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CE MONDE QUI BOUGE
Pays arabes, entre �s�curitocratie� et �mirat
Publié dans Le Soir d'Algérie le 07 - 04 - 2011


Par Hassane Zerrouky
Les r�volutions tunisienne et �gyptienne, les contestations populaires en Libye, en Syrie, au Y�men, au Maroc et en Alg�rie, revendiquant plus de d�mocratie, de libert�s et de justice sociale provoquent un large d�bat parmi les politologues et les chercheurs en sciences sociales arabes et maghr�bines.
Les analyses et constats faits � chaud sur les �v�nements actuels se distinguent de ce que nous avons l�habitude de lire, en ce sens qu�ils ouvrent des pistes de r�flexion sur ces Etats arabes et maghr�bins post-ind�pendance. Ainsi en va-t-il de l�article publi� par les Syriens Salam Kawakibi et Bassma Kodmani dans le num�ro de mars du Monde diplomatique. Analysant le r�le des arm�es dans les pays arabes, les deux chercheurs se demandent pourquoi les soci�t�s tunisienne ou �gyptienne �en viennent � se r�jouir de l�intervention des militaires, voire � la r�clamer � ! Observant �le poids historique de l�arm�e dans la construction de l�Etatnation apr�s les ind�pendances �, ils pointent le fait que la plupart des dirigeants arabes �ont tout entrepris� pour �la marginaliser et la neutraliser� en lui �accordant des privil�ges �conomiques consid�rables � et en �attribuant des subsides cons�quents aux g�n�raux�. Tandis qu�en parall�le, ils mettaient en place �un syst�me complexe d�appareils de s�curit�, lesquels ont vu leur �mission de protection de l�Etat se m�tamorphoser en protection du r�gime�, prenant au fil des ans de plus en plus de poids jusqu�� devenir des �gestionnaires direct du politique� et de �la vie publique�. Au point o� rien ne semblait �chapper � leur contr�le. �Les dirigeants peuvent dormir tranquilles�, �crivent les deux chercheurs : �Les hommes de la s�curit� s�occupent de tout � toujours plus de s�curit� entra�nant toujours moins de politique.� Et de caract�riser ces r�gimes par le terme de �s�curitocratie� (al amnocratya, en arabe) forg� par le chercheur soudanais Haydar Ibrahim. Pour ces deux auteurs, ce syst�me complexe s�curitaire assumant �un r�le de bouclier entre l�Etat et la soci�t�, fonctionnant en circuit ferm�, ayant �pour t�che premi�re d�entretenir la peur et d�emp�cher le d�veloppement de liens entre les citoyens�, a montr� ses limites face aux insurrections massives. Celles-ci, �crivent les deux auteurs, ont eu pour effet �de s�parer les institutions qui servent le r�gime de celles qui se posent en serviteurs de l�Etat � au premier plan l�arm�e�, laquelle �tenue �loign�e des t�ches de maintien de l�ordre� peut ainsi �jouer le r�le de garante de la transition�. C�est ce qui s�est pass� en Tunisie et en �gypte ! Dans son livre Printemps de Tunis (�ditions Albin Michel), Abdelwahab Meddeb fait une lecture anthropologique des syst�mes politiques arabes. Ainsi il met en relief la relation existante entre ��mirat et dictature �. Il nous rappelle que �les r�gimes qui tuent leurs jeunes portent en eux, quelle que soit leur nature, la r�manence de l��mirat. Cette forme autocratique perp�tue le pouvoir absolu. C�est la structure tyrannique et despotique qui, au long de l�histoire, s�est adapt�e � la r�alit� islamique. De cet archa�sme proc�dent les dictatures qui s�vissent sur la rive sud de la M�diterran�e�. Concernant la Tunisie, gouvern�e par un parti-Etat, Meddeb cite comme exemple l�ex-pr�sident Bourguiba, dont l�autorit� �proc�de de l��mirat �. Ses interventions, assure- t-il, le transformaient �en un Haroun al-Rachid des Mille et une Nuit, autocrate redresseur de torts, suspendant la proc�dure judiciaire pour s�improviser justicier distribuant le satisfecit et le bl�me, le ch�timent et la r�compense�. Concluant : �Ainsi le pr�sident se double d�un chef de parti et d�un �mir. C�est ce qui parach�ve la figure du dictateur dont a h�rit� Ben Ali, � laquelle il a ajout� la figure du voyou et du mafieux� ! Deux approches donc qui permettent de jeter une lumi�re crue sur les syst�mes de gouvernance des pays arabes et maghr�bins face aux insurrections populaires !


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