Selon l'ONU, il y aurait quelque 20 000 combattants étrangers sur le territoire libyen. Les représentants du Niger, du Tchad et du Soudan ayant pris part aux travaux de la 10e réunion du Comité militaire mixte libyen (5+5) au Caire ont fait part de leur disponibilité à coopérer dans le processus visant le retrait des mercenaires issus de leurs pays et présents sur le territoire libyen, indique un communiqué. «Il y a eu une convergence de vues avec les représentants du Niger, du Tchad et du Soudan, pays frontaliers avec la Libye, s'agissant de la mise en place d'une plateforme commune en vue d'entamer le retrait des mercenaires issus de leurs pays», souligne le communiqué du Comité militaire mixte libyen, faisant observer que «le retrait des mercenaires garantira la paix en Libye et dans la région». Ledit comité s'est entendu, en outre, avec les représentants des pays suscités «sur l'urgence de mettre en place des canaux de communication permanents pour accueillir leurs ressortissants impliqués dans la déstabilisation de la Libye, en vue de leur rapatriement définitif dans leurs pays», a ajouté le texte. Le chef de la Mission d'appui des Nations-Unies en Libye (Manul), Jan Kubis, a indiqué que «ce mécanisme viendra concrétiser le plan de retrait des mercenaires qui a été décidé par le Comité militaire mixte libyen (5+5) lors de sa réunion du 8 octobre dernier à Genève, conformément aux recommandations des Conférences de Berlin 1 et 2 et aux décisions pertinentes du Conseil de sécurité». L'Algérie initiatrice du projet L'implication des pays voisins dans le processus visant le retrait des mercenaires étrangers de la Libye a été mise en avant par l'Algérie lors d'une réunion sur la Libye, tenue fin août à Alger. «Nous entendons être partie prenante en tant que pays voisins de ce processus (de retrait des mercenaires). Normalement, c'est le Comité militaire 5+5 qui a la charge de déterminer les modalités de ce retrait, mais nous avons marqué de l'intérêt en tant que pays voisins pour être associés, d'une manière ou d'une autre, aux travaux de ce Comité comme d'ailleurs au Forum de dialogue politique libyen», avait déclaré alors le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, lors d'une conférence de presse co-animée avec son homologue libyenne, Najla Al-Mangoush. R. I./APS