Par Kader Bakou Que vaut une vie, de bonheur ou de malheur, devant l��ternit� ? Dans son roman largement autobiographique Erribat al Moqaddas (le lien sacr�), Tewfik Al Hakim m�dite sur la question. Un �crivain qui se consid�re comme un rahib el fikr(hermite de la pens�e) envoie � son ami officier un �cahier rouge� dans lequel une femme mari�e raconte ses aventures amoureuses. En le lisant, l�officier apprend aussi l�infid�lit� de sa femme. Sous le choc, il se suicide par balle. Devant la tombe de son ami, l��crivain se rend compte combien la vie et courte. Il arrive � la conclusion : c�est parce que la vie terrestre et tr�s courte que le corps a tant envie de plaisirs. L�esprit, de son c�t�, a toute l��ternit� pour lui. Dans un �pisode de Dr House, le peu catholique m�decin aux m�thodes peu orthodoxes doit soigner et s�occuper d�une jeune patiente (tr�s) croyante, victime d�un viol (c�est elle qui insiste pour que Gregory House soit son m�decin). Dr House estime que la vie n�a aucun sens. �Pourquoi Dieu n�a pas emp�ch� ce salaud de te violer ?� demande-t-il � un certain moment. La femme ne r�pond pas mais se met � pleurer. �Mais tu veux que ton agresseur soit puni le jour du Jugement dernier. Si l�au-del� n�existe pas, on va tous dispara�tre apr�s la mort. Si, par contre, il y a une vie �ternelle dans l�au-del�, cela nous renvoie � la m�me conclusion : la vie terrestre est insignifiante et n�a aucun sens.� C�est ainsi que le g�nial docteur ath�e a pu r�conforter, avec des arguments religieux, la tr�s pieuse jeune fille. Elle est, certes insignifiante, mais la vie sur Terre est aussi un miracle. K. B.
