Le projet de r�alisation d�un nouvel h�pital de 240 lits au chef-lieu de wilaya date d�avant l�ann�e 2008. A ce jour, les travaux n�ont pas encore d�marr�. Il faut dire que la proc�dure n�est pas simple, exigeant des �tudes, l�aval du Comit� national des march�s publics, le d�blocage de l�enveloppe budg�taire, le lancement des offres d�appel, le choix de l�entreprise parmi les soumissionnaires� Tout cela a demand� du temps. Finalement, le projet est enfin pr�t pour sa r�alisation � l�entr�e est de la ville de A�n-Defla. Cependant, la mise en service de l�autoroute avec l��changeur de Bourached est venue bouleverser la donne. Une proposition est alors avanc�e pour sa d�localisation, cette fois dans un autre cadre tout proche de l��changeur, faisant valoir la facilit� d�acc�s � l�autoroute en plus d�un environnement plus ad�quat, plus appropri�. Cette nouvelle proposition s�est trouv�e confront�e � de nombreux al�as, � savoir qu�il faudra une nouvelle �tude de faisabilit� qui co�terait quelque 2 milliards de centimes suppl�mentaires, au mois 2 autres ann�es de retard pour refaire tout le parcours du combattant d�une nouvelle proc�dure auxquels s�ajoutera un surco�t qu�il serait difficile de pr�voir. Devant ce dilemme, le r�aliser sur l�assiette initiale ou le d�localiser avec tous les al�as qui viennent d��tre �num�r�s, le chef de l�ex�cutif de la wilaya a pris alors l�initiative d�organiser un mini-r�f�rendum en consultant les repr�sentants des 70 associations que compte la commune de A�n-Defla qui ont �t� invit�s mercredi � la r�union qui a �t� organis�e au si�ge de la wilaya pour d�battre de la question, donner leurs avis et d�gager ainsi un consensus sur la d�cision � prendre. Associations de m�decins, de quartiers, associations professionnelles, culturelles, �ducatives, sportives, et �lus locaux, tous ont r�pondu � l�invitation. Apr�s moult d�bats, il s�est av�r� que peu de voix se sont manifest�s pour la d�localisation, � savoir �prendre du retard mais faire de cet investissement important un investissement qui r�pondrait aux exigences d�un d�veloppement plus important de la configuration de la ville tout en assurant � cette grande structure sanitaire projet�e les meilleures conditions de fonctionnement possibles, c'est-�-dire loin du vacarme de la voie ferr�e, sa proximit� de l�autoroute et enfin du cadre de calme et de verdure qu�offre le site de Bouzaher. Ces arguments n�ont pas tenu face � l�avis des membres du corps m�dical qui ont insist� sur l�urgence de la r�alisation de cet h�pital. L�un d�eux dira : �A titre d�exemple, nous sommes 18 chirurgiens et nous op�rons dans des conditions difficiles parce que nous ne pouvons r�pondre dans des d�lais raisonnables � la demande de soins chirurgicaux et nous sommes oblig�s de diriger nos patients sur Blida ou Alger qui ont atteint eux aussi un haut degr� de saturation et des malades doivent attendre des mois avant d��tre op�r�s.� A l�argument des �pour la d�localisation� pour raisons de nuisance de concentration d�un futur tissu urbain proche de ce nouvel h�pital, il a �t� r�pondu qu��il appartiendra aux gestionnaires de la ville de g�rer cette concentration � venir en ne tol�rant que la r�alisation dans l�environnement proche de cette structure de services qui auront un lien direct avec l�h�pital. A cet avis est venu s�ajouter l�exemple donn� par les h�pitaux tels que Mustapha-Bacha, Parnet et autres h�pitaux de capitales �trang�res. Finalement, la question de la d�localisation a �t� �balay�e� et la r�alisation du nouvel h�pital est maintenue sur l�assiette initiale, � savoir � l�entr�e est de la ville, entre le m�gaprojet d�un centre commercial en voie d�ach�vement et le centre �questre. Quant � l�extension de la ville, elle se fera sur la RN4 sur une bande de terrain qui borde l�axe routier et qui s��tend sur plus d�un kilom�tre. Pour ce qui est de l�acc�s � l�autoroute, on a �voqu� la r�alisation d�une voie de d�viation qui contourne la ville de A�n-Defla par le nord, partant justement de l�entr�e est pour rejoindre l��changeur de Bourached sans avoir � traverser la ville, un projet qui a �t� retenu par Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, lors de sa derni�re visite effectu�e dans la r�gion. Cette consultation en elle-m�me est une premi�re, puisque c�est la premi�re fois que l�administration prend la peine de consulter la soci�t� civile pour la r�alisation d�un projet important. Cette nouveaut� a �t� salu�e par plusieurs intervenants qui ont esp�r� que ce type de consultation soit �tendu aux da�ras et pourquoi pas aux communes. Mais �cette question n�est pas � l�ordre du jour ici et maintenant�, a-t-on r�pondu � ces voix. Il reste du chemin, beaucoup de chemin � faire pour arriver pour que la consultation des populations soit introduite dans la proc�dure de r�alisation des projets de d�veloppement locaux. Pour l�instant, seuls les d�cideurs d�cident. C�est la raison pour laquelle plus d�un ont �t� surpris qu�ils aient �t� sollicit�s pour donner leur avis.