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Que deviennent les courtisans une fois le prince bout� ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 17 - 04 - 2011


Par Arezki Metref
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Dimanche 10 avril : Hachma !
Ouyahia, Belkhadem et tous ceux qui, hier encore, vous auraient trait� de tous les noms si vous vous �tiez d�clar� oppos� au �putsch� constitutionnel par lequel Bouteflika s'est pay� un troisi�me mandat, viennent jurer aujourd'hui, la main sur le c�ur, qu'il n'y aura jamais de pr�sidence � vie ! Oui, monsieur. Excellant dans la pantalonnade, on s�y adonne ! Chorus plein pot ! Que s'est-il donc pass� pour que ce virage � 180% soit possible ?
Eh bien, il suffit d'ouvrir la fen�tre, de s�y accouder et d�observer. Partout dans le monde arabe, les peuples en ont ras-le-bol de ces potentats � vie courtis�s par des rampants qui les supplient de rester sur le tr�ne ad vitam. Le hic, c'est que les courtisans en question, friands de miettes, sont les premiers � d�taler, voire � se retourner contre leur idole au premier coup de feu hostile. On l'a vu � l'envi en Tunisie et en �gypte. On le verra en Alg�rie le moment venu. D�s l'instant o�, quelle que soit la raison, le pr�sident cessera d'�tre pr�sident, les courtisans s'�gailleront comme une vol�e de piafs. C'est la r�gle. Nul ne peut y d�roger. Mais on n'en est pas l�. Apr�s nous avoir bassin� ad nauseum que hors immortalisation du pr�sident � sa pr�sidence, point de salut � �a d�pend pour qui �, on ne reconna�t toujours pas l'erreur pass�e qui permettrait d�accr�diter les th�ses actuelles. Lesquelles ? Eh bien, celles qui consisteraient � revenir... � la Constitution de 1996 qui limitait les mandats. Il est clair que le revirement des s�ides n'est pas la cons�quence d'une irruption de lucidit� d�mocratique. Forts de l�exp�rience des autres, ils se harnachent, refusant d��tre balay�s par la vague, comme l�ont �t� leurs homologues tunisiens et �gyptiens. Alors ceux-l� m�mes qui clamaient � la cantonade haut et fort, comme Belkhadem, que le troisi�me mandat est une revendication populaire et que � ahurissant ! � �le pr�sident est le seul � �tre victime d'un d�ficit de d�mocratie�, �tant en quelque sorte pris en otage par le peuple qui l�assignerait � r�sidence, le contraignant � continuer d�exercer ses fonctions, ceux-l� revoient leur copie sous peine d'�tre exclus. J�entends d�ici un vent de boulet sifflant � leurs oreilles. Je vous le dis : il y a de la rigolade dans l�air ! Observez-les s�emp�trer ! C�est tout aussi mal commode � enfiler qu�� porter une veste retourn�e ! Quant � l�allure�
Lundi 11 : Kadhafi dur dure
Une d�l�gation de m�diateurs de l'Union africaine compos�e des pr�sidents Jacob Zuma (Afrique du Sud), Amadou Toumani Tour� (Mali), Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie) et Denis Sassou Nguesso (Congo), ainsi que du ministre ougandais des Affaires �trang�res, Henry Oryem Okello, a rencontr� Kadhafi. But d�fini par Zuco : �Un appel sera lanc� � l'Otan pour qu'il cesse ses bombardements afin de donner une chance � un cessez- le-feu.� Kadhafi semble avoir accept� les conditions pos�es par la d�l�gation. Le plan comprend un cessez-le-feu imm�diat, l'ouverture des voies pour permettre l'acheminement de l'aide humanitaire, la protection des �trangers en Libye et des n�gociations entre les rebelles et le gouvernement libyen. Kadhafi est heureux : l'Afrique se porte � son secours car, � l'�vidence, il ne veut pas quitter le pouvoir. Mais la r�bellion rejette tout compromis qui impliquerait le maintien de Kadhafi ou de ses fils. De l'autre c�t�, l'Otan commence � r�aliser que quelques frappes chirurgicales, pour reprendre la formule consacr�e, ne suffisent pas � venir � bout de Kadhafi. Des militaires am�ricains commencent � se demander si la guerre ne va pas durer au moins six mois et s'il ne sera pas indispensable de d�barquer des troupes au sol. Sc�nario parfait pour un embourbement ! En attendant, quelle que soit l�issue, chacun des protagonistes produit et subit des surprises, y compris la m�t�o. La surprise avec Kadhafi ? C�est qu�il n�y a pas de surprise ! Il dure !
Mardi 12 avril : M�me le fils�
Quand les �tudiants bougent, c'est que le Rubicon est franchi. C'est ce � quoi on assiste en ce moment. L'oued en crue se voit enjamb� � tirelarigot. Jamais les manifs estudiantines n'ont rev�tu une telle ampleur. Tout semble se passer comme si le conglom�rat des gr�ves et des protestations, naturelles � l'universit�, auxquelles les �tudiants pour des raisons diverses ont d� renoncer, surgissait d'un coup d�un seul. Un geyser de protestation ! Le rassemblement pacifique devant la pr�sidence de la R�publique qui a fait suite � l��chec des n�gociations avec le minist�re de l�Enseignement a tourn� au cauchemar. Les pandores ont charg�. Des dizaines de bless�s. Tous les t�moignages recueillis par les journalistes sont unanimes quant � la sauvagerie de la r�pression. Un �tudiant raconte : �Trois agents anti�meutes m�ont matraqu� sans aucune piti�. L�un d�eux m�a m�me dit que si son fils �tait l�, il l�aurait tabass� sans h�siter.� Si ce n�est pas l� ce que l�on nomme sens du devoir, et un peu plus, on se demande ce que c�est. Du z�le ! En attendant, peu de revendications, pourtant raisonnables, des �tudiants sont satisfaites ou seulement entendues. Ah ! la politique du kalouz si longtemps pratiqu�e par Moubarak, Ben Ali, Kadhafi !
Mercredi 13 avril : Crise cardiaque !
Moubarak and son doivent r�pondre devant la justice de la mort de manifestants sur la place Tahrir. Justice immanente, on a toujours quelque chose au bout de la mort qu�on ordonne ! Mais comme son voisin du Nord, Ben Ali, Moubarak a une r�action symptomatique : la crise cardiaque ! Oui, si le c�ur des dictateurs est fragile d�s qu�ils perdent le pouvoir, il en devient carr�ment d�faillant lorsqu�il s�agit de rendre des comptes. Du reste, s�agissant de l��gypte comme de la Tunisie, dont les ex-potentats ont la faiblesse de laisser d�faillir leur c�ur, on peut � pr�sent se demander ce que deviennent les r�volutions qui ont fait tant de bruit il y a quelques semaines. Pour l��gypte, un internaute vient d��tre condamn� � trois ans de taule, ce qui ne pla�t pas beaucoup aux Amerlocks. Pourtant, un commentateur fran�ais d�clarait l�autre jour sur une radio : ��a avance dans le sang mais �a avance.� Contre quoi ? Contre l�arm�e qui, une fois le prince bout�, emp�che que la r�volution aboutisse. Interdiction de l�expression, jusque sur internet. Quant � la r�volution du Jasmin, on n�en voit que les milliers de jeunes qui ont lib�r� le pays pour le quitter sur des pateras. Peut-�tre que le mot r�volution a �t� l�ch� trop vite.
Jeudi 14 avril : Ben !
Beau portrait de l�ami Benmohamed dans El Watan par Hamid Tahri. L�auteur de Avava Inouvaest le mod�le m�me du po�te anti-prince, c'est-�-dire du po�te tout court. Son parcours, racont� avec l�humilit� qu�il incarne, couvre cinquante ans d�histoire culturelle ind�pendante, libre, rebelle et exigeante. Issiakhem disait de lui qu�il est notre �po�te national� et Kateb Yacine, qui a collabor� avec lui sur plusieurs projets, appr�ciait son talent. Ben est justement de cette famille-l�, celle qui r�unit le talent et l�authenticit�, la v�rit� et l�irr�dentisme !
Vendredi 15 avril : La dent creuse !
Rebelote. Les �tudiants ressortent dans la rue. �a prouve deux choses. Un : la r�pression encourage au lieu de dissuader. Ce qui r�gle les probl�mes, ce n�est pas le b�ton mais la parole. Deux : le mal est si profond qu�on ne sera tranquille qu�une fois la dent arrach�e. Ils auront beau taper, ceinturer, envoyer des gaz lacrymog�nes, rien n�y fera ! Le debouz n�a jamais rien conclu. Ils devraient le savoir. Ils ne le savent pas.


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