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DECODAGES
Le ch�mage des jeunes : une v�ritable bombe sociale !
Publié dans Le Soir d'Algérie le 26 - 01 - 2011


Par Abdelmadjid Bouzidi
[email protected]
Le taux de ch�mage serait en 2009, si l�on en croit les statistiques officielles (ONS), de 10,2% et toucherait 1.072.000 personnes. Il �tait de 29% au d�but de la d�cennie 90. Ne contestons pas les chiffres de l�ONS (la derni�re enqu�te men�e par cet organisme en 2009 a tout de m�me concern� 15 104 m�nages) mais examinons-les de plus pr�s et nous allons confirmer ce vieil adage selon lequel �le diable est dans le d�tail�.
Il est incontestable que l�Etat a fait, ces derni�res ann�es, d��normes efforts pour juguler le ch�mage des jeunes. Mais contrairement � ce qui est pr�sent� par les pouvoirs publics, les solutions apport�es restent de simples �solutions d�attente� et le traitement du ch�mage n�est pas �conomique mais fondamentalement social. Il n�y a pas encore chez nous une politique de l�emploi mais seulement une politique de gestion du ch�mage, tr�s co�teuse par ailleurs, financ�e par la d�pense publique et qui prendra fin d�s que la manne p�troli�re diminuera ou devra �tre affect�e � d�autres emplois, tels que faire face � la hausse attendue de la facture alimentaire, le financement de logements sociaux en plus grand nombre ou encore le financement d�un meilleur acc�s aux soins pour les populations les plus d�munies.
Ce que nous apprennent les statistiques
2001-2009, beaucoup d�emplois ont �t� cr��s. Il faut tout d�abord relever que ces emplois cr��s l�ont �t� surtout dans les secteurs des services et du BTP. En effet, l�emploi dans les services hors administration (principalement les activit�s commerciales : petits commerces et autres �petits boulots�) a cr� de 15% par an durant la p�riode et l�emploi dans le BTP de pr�s de 10% par an (et nous savons que dans ce secteur les emplois permanents sont bien rares). Dans l�industrie, la croissance de l�emploi n�a �t� que de 3% par an et dans l�agriculture il y a m�me eu perte d�emplois (-2% par an). L�emploi dans l�administration a cr� quant � lui de 2% par an.
1�re conclusion : la structure de l�emploi total a beaucoup �volu� entre 2001 et 2009 au d�triment des activit�s de production mat�rielle et au b�n�fice des activit�s de service marchand et de l�administration qui repr�sentent � eux deux plus de 57% de l�emploi total (49% en Tunisie et 36% au Maroc � F. Bachir Boulahbel in Emploi, ch�mage, salaire� doc. Ron�o Fondation Friedrich Ehbert �).
Structure de l�emploi en Alg�rie
Nous savons que les emplois cr��s dans les services et les BTP sont des emplois pr�caires (chantiers de construction, petits commerces�). Cette observation est corrobor�e par les statistiques relatives aux effectifs des salari�s non permanents qui ont le plus progress� (+105% entre 2001 et 2009), les emplois permanents n�ayant cr� que de 13,5%. Dans le salariat total, le salariat permanent ne repr�sente plus que 52% en 2009 contre 58,3% en 2005 et 66,3% en 2001. Les emplois cr��s durant la p�riode 2001-2009 sont donc des CDD, des emplois temporaires et pr�caires. La structure de l�emploi par profession confirme cette observation.
L�emploi par profession (en%)
Employeurs ind�pendants, salari�s non permanents, apprentis et aides familiales (c�est-�-dire des employ�s pr�caires) repr�sentent 66% de la population occup�e. D�autre part, l�emploi cr�� l�a �t� surtout par le secteur priv�. Entre 2001 et 2009, le secteur priv� a cr�� plus de 3,5 millions d�emplois dont 2,9 hors agriculture. 69% de l�emploi cr�� sont dus au secteur priv� mais il s�agit principalement de �petits boulots�, d�emplois non permanents et pr�caires. La r�partition de l�emploi par secteur et sa part dans l�emploi total est la suivante :
Part du secteur priv� dans l�emploi total masculin
Agriculture, BTP, commerce : il s�agit bien d�activit�s non permanentes. Il est utile de rappeler aussi que plus de 55% des employ�s dans ce secteur ne sont pas d�clar�s � la S�curit� sociale (86% des employ�s de l�agriculture, 78% de ceux du BTP et plus de 90% des employ�s du �commerce et services �).
Le ch�mage en Alg�rie : quelles sont ses caract�ristiques ?
On d�nombre en 2009, 1 072 000 de ch�meurs : 752 000 hommes et 320 000 femmes. 64% de ces ch�meurs r�sident en milieu urbain. La tranche d��ge 15-24 ans enregistre le taux d�activit�s le plus bas : 22,3% (ce taux est de 40% dans la r�gion MENA et de 54,7% dans le monde).
2/ Dans la tranche d��ge 15-24 ans, occup�e sur 4 � un niveau d�instruction primaire on est � peine alphab�tis�. 5% des employ�s sont sans instruction et seulement 4,2% ont un niveau d�enseignement sup�rieur (compte tenu de ce niveau d��ducation et de qualification, on vous laisse imaginer le niveau de productivit� que peut avoir une telle main-d��uvre !).
3/ Le taux de ch�mage officiel des moins de 30 ans est de 26%. Plus de 35% de la population au ch�mage ont un niveau d�instruction secondaire ou sup�rieur.
4/ Les personnes au ch�mage pr�sentent un niveau d�instruction sup�rieur � celui des employ�s.
Plus on monte dans le niveau d�instruction, plus on a de ch�meurs. La main d'�uvre employ�e ne peut pas impulser ni produire des gains de productivit� si les personnes les plus instruites et les mieux form�es ne trouvent pas d�emploi. Les niveaux d�instruction de la population employ�e sont les suivants :
Sans instruction 14%
Primaire/alphab�tis� 24,6%
Moyen 30,5%
Secondaire 20,7%
Sup�rieur 10,2%
Seulement 30,9% de la population employ�e ont un niveau d�instruction secondaire ou sup�rieur et seulement 10%, un niveau sup�rieur. Comme on peut le voir, l�un des d�fis majeurs que l��conomie alg�rienne a � relever est celui de l�emploi et plus pr�cis�ment l�emploi des jeunes. Non seulement il faut cr�er des emplois qui servent l��conomie (et non pas qui r�glent seulement des probl�mes sociaux comme c�est le cas aujourd�hui) mais surtout, des emplois qui permettent � toute cette jeunesse dipl�m�e de contribuer au d�veloppement du pays. Les solutions aujourd�hui en �uvre dans notre pays sont acceptables uniquement comme solutions d�attente et ne peuvent pas constituer une vraie solution � un probl�me dramatiquement v�cu d�abord par les jeunes mais aussi par toute la soci�t�. Le traitement �conomique du ch�mage, c�est la croissance �conomique ; la croissance �conomique c�est l�investissement productif, les exportations et la consommation. L�investissement et les exportations, c�est l�entreprise, l�entreprise, c'est la libert� d�entreprendre, le bon climat des affaires, l�accompagnement de l�Etat. Pour terminer cette contribution et insister encore plus sur ce fl�au du ch�mage, il nous faut rappeler qu�aux 1 072 000 ch�meurs recens�s par l�ONS en 2009 (c�est-�-dire ces ch�meurs involontaires qui ont cherch� un emploi et qui n�en ont pas trouv�), il faut ajouter 1 312 000 personnes en �ge d�activit� �conomique (382 000 hommes et 930 000 femmes) qui sont des �ch�meurs d�courag�s �, c�est-�-dire une population retir�e du march� du travail qui d�clare ne pas avoir effectu� de d�marche pour chercher un emploi pour raison de non-qualification ou d��chec r�p�t� � trouver un emploi. 48,2% de ces �ch�meurs d�courag�s� sont des jeunes de moins de 25 ans et 84% �g�s de moins de 35 ans !


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