Dans une lettre adress�e � la commission Bensalah en charge des r�formes politiques annonc�es par le pr�sident de la R�publique, le Syndicat national des professeurs et docents en sciences m�dicales et le Syndicat national des ma�tres assistants en sciences m�dicales estiment qu�ils ne peuvent souscrire � la vision du pouvoir actuel. Irane Belkhedim-Alger (Le Soir) - La d�marche que propose le pouvoir, indiquent-ils, �est loin de trouver des solutions aux probl�mes que vit notre pays et ne fera que perdre un temps pr�cieux � notre nation avec tous les risques que cela comporte�. Les enseignants-chercheurs et les hospitalo-universitaires expliquent que cette initiative pose d�j� un probl�me de forme handicapante. �Quel sera le devenir des propositions qui seront formul�es par les diff�rents intervenants ? Qui va faire le tri des diff�rentes propositions, qui d�cidera et sur quels crit�res tel avis est � retenir et pas tel autre ?�, se demandent- ils. Sans d�tour, les syndicalistes pr�cisent qu�ils ne croient pas � la capacit� du pouvoir actuel de �se r�former par lui-m�me�. �Nous ne voulons pas lui confier l�avenir de notre pays et nos enfants. On ne peut pas tromper le peuple et tout le temps.� Pour ces syndicalistes, la d�marche du pouvoir n�est pas correcte puisqu�elle tend � faire croire que le mal qui ronge le pays est d� � l�inadaptation des textes de loi. �Nous ne pouvons partager cette vision des choses� car, disent-ils, dans beaucoup de domaines essentiels, �l�Alg�rie poss�de des textes extr�mement progressistes, mais c�est leur application qui pose probl�me�. En plus, ajoutent-ils, le pouvoir politique actuel �ne veut pas prendre � sa juste mesure l�ampleur de la rupture et le manque de confiance entre le peuple et ses gouvernants�. Pour �tayer leurs propos, ils citent, � titre d�exemple, l�affaire Khalifa et s�interrogent sur les promesses faites par le ministre de la Justice de l��poque de juger tous les hauts responsables impliqu�s. �Gageons que ce proc�s n�aura jamais lieu et que m�me M. Moumen Khalifa ne sera jamais entendu en Alg�rie car �a serait dangereux pour beaucoup de monde. L�affaire Sonatrach, nous en sommes persuad�s qu�elle conna�tra, elle aussi, la m�me proc�dure et le m�me sort.� Enfin, les chercheurs et enseignants hospitalo-universitaires pensent que le changement est �urgent� et �une n�cessit� imp�rieuse�. Dans ce sens, ils �mettent deux propositions : mettre fin aux fonctions de l�ex�cutif actuel et le remplacer par un gouvernement de transition qui se contentera de g�rer les affaires courantes. Installer une commission qui regroupe des politiques de diff�rentes tendances, des universitaires, des responsables du mouvement syndical et associatif �pour r�fl�chir aux voies et moyens � m�me de sortir notre pays de l�immobilisme dans lequel il est plong� depuis des ann�es�.