Le lycée de Sidi-Boudraham a été fermé une nouvelle fois, dans la journée d'hier, par les élèves en signe de protestation contre leurs mauvaises conditions de scolarité. Ouvert au début de cette nouvelle année scolaire, le lycée de Sidi-Boudraham, construit sur les hauteurs de la ville de Béjaïa, a été secoué, pour rappel, depuis l'entame de cette année scolaire, par plusieurs mouvements de protestation des élèves qui réclament de «meilleures conditions de scolarité». Entre autres préoccupations soulevées par les lycéens, l'aménagement de la route menant vers l'infrastructure scolaire, ainsi que des moyens matériels et pédagogiques. Les apprenants se plaignent également de l'absence totale de sécurité dans ce lycée construit dans une zone isolée. Les lycéens déplorent « la sourde oreille » des responsables du secteur de l'éducation pour une réelle prise en charge de leurs doléances, malgré leurs multiples démarches et mouvements de protestation. « Nous avons alerté les responsables de l'éducation maintes fois sur toutes ces difficultés auxquelles nous faisons face depuis la rentrée scolaire, mais aucune de nos préoccupations n'a été prise en charge. Rejoindre notre lycée constitue quotidiennement un véritable calvaire au vu de l'état lamentable de la route. Absence de moyens pédagogiques, manque d'enseignants auxquels s'ajoute une insécurité dans ce lycée construit dans une zone isolée », font constater amèrement certains élèves. Les parents d'élèves du lycée de Sidi-Boudraham sont aussi montés au créneau pour soutenir leurs enfants. «Nos enfants ont observé plusieurs mouvements de protestation sans qu'ils soient écoutés par les responsables concernés. L'infrastructure scolaire ouverte dans la précipitation est dépourvue du minimum de moyens matériels et pédagogiques, sans parler du manque d'enseignants, Des blocs d'enseignement ne disposent même pas d'issues de secours. Excepté les tables et les chaises, ce lycée ne dispose pratiquement d'aucun autre moyen pédagogique en plus de la route et de l'insécurité régnant dans cette zone isolée », s'est plaint un membre de l'association des parents d'élèves de ce nouveau lycée. A. K.