Pouvoirs publics et op�rateurs sont pour une fois d�accord : il n�existe pas de politique du m�dicament claire. Les acteurs d�noncent et le ministre promet de d�clarer la guerre � la p�nurie et de clarifier la politique du secteur. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Les p�nuries r�currentes de m�dicaments essentiels sont la face �mergente de l�iceberg. Le march� du m�dicament est d�structur�, de l�avis m�me des principaux intervenants et du ministre du secteur. En r�unissant hier les acteurs du march�, Djamel Ould-Abb�s a pu s�apercevoir de la somme des dol�ances et des reproches formul�es par les producteurs, les pharmaciens et leurs repr�sentants. Tour � tour, ils ont fait un diagnostic sans concession du march� du m�dicament. Sans d�tour, le repr�sentant de l�Association nationale des producteurs pharmaceutiques a expliqu� qu�il n�existait pas de v�ritable politique du m�dicament �labor�e autour d�objectifs � long, moyen ou court terme. Aucune industrie pharmaceutique ne peut se d�velopper, dit-il, dans un cadre �conomique qui change r�guli�rement, cr�ant une totale absence de visibilit�. Le repr�sentant du Snapo est �galement du m�me avis : il a appel� � mettre un terme � l�anarchie qui r�gne et de mettre en place la charte de bonnes pratiques commerciales que tous les op�rateurs doivent respecter. Pour l�Unop, l�urgence r�side dans le renforcement de la direction de la pharmacie afin de r�duire les d�lais d�enregistrement des m�dicaments. M�me l�op�rateur public Saidal s�est plaint des pratiques d�loyales qui le p�nalisent. Unanimes, l�ensemble des acteurs r�clamant la clarification des objectifs et exigent que les moyens soient mis en �uvre pour les atteindre. Pour Ould-Abb�s, l�objectif est tout trac� : atteindre 70 % de production nationale. Pour y arriver, dit-il, les moyens financiers existent. Il promet une r�duction des d�lais d�enregistrement des m�dicaments, une plus grande coop�ration avec les acteurs du secteur. Le ministre a r�affirm� qu�il restait ouvert � toutes les propositions qui vont dans le sens du renforcement de la production nationale. N. I. DISTRIBUTION DES M�DICAMENTS PAR LES PRODUCTEURS Pas de marche arri�re Le ministre de la Sant� n�a pas l�intention de soutenir les producteurs de m�dicaments qui contestent la circulaire d�Ouyahia les obligeant � proc�der � la distribution directe des m�dicaments. Ould-Abb�s ne compte cependant pas exiger d�eux de s�y conformer tout de suite. �Il n�est pas question de revenir sur cette d�cision mais nous allons accompagner les op�rateurs. Nous ne ferons pas peser sur eux la menace. Nous leur donnerons le temps de s�organiser.� Ould-Abb�s reconna�t que distribuer des m�dicaments est un m�tier que ne ma�trise pas forc�ment le fabricant, ce qui explique qu�il leur sugg�ra lors d�une prochaine r�union de se constituer en groupement d�ici juin 2011. N. I. L�Agence du m�dicament install�e avant la fin de l�ann�e Djamel Ould-Abb�s a rassur� hier les diff�rents acteurs du m�dicament : l�Agence nationale du m�dicament devrait enfin �tre install�e d�ici la fin de l�ann�e. Le ministre a affirm� que le d�cret portant sa cr�ation est � l��tude au niveau des diff�rents d�partements minist�riels. Le texte, d�j� pr�t depuis plusieurs ann�es, a connu quelques modifications. Le ministre de la sant� a affirm� qu�en plus des repr�sentants des diff�rents minist�res, l�agence sera ouverte aux divers acteurs, � savoir les repr�sentants des producteurs et ceux des officines. L�agence aura, entre autres, pour mission de mieux contr�ler le march� et de mettre en place des m�canismes ad�quats. N. I. La nouvelle liste des m�dicaments interdits � l�importation bient�t connue La liste des 239 DCI interdits actuellement � l�importation sera revue. Le minist�re de la Sant� a annonc� une r�vision de cette derni�re en rappelant que les producteurs locaux qui s�engagent � satisfaire les besoins nationaux doivent honorer leurs engagements pour �viter les situations de p�nurie.