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LETTRE DE PROVINCE
Engagements � minima et calendes grecques
Publié dans Le Soir d'Algérie le 23 - 04 - 2011


Par Boubakeur Hamidechi
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Le vieux personnel politique qui participa activement � la mise en place du syst�me puis � sa consolidation connaissait parfaitement les multiples facettes de sa pratique. Il disait de lui qu�il manquait d�audace dans les grandes �preuves mais qu�il compensait cette h�sitation permanente par un sens aiguis� de la n�gociation en toutes circonstances.
Autrement dit, il poss�dait une solide culture du pragmatisme gr�ce � laquelle il parvenait � d�miner tous les champs de la confrontation, voire de l�affrontement. Or, est-il parvenu cette fois-ci encore � retourner � son profit la situation explosive que conna�t le pays ? Les avis des politiques aussi bien que les commentaires et les analyses parues dans la presse sont unanimes pour dire et �crire le contraire. Son discours compass� dans sa forme et �nonn� avec peine n�est-il pas pass� au crible fin de la critique ? Laquelle lui a reproch� non seulement d�avoir �t� en de�� des attentes mais �galement de vouloir garder la main sur le processus, d�ailleurs vague, qu�il a promis d�engager. L�effet d�testable que son allocution provoqua n��pargna gu�re ses traditionnels alli�s dont certains affich�rent clairement leurs insatisfactions comme ce fut le cas du MSP, quand d�autres se content�rent d�un communiqu� de soutien sans relief dans le style du RND. C�est dire que son examen de passage du 15 avril face � l�opinion a �t� un lamentable ratage dans le fond et dans la forme. Cela dit, de toutes les esquisses de propositions qu�il a faites (r�visions de la loi �lectorale et celle relative aux partis, etc.), celle qui �videmment focalise le plus l�attention des analystes, concerne la refonte constitutionnelle. En effet, il n�a �chapp� � personne que ce que le chef de l�Etat proposait n�irait pas au-del� d�un changement d�habillage quand dans le d�bat national l�id�e pr�valant actuellement est celle de la naissance d�une seconde r�publique � travers une constituante. A moins qu�il fasse l�effort de pr�ciser sa pens�e dans les semaines � venir, le chef de l�Etat a donn� l�impression d��tre en retrait sur ce sujet central et m�me en d�saccord avec tous les appels qui lui furent adress�s. Cette notion de seconde r�publique � laquelle adh�rent notamment des personnalit�s comme Mehri et A�t Ahmed semble lui faire horreur. Arch�type de l�apparatchik de la d�cennie 1960, il �tait improbable donc qu�il se convertisse sur le tard � cette religion du changement. M�me si l�on peut expliquer psychologiquement son �attachement� � la vieille architecture de l�Etat comment par contre diagnostiquer chez lui cette myopie politique alors que, de toutes parts, souffle le vent du changement ? Ce d�sir de solder une �poque ainsi que l�exercice du pouvoir par la cooptation est autant intense sur ces rivages qu�ailleurs. En ne semblant pas faire cas de la d�liquescence de l�Etat, le pr�sident de la R�publique aurait par cons�quent donn� la priorit� � la poursuite de son mandat au d�triment de l�urgence qu�il y a � sauver l�Alg�rie. Sans calendrier pr�cis, il renvoie d�ailleurs aux calendes grecques cette somme de promesses. Le ministre de l�Int�rieur fixait justement l�horizon du deuxi�me semestre 2012 concernant les r�visions partielles ! En clair, la question de la loi fondamentale, n�ud gordien du d�bat national, ne viendra sur la table politique qu�ult�rieurement. On l�aura compris, pas avant 2013 ! En surimpression de son discours � la nation, Bouteflika vient de d�livrer � l�appareil d�Etat le synopsis � partir duquel celui-ci doit �laborer des sc�narii lointains. Du moins ceux qui doivent s��taler dans le temps afin de faire la jonction avec la date-butoir de 2014. Bien �videmment, ces hypoth�ses effrayent d�s lors qu�elles sont per�ues comme la source de la dislocation finale quand on sait pr�cis�ment dans quelle nervosit� sociale baigne le pays. Mais si elles venaient � se v�rifier, n�auraient-elles pas le m�rite de balayer par la violence un syst�me archa�que et, par voie de cons�quence, imposer de fait une autre r�publique ? Alors les contempteurs d�hier de l�obsession louable d�A�t Ahmed finiront par reconna�tre le bien-fond� de ce combat et cette rectitude. M�me si le moment venu l�on doit imputer � l�actuel r�gime une certaine responsabilit� dans la rupture. En effet, c�est sur le bilan d�sastreux de ce dernier que l�ultime acte se jouera. Un syst�me ab�tardi par le poids des iniquit�s des errements de ses gouvernements et des humeurs de ses pr�sidents ne peut que s�effondrer de l�int�rieur au moment o� l�hostilit� de la rue convergera avec les leaders d�opinion. En choisissant de gagner du temps, Bouteflika pourrait bien �tre � l�origine du grand soir. Une paradoxale post�rit� pour un vieux ma�on du syst�me !


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