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Le d�fi alg�rien pour le changement : de la soumission � la d�termination citoyenne
Publié dans Le Soir d'Algérie le 17 - 01 - 2011


Par Ha�der Bendrihem
L�Alg�rie est en train de subir une offensive effroyable contre le progr�s, la dignit� et les libert�s que personne n�aurait pu imaginer, il y a 12 ans. Le pouvoir en place a mis en coupe r�gl�e toute vie en Alg�rie. Il attaque tout d�abord la vie partisane en interdisant la cr�ation de partis politiques, en d�truisant les partis en place par la multiplication de comit�s de redressement g�r�s par l'ancien ministre de l�Int�rieur. La sc�ne politique brille par un vide politique g�n�ralis�, �uvre magistrale d�un pouvoir imaginatif dans son r�le inique de policier en chef. Ensuite, il s�attaque � l�Etat et ses institutions en confisquant la souverainet� populaire.
Il subvertit la d�mocratie, bref, il a r�ussi dans son entreprise de destruction massive des hommes et leurs libert�s. Aucun contre-pouvoir n�est tol�r�, ni parti politique, ni syndicat, ni presse, ni association. Aujourd�hui, le pouvoir en place se trouve seul face � la rue, face � son �uvre macabre, r�sultat du verrouillage de la vie politique, du r�tr�cissement du champ des libert�s et de l�absence de d�mocratie et d�espaces d�expressions libres. Le pouvoir autoritaire retrouve son r�flexe naturel. Celui de r�pondre � la revendication l�gitime en usant de la matraque et de la r�pression. Le pouvoir s��tonne et s�indigne devant les sc�nes de saccages et de sabotage, quand lui-m�me se tait devant le pillage syst�matis� et dans l�impunit� des biens de la communaut� nationale. N�est-il pas plus juste de juger des dignitaires de la corruption qui ont trahi la nation et mis � sac ses biens, au lieu de mettre en prison de jeunes adolescents berc�s dans la violence. L�exemple de la Tunisie devrait donner � r�fl�chir � nos gouvernants. A force de verrouiller le champ politique et d�user de la r�pression, comme seul langage face aux masses, Zine El Abidine Ben Ali a fini par prendre la poudre d�escampette, comme un vulgaire brigand qui a peur du jugement du peuple. Le combat pour la justice, la dignit� et les libert�s est un imp�ratif pour tout un chacun, c�est un devoir, c�est une obligation. Le changement ne sera r�alis� que par l�action politique et sous la pression des mouvements sociaux. Il faut transformer la question du changement en une affaire dont se saisit le peuple. Face � un pouvoir disposant de tous les moyens, omnipr�sent, brouillant les clivages politiques, mais ne disposant ni de projet, ni de strat�gie pour le pays, il y a urgence � construire une opposition r�aliste, consciente des enjeux, proche du peuple et combative.
Une opposition audacieuse et innovante que les Alg�riens attendent depuis longtemps.
L�action du gouvernement � l�encontre de la fermeture du champ politique et m�diatique est responsable de la d�mission collective des citoyens vis-�-vis de diff�rentes �lections, ce qui suscite beaucoup de questions quant � l�effectivit� de la d�mocratie dans le pays. Par ailleurs, les faits suivants ont amplifi� la frustration sociale et la contestation populaire, � savoir les scandales financiers, notamment l�affaire Khalifa, l'affaire BCIA, Condor, FNDRA, Sonatrach, l�autoroute Est-Ouest, le d�tournement des terres agricoles pour des amis promoteurs dans le cadre de 1 million de logements et les dizaines de scandales financiers qu�on ne peut tous �num�rer. Mais, la violation de la Constitution en date du 12 novembre 2008 a confirm� la nature de ce pouvoir qui ne recule devant rien pour consolider plus son autoritarisme et continue � confisquer les richesses du pays pour le compte d�une minorit� au d�triment de la majorit� ; les �meutes d�ampleur nationale, �uvre d�une grande partie de la jeunesse, ne sont que l�expression d�une exasp�ration et de d�sespoir face � un pouvoir r�pressif, autiste et aveugle. Le mal dont souffre notre pays est connu. Il n�a qu�un seul nom, le �pouvoir autoritaire� mis en place en dehors de la Constitution et des lois de la R�publique. Le pr�sent et l�avenir de l�Alg�rie et des Alg�riens ne l�int�resse gu�re. Il est au-dessus de la loi. Il se moque des principes civiques et moraux qui sont � la base de la �bonne gouvernance�. Ces �l�ments qui ont fortement mobilis� une frange de la population doivent inciter la classe politique et les personnalit�s et leaders politiques de l�opposition � se regrouper et d�battre dans la s�r�nit� d�une sortie de crise et redonner ainsi espoir � notre population. Convaincre et faire adh�rer une majorit� de la population � notre projet, afin de faire pression sur ce pouvoir qui se comporte comme le propri�taire de ce pays et consid�re sa population comme ses sujets qui ne sont-l� que pour l�applaudir sinon, ils sont consid�r�s comme des terroristes, et les leaders de l�opposition comme des tra�tres � la nation. Comment peut-on suivre ce pouvoir dans sa logique politique, alors que tous les indicateurs politiques, �conomiques et sociaux du pays nous renseignent sur une situation catastrophique ? Comment peut-on croire un pouvoir qui n�arr�te pas de maquiller la r�alit� � sa convenance ?
On doit revendiquer fortement la lev�e de l��tat d�urgence, la fin du monopole sur les m�dias publics, la r�ouverture du champ politique et m�diatique, conditions essentielles pour l�instauration d�une vraie d�mocratie et de la transparence dans la conduite des affaires de l�Etat.
Par ailleurs, nous constatons que si cette situation est amen�e � perdurer, les risques seront fatales pour le devenir du pays et de la population. Apr�s 12 ans de pouvoir sans partage, l�Alg�rie souffre d�une crise aigu� d�immobilisme et le peuple alg�rien vit dans une mis�re sordide sans pr�c�dent dans l�histoire de notre pays. L�Etat alg�rien est au bord de la faillite. Le pouvoir en place est au bout du rouleau. Les caisses de l�Etat se vident de jour en jour � travers des projets qui n�ont aucun impact �conomique, ni social. Les r�serves de devises �trang�res s�amenuisent. L�administration centrale tourne au ralenti. Les investisseurs tant nationaux qu��trangers ne sont plus attir�s par les fameux �projets g�ants� que constitue le programme du pr�sident. La pauvret� s�est g�n�ralis�e. La corruption a atteint des proportions jamais �gal�es, d�passant de loin le stade de l�alarmisme. Les terres agricoles ont �t� dilapid�es ; les paysans paup�ris�s gagnent par fourn�es les villes, venus y grossir ces poches de la mis�re et accentuer les fl�aux et les maux qui rongent notre soci�t�. Les usines ferm�es ou vendues au dinar symbolique � des pr�dateurs d�un autre �ge, les ouvriers sont r�duits � la mendicit�, � la merci d�un n�o-lib�ralisme sauvage. Le march� informel a grossi, pour s�imposer comme ma�tre � bord dans un march� en d�confiture. Les comp�tences, form�es sur l��pargne de la communaut�, quittent par vagues le pays, livr� ainsi � la merci de la m�diocrit� et du repl�trage �ph�m�re. Le ch�mage est end�mique, dans un pays o� l��pargne va renflouer les banques occidentales, faisant le bonheur des pays d�j� suffisamment riches. Ces pays qui passent pour les chantres des droits de l�homme et de la d�mocratie oublient vite ces valeurs, d�s qu�il s�agit de leurs int�r�ts, quitte � soutenir des r�gimes les plus autoritaires. D�sormais, il ne faut rien attendre d�eux. La libert� s�arrache et la d�mocratie se construit par les peuples. La roublardise, la �tchippa� et la cupidit� ont chass� les valeurs patriotiques, pour s��riger en seuls valeurs r�gissant des rapports de pouvoir maffieux. Ce qui est, par contre, r�confortant, c�est que, malade ou bien portant, le pr�sident en place a, d�ores et d�j�, condamn� son propre r�gime � une triste et lamentable fin qu�aucune initiative ne peut plus sauver du naufrage. Personne ne sait qu�aujourd�hui comment ce r�gime dispara�trait dans la nuit des temps. Mais, ce qui nous int�resse maintenant, c�est la question de savoir comment �viter l�av�nement d�un r�gime semblable � celui que toute l�Alg�rie rejette d�sormais. Car � l�allure o� va le pays, le pire n�est pas n�cessairement derri�re nous.
Il faut oser penser autrement la fatalit� dans la dignit� et le respect de l�autre.


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