�De nombreux grands noms du football r�vent de jouer une demi-finale de Coupe du monde des clubs contre Barcelone, mais c�est � nous que reviendra ce plaisir.� Nadir Belhadj est sur un petit nuage, ses yeux p�tillent, il vient tout juste d��crire l�un des plus beaux chapitres de l�histoire d�Al-Sadd Sports Club. Le premier quart de finale r�servait un duel ind�cis sur le papier entre le champion d�Asie et le champion d�Afrique. Jorge Fossati, le technicien uruguayen des Qataris, avait pris position : ses hommes allaient miser sur un collectif en b�ton arm� pour r�sister aux assauts de l�Esp�rance de Tunis, jouer au courage, tout en profitant de la vitesse et de la percussion de ses avants. Choix gagnant : deux heures plus tard, le billet pour le tour suivant est en poche. FIFA.com a retrouv� le lat�ral gauche alg�rien sourire aux l�vres � la sortie des vestiaires. Il est l�un des artisans de ce succ�s (2-1), obtenu de haute lutte aux d�pens de Tunisiens compl�tement abattus au coup de sifflet final. Clairvoyance tactique �On s�attendait � un tel visage offensif de l�Esp�rance de Tunis, c�est vraiment une bonne �quipe. En jouant regroup�s et de mani�re disciplin�e, il �tait �vident que nous aurions des occasions. Les Tunisiens n�ont pas �t� capables de faire la diff�rence quand ils en avaient l�opportunit�. Nous avons �t� en mesure de la faire, nous nous sommes bien accroch�s pendant 90 minutes�, explique-t-il en se r�jouissant d�avoir identifi� un syst�me tactique gagnant et d�avoir su le mettre en place. �L�entra�neur a fait passer la d�fense de quatre � cinq, permettant au milieu d�avoir plus d�espaces devant�, poursuit-il pour mettre en avant la clairvoyance de Fossati. A la 49e minute, alors que le score est toujours bloqu� � 1- 0, Belhadj h�rite d�un coup franc a priori anodin. La suite illustre les vertus de l�entra�nement, le joueur de 29 ans reconnaissant parfois passer 45 minutes � travailler les phases arr�t�es avec ses partenaires. Son ballon flottant trouve la t�te de son comp�re de la d�fense Lee Jung Soo, qui rabat ensuite pour un Abdullah Koni aussi heureux qu'�tonn� de se retrouver dans la peau du buteur. L�Alg�rien a plus qu�un pied dans le but mais il se r�jouit avant tout pour son ami : �Il n�a pas l�habitude de faire trembler les filets, je suis content pour lui�. A son arriv�e au club en juillet 2010, Belhadj avouait � demi-mot �tre l� un peu par hasard m�me s�il se r�jouissait de son choix. Le voil� avec le costume de champion d�Asie et en passe d�affronter le FC Barcelone pr�s de 18 mois plus tard. Son bonheur est � la hauteur son excitation. �Nous devons prendre ce match comme une f�te, on va se pr�parer comme il se doit pour faire bonne figure mais le ma�tre mot sera de prendre du plaisir. Il s�agira de nous serrer les coudes�, avance-t-il. Fatalisme �Ce Bar�a est la meilleure �quipe du monde, on l�a encore vu contre le Real Madrid lors du Clasico, ils ont �t� impressionnants �, analyse l'ancien Lyonnais. �Nous ne devons pas nous focaliser uniquement sur un joueur car le danger peut venir de partout. Il suffit de voir � quel niveau leurs jeunes joueurs peuvent �voluer�, mart�le- t-il avec conviction. D�s lors, l�ambition d�aller en finale peut-elle �tre autre chose qu'une utopie ? �Il faut rester lucide, on parle de Barcelone : Lionel Messi et les Catalans �voluent sur une autre plan�te. Nous allons jouer avec nos moyens et ce collectif qui nous a d�j� permis de faire de grandes choses. Leur tenir t�te repr�senterait d�j� en soi une grande satisfaction �, annonce le Fennec. Il faut dire que l�ancien soci�taire de Portsmouth sait de quoi il parle apr�s avoir d�j� eu la p�pite argentine dans ses parages avec l�Alg�rie, et de s��tre frott� sous le maillot lyonnais aux champions d�Europe en Ligue des champions de l'UEFA. Quand de nombreux joueurs arrivent � tirer des le�ons de leur face � face avec ce que le football offre de mieux � l�heure actuelle, l'approche de Belhadj rel�ve plut�t du fatalisme. �Deviner ce que Messi va faire, c�est possible, l�emp�cher de le faire c�est autre chose...�