s'est engagé depuis plusieurs mois à mener une guerre sans merci contre les spéculateurs qui détournent la poudre de lait subventionnée pour la fabrication des produits dérivés. Malgré l'ouverture de huit points de vente de l'entreprise publique de commercialisation du lait à l'échelle de la wilaya, force est de constater que ce produit de large consommation demeure rarissime sur les étals des commerçants. Il y a lieu de souligner que les interminables files devant les grandes surfaces et petits commerces font partie du quotidien des citoyens. Et ce, dans de nombreuses communes et localités de la wilaya, notamment les grands centres urbains de Jijel, Taher et El Milia. Pis, on a constaté le retour de la vente concomitante de ce produit de large consommation chez de nombreux marchands, sachant que cette vente est strictement interdite. « Pour se procurer un sachet de lait subventionné, le vendeur m'impose d'acheter trois sachets dont un non subventionné. Je dois payer 130 DA », nous a confié Mourad, agent d'entretien dans un établissement public à Taher. Cette crise qui a lourdement pénalisé les consommateurs aux petits revenus, les contraint à se rabattre sur le lait en boîte en payant le prix fort. L'on apprend, par ailleurs, que sur les quatre laiteries qui existent dans la wilaya, seules deux bénéficient du quota de poudre de lait dont le prix est subventionné par les pouvoirs publics. Certains, très au fait de cette crise, estiment que la poudre de lait est à l'origine de tous les trafics. En clair, elle se vend aux producteurs des produits dérivés, nous confie un opérateur économique, ajoutant qu'«une bonne partie de la poudre est destinée au marché informel où elle est cédée à son prix réel». Pour rappel, le directeur du commerce de la wilaya de Jijel a affirmé, dans une déclaration à la radio locale, il y a plusieurs mois, que la production de lait à l'échelle de la wilaya est de l'ordre de 5 000 litres par jour, alors que les besoins sont estimés à 8 000 litres jour. Bouhali Mohammed Cherif Pôle universitaire d'El Aouana Un projet en souffrance Les travaux de réalisation du troisième pôle universitaire d'El Aouana, lancé en 2014 sur une superficie de 32,5 hectares pour un montant de 800 milliards de centimes, accusent un énorme retard. Les membres de l'Assemblée populaire de wilaya ont déploré, lors de la troisième session ordinaire de cette assemblée tenue récemment, ce retard qui risque de générer le problème de sureffectif des étudiants, notamment avec l'arrivée de pas moins de 5 481 nouveaux inscrits aux deux pôles universitaires de Jijel et de Tassoust, pour la rentrée universitaire 2021-2022. Le futur pôle universitaire comporte 6 000 places pédagogiques réparties sur trois facultés, dont entre autres la faculté de biologie et des sciences de la vie, avec 3 000 places pédagogiques, les sciences exactes avec 2 000 places, et 1 000 places pour les sciences agricoles, ainsi qu'une bibliothèque centrale de 1 000 places et deux résidences universitaires, dont une de 1 000 lits et une autre de 2 000 lits, a-t-on appris auprès des services de l'université Mohamed-Seddik-Benyahia de Jijel. Il y a lieu de souligner que la réception de ce projet de grande importance pour le développement de l'enseignement supérieur était prévue en 2018 selon les délais contractuels. Cependant, il a enregistré des retards dus à certaines contraintes administratives et financières. Il y a lieu de souligner que le futur pôle universitaire d'el Aouana, une fois achevé, permettra d'augmenter les capacités pédagogiques de l'enseignement supérieur dans la wilaya, et d'ouvrir de nouvelles filières qui répondront aux besoins et aux spécificités de la wilaya, en vue de développer ce secteur. B. M. C.