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Ouïghours, Rohingyas, Azéris : pourquoi ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 24 - 01 - 2022

Ils sont plus de douze millions de personnes vivant dans le Kinjiang, au nord-ouest de la Chine. Musulmans sunnites, malgré leur nombre, ils sont minoritaires dans un pays qui compte près d'un milliard et demi d'habitants. En Birmanie, six cent mille musulmans chiites-sunnites, Rohingyas, installés dans l'ouest du pays, vivent sous le régime de la terreur. Expéditions punitives par des bandes aux relents nazis, fuite vers le pays voisin, le Bengladesh, où vivent un million trois cent mille compatriotes quand ils ne sont pas surpris dans des massacres collectifs. Les Azéris, éclatés dans plusieurs régions de l'Asie centrale, ne sont pas mieux lotis car leur tort est d'être des musulmans dans un monde où cette revendication d'appartenance religieuse est mal vue. Situation aggravée par l'instrumentalisation du terrorisme islamique. Une terrible publicité qui attire à ces minorités tous les reproches et d'être soumises à toute sorte de discriminations qui les marginalisent jusqu'à en faire des pestiférés. Outre le fait que la mondialisation les fait sortir de l'ombre à coups de publicité intéressée, la paix à laquelle celles-ci aspirent se trouve brusquement compromise par la radicalisation des pouvoirs centraux qui craignent la perte de contrôle sur ces populations. Ou toute autre manifestation «subversive». A telle enseigne, qu'il leur est dénié le droit de vivre leur identité religieuse et culturelle. Ainsi, en Chine populaire, un million de Ouïghours sont placés dans des camps appelés, par euphémisme, «camps de rééducation politique» qui rappellent le goulag de Staline. Paradoxalement, la tragédie vécue n'est pas d'aujourd'hui. Elle perdure depuis plusieurs années dans le silence hypocrite des Etats plus soucieux de préserver leurs intérêts. De ce fait, les minorités ethno-religieuses se retrouvent entre le marteau et l'enclume d'où il est impossible de s'extraire, et font les frais de compétitions commerciales, voire idéologiques. Les Ouïghours en particulier se retrouvent sur le devant de la scène. La montée en puissance de la Chine au plan économique et les parts de marché qu'elle conquiert de plus en plus donnent des cauchemars à ses rivaux occidentaux. Pour ces derniers, se disant mus par le devoir moral et la défense de valeurs humaines, c'est le bon prétexte pour ameuter la planète contre cette Chine qui s'est réveillée. Toute la problématique est donc d'endiguer l'avancée de ce pays, au mieux tirer avantage de la campagne de propagande sur la violation des droits de l'Homme ouïghour. Au besoin, les institutions internationales sont mises à contribution. Ainsi, l'ONU, si elle évite de parler de génocide des Ouïghours et des Rohingyas ou des Azéris, se dit «profondément troublée» à la suite d'un rapport d'experts des droits de l'Homme. Mais cette prise de position divise. C'est le cas en France qui n'hésite pas de parler de «génocide» à l'exemple de celui des Turcs perpétré en Arménie. Pour autant, la communauté musulmane de par le monde reste sans voix. L'Organisation de la coopération islamique, anciennement Conférence islamique, ne prend pas une position à la mesure de ce qui est attendu d'elle par les minorités musulmanes en Chine, en Birmanie ou au ailleurs. Il ne faut surtout pas la bousculer dans son immobilisme devant des événements parfois sanglants. Le malheur des uns fait les affaires des autres.
Brahim Taouchichet

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