En retrait des terrains depuis pr�s de trois ans, Nour Benzekri a fait le buzz il y a quelques jours du fait qu�il �tait fortement pressenti pour succ�der � Bracci au MCA. Finalement, il a renonc� � s�engager et a pr�f�r� se consacrer � son poste de consultant sur Radio Bahdja o� il distille ses analyses pr�cieuses tous les samedis soir dans une �mission 100 % foot. Retour sur un �come-back� avort�. Le Soir d�Alg�rie : Pourquoi avez-vous renonc� � driver le MCA ? Nour Zekri : Tout d�abord, je dois pr�ciser que j�ai eu une discussion tr�s amicale avec Omar Ghib, malheureusement, on a but� sur un point d�s le d�part. C��tait le point de l�adjoint ? Oui, parce que tout entra�neur souhaite travailler avec sa propre �quipe. Lui voulait garder Bouhelal et vous vouliez ramener Benlaredj ? C�est exact. Bon, je ne dis pas que les gens qui sont en place ne sont pas comp�tents, mais je pense que si on veut vraiment entamer un excellent travail, il faut de la compl�mentarit� et de la confiance. Omar Ghlib a d�clar� que vous n��tiez pas tr�s chaud pour occuper de nouveau le banc de touche ? Non, j�ai tr�s envie de revenir sur le terrain mais pas � n�importe quel prix. D�autres ont sp�cul� sur le fait que j��tais malade et que je ne pouvais plus entra�ner. Je tiens � leur dire que je m�entra�ne cinq fois par semaine et que je suis en tr�s bonne sant�. Mais je ne veux pas reprendre le m�tier n�importe comment. D�ailleurs, je n�ai m�me pas abord� le volet financier avec Ghlib du moment qu�on n�est pas arriv� � un accord sur l�adjoint. Il para�t que le NAHD vous a �galement sollicit� pour un poste de manager g�n�ral. Qu�est-ce qui bloque ? Le NAHD, c�est diff�rent. C�est le club de mon quartier natal o� je veux continuer � vivre et � circuler librement plut�t que de subir la pression quotidienne et pesante des supporters. J�aurais aim� aider mon club de toujours mais j�ai eu tellement de d�boires que je pr�f�re m�abstenir. Mais est-il possible de vous revoir sur un banc de touche d�s la saison prochaine ? Bien s�r, et la porte est ouverte � toutes les propositions mais il faudrait que les conditions soient r�unies. Quelles conditions ? Beaucoup plus les conditions de travail que les exigences financi�res. Quel regard portez-vous sur ce professionnalisme � l�alg�rienne ? Autant la saison derni�re, je me disais qu�il fallait attendre pour voir, autant maintenant je constate que rien n�a chang�. �a r�gresse m�me. Les clubs sont confront�s � d��normes probl�mes et m�me ceux qui sont � l�aise financi�rement vont souffrir � l�avenir. Vous pensez � l�USMA ? Oui, parce qu�il n�y a pas de retour sur investissement et les bailleurs de fonds vont s'essouffler � la longue. Le public ne suit pas, les infrastructures sont d�su�tes, et ce professionnalisme ne veut pas d�marrer. C�est dur pour tout le monde. Qu�est-ce qui faudrait pour que �a d�marre ? On a mis la charrue avant les b�ufs. On avait pr�vu de donner des assiettes de terrain pour que les clubs puissent construire des centres de formation et, � ce jour, il n�y a rien. Un club qui ne fait que d�penser n�a rien de professionnel. D�autre part, on ne puise pas assez chez les jeunes. Et puis aucun club n�a son propre stade et les prix des places sont uniformes. Non, il y a des places populaires, des tribunes sp�ciales et les tarifs doivent �tre diff�rents selon les cat�gories sociales. Vous �tes actuellement consultant sur Radio Bahdja. �a vous pla�t ? Enorm�ment, chaque samedi, je me pr�pare comme si j�allais pr�parer un match avec ce stress qui m�anime. Si vous deviez choisir entre rester consultant et driver un club, que feriez-vous ? Je choisirais le terrain, bien s�r, parce qu�avant tout, c�est mon m�tier. En 1999, vous avez remport� la Coupe d�Alg�rie avec l�USMA puis le titre de champion avec le CRB. Quelle est la bonne formule pour gagner un troph�e ? La solution, c�est d�abord la stabilit� du staff technique et des joueurs. Moi, je constate que les clubs changent d�effectif chaque saison. �a ne peut pas marcher parce qu�il faut du temps pour mettre en place la coh�sion et les automatismes. Ensuite, il faut une ossature issue du club, c�est-�-dire quatre ou cinq titulaires issus de la m�me formation. Un peu comme � l�ASO Chlef ? Tout � fait, Chlef est le bon exemple. Il y a Zaoui, Zaouche, Messaoud qui repr�sentent une bonne ossature issue du club et puis, ce qui fait la force de l�ASO, c�est que le pr�sident Medouar n�abandonne jamais son entra�neur m�me quand les r�sultats ne suivent pas. Je me souviens qu�avec le NAHD, nous avions battu les Ch�lifiens chez eux et malgr� une �norme pression du public pour r�clamer le d�part de Hadj Mansour qui �tait l�entra�neur � l��poque, Medouar n�a pas c�d�. Alors, il ne faut pas s��tonner du bon parcours de l�ASO Chlef.