Sans formation � la base, il n�y a point de r�ussite. Cette affirmation, maintes fois r�p�t�e par de sages personnes tr�s au fait du football national pour l�avoir c�toy� de tr�s pr�s en tant que techniciens confirm�s ou talentueux joueurs, peut s�appliquer pour le sujet qui nous int�resse aujourd�hui, � savoir les �coles de football. Il passionne tellement les foules qu�il est effectivement devenu le sport roi � travers toute la plan�te, encore un peu plus en Alg�rie. C�est dans ce contexte et avec cet esprit que plusieurs personnes de bonne volont� se sont impliqu�es dans ce domaine � Annaba. Elles sont les initiatrices de plusieurs associations sportives repr�sentant des �coles de formation en football dans la capitale du Seybouse. Educateurs b�n�voles (dirigeants et entra�neurs), ils se donnent � fond dans cette noble mission d��ducation et de formation sportive. Ils �taient tous pr�sents au stade Saf-Saf, dans la plaine ouest de Annaba, pour marquer la cl�ture de la saison 2010/2011. Une simple mais sympathique c�r�monie a �t� organis�e � cette occasion en pr�sence des enfants et de leurs parents. Ces derniers tenaient � prendre part � cette c�r�monie pour encourager ceux qui ont sacrifi� leur temps pour mener une noble mission d��ducation et de formation de futurs footballeurs, dont certains auront, � ne point en douter, un avenir prometteur. Sans distinction aucune, et pour ne pas faire de jaloux � un �ge aussi sensible, des coupes ont �t� remises aux poussins et benjamins de l�ensemble des associations pr�sentes. L�Olympique de Champ de Mars (OCM), Wifak Saf-Saf (WSS), Association sportive de la Direction de l��ducation (ASDE), Michaal baladiate Annaba (MCA), le Solb olympique club de Annaba (SOCA), sont les plus connues parmi les �coles de football de la ville. Mais le plus vieux de ces centres est, sans conteste, le SOCA. Celui-ci a remport� les titres de champion de wilaya pour la saison 2010/2011 dans les cat�gories cadets et juniors, cons�crations qui ne sont pas le fait du hasard, mais d�un travail de fond. Le SOCA, actuellement sous la direction d�Ahmed Sahnoun, du groupe Sider, et dont la coordination est assur�e par Djamel Youcef Mehamdi, revient � ses premi�res amours apr�s plusieurs ann�es de vaches maigres durant lesquelles il a failli dispara�tre � tout jamais. Durant les ann�es 1970 et jusqu�� la fin des ann�es 1990, ce club, pr�sid� � l��poque par M. Belkacemi, l�actuel P-dg du groupe Sider, avait permis aux sid�rurgistes alg�riens de se faire conna�tre au plan sportif. En effet, que ce soit dans le monde du sport et travail, amateur ou dans le sport de performance, le SOCA battait la mesure d�une activit� sportive de tout instant. Particuli�rement en athl�tisme, football, basket-ball, volley- ball, handball o� ses athl�tes (toutes cat�gories confondues) alimentaient les �quipes nationales. Particuli�rement l�athl�tisme et les sports collectifs en charge du Solb riadhi Annaba (SRA). C�est � partir du SOCA et du SRA qu��merg�rent de grands noms d�athl�tes et footballeurs. N�est-ce pas le SOCA et son appendice le SRA qui firent briller de mille feux le nom de Annaba en coupe et championnat d�Alg�rie volley-ball, handball et basket-ball ? Club�cole, le SOCA a �galement forg� bon nombre de techniciens et de dirigeants. A l�exemple d�Abdenour Meribout qui fut son pr�sident durant plusieurs ann�es et qui �tait � la base de ses nombreuses satisfactions. Puis, crise financi�re oblige, le SOCA s�est renferm� sur lui-m�me, se limitant uniquement � un activisme hautement risqu� qui, une nouvelle fois, aurait pu l�entra�ner vers la dissolution. Cette situation r�sonna comme un d�fi pour ceux, et ils sont nombreux, qui portaient le SOCA dans leur c�ur. Ils limit�rent leurs activit�s � la formation et la recherche de jeunes talents dans les m�mes disciplines connues pour �tre constamment pr�sentes dans la politique des dirigeants du club. De la cat�gorie benjamine jusqu�� celle des cadets, tout est fait pour attirer le maximum d�enfants des deux sexes � la pratique du sport. Le nombre sans cesse croissant de jeunes athl�tes dans les �coles accentua la crise financi�re tant et si bien que les dirigeants �prouv�rent de s�rieuses difficult�s � s�affilier au niveau d�une quelconque ligue pour pr�tendre �valuer les dispositions sportives de leurs fr�les adh�rents. L�absence ou l�insuffisance des infrastructures sportives �taient un autre obstacle. Hier fer de lance du sport dans la wilaya d�Annaba avec sa salle de sport � Didouche- Mourad, son stade de football et ses terrains de proximit� � Cha�ba, le SOCA se mit � peiner pour trouver l�espace n�cessaire aux entra�nements de ses athl�tes. D�autant que les infrastructures en question avaient �t� l�gu�es � la Direction de la jeunesse et des sports et � l�universit� Badji-Mokhtar pour le stade de football de Cha�ba. Sans infrastructures propres � cette association comme aux autres qui font le m�me travail de base, en plus de l�obligation qui leur est faite par la ligue de wilaya de football d�engager les cat�gories juniors et seniors � son championnat, ceci ne semble pas avoir d�courag� les cadres � pers�v�rer dans la formation des athl�tes en herbe. Cette obligation n�est pas sans impact n�gatif sur le peu de moyens dont disposent ces associations qui font un travail plut�t ax� sur les plus jeunes, �g�s de cinq ans � douze ans. Ceci, malgr� une subvention limit�e octroy�e par les pouvoirs publics, d�passant rarement les 200 000 dinars par saison sportive. Outre l�achat d��quipements pour plus d�une centaine d�athl�tes toutes cat�gories confondues et par association, une bonne partie de cette maigre dotation financi�re va � la location du stade, g�r� par l�office communal des sports. �Pour une s�ance d�entra�nement d�une heure et demie, on nous exige pas moins de 800 dinars�, se plaignent ceux en charge de ces associations. De ces �coles sortiront, peut-�tre un jour, des joueurs de la trempe des fr�res Atoui, A�ssaoui, Ali Messaoud ; ou des Bouden, Mebrek, Bentahar Boufermes, Rabet, Guettai ou encore du gardien de la glorieuse �quipe du FLN, Ali Doudou, pour ne citer que ces sportifs pur produit du football annabi. Leur r�ussite n�a d��gale que leur volont� et leur hargne � bien faire pour arriver � sortir de leur statut de provinciaux et se faire un nom dans le monde assez ferm� de la balle ronde nationale alg�rienne. Leur formation ne demandait pas de grands moyens. Mais ils avaient le c�ur � l�ouvrage et ayant en outre b�n�fici�, pour la plupart d�entre eux, d��ducateurs d�sint�ress�s (aujourd�hui disparus) qui donnaient sans compter et qui tiraient de ce travail de b�n�volat une satisfaction morale incommensurable. Sport roi, le football ne laisse pas indiff�rent. Il est au c�ur de toutes les discussions entre amis jeunes ou moins jeunes dans la ville de saint Augustin. Il l�est encore plus ces derni�res semaines, apr�s le recrutement par la F�d�ration alg�rienne de football (FAF) du nouveau coach de l��quipe nationale, le Franco- Bosniaque Vahid Halilhodzic. De ces discussions, l�urgente n�cessit� de la formation des formateurs et des athl�tes revient souvent. Des avis, faiblement contredits, sont donn�s sur le recours � des techniciens �trangers. �N�avons-nous pas remport� plusieurs distinctions et eu de nombreuses satisfactions avec des entra�neurs nationaux et des joueurs de l�inoubliable �quipe du FLN ou ceux du cru uniquement ? Rappelez-vous la victoire de l��quipe form�e en majorit� d��l�ments venant de cette �quipe combattante, driv�e par Khabatou, en 1964, au d�triment de la R�publique f�d�rale allemande (RFA), nation qui jouera deux ann�es plus tard la finale de la Coupe du monde en Angleterre, les Jeux m�diterran�ens en 1975, l��pop�e de Gij�n, ou encore la Coupe d�Afrique des nations en 1990. C��tait le fruit de la r�forme sportive initi�e par le d�funt pr�sident Houari Boumedi�ne�, tiennent � nous expliquer de vieux mordus annabis, attabl�s � la c�l�bre cr�merie �l�Ours polaire� sur le mythique cours de la R�volution de l�antique Lalla Bouna. A l��vidence, ils sont pour la prise en main de l��quipe nationale par un technicien national. Et d�ajouter qu��en dehors d�une s�rieuse politique de formation con�ue par des sp�cialistes nationaux reconnus, notre football risque, et dans pas longtemps, de figurer parmi les nations qui forment la queue non seulement dans le classement Fifa, mais sur celui du continent africain�. Ils sugg�rent, pour sortir le football national du marasme actuel, la tenue, dans les d�lais les plus courts, de v�ritables assises nationales pour diss�quer l�ensemble des aspects li�s � cette situation, afin de prendre les mesures qui s�imposent pour la promotion et le d�veloppement du sport roi pour une majorit� d�Alg�riens.
