C�est une attaque en r�gle de l�action �conomique, adopt�e ces 20 derni�res ann�es par les pouvoirs publics, � laquelle s�est livr� le Parti socialiste des travailleurs (PST), plaidant pour des renationalisations tous azimuts, de l�essentiel des activit�s �conomiques du pays. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Pour Mahmoud Rechidi, le secr�taire g�n�ral du parti qui animait, hier mercredi une conf�rence de presse, c�est le caract�re fonci�rement lib�ral de cette strat�gie �conomique qui est en cause puisque, selon lui, elle est � l�origine de la catastrophe actuelle avec ses cons�quences n�fastes sur le plan social. Une politique renti�re bas�e sur le client�lisme qui a conduit au bradage des deniers publics, saupoudr�e d�une action peu solvable de l�achat de la paix sociale � coup de mesures temporaires sans impact majeur � long terme. Et � Mahmoud Rechidi d�en vouloir pour preuves tangibles de cette situation, la facture d�importation de l�ann�e derni�re �valu�e � 50 milliards de dollars, une premi�re depuis l�ind�pendance du pays avec, en sus des 98%, des rentes du pays sont � mettre � l�actif des hydrocarbures. Un paradoxe de plus, selon le patron du PST pour qui, il n�est pas normal pour un pays comme le n�tre dont les dirigeants se targuent d�une faramineuse cagnotte de pr�s de 200 milliards de dollars. Des r�serves dont pr�s du tiers sont dans des banques am�ricaines avec un taux d�int�r�t d�risoire de 1%, regrettera-t-il, s�interrogeant sur le pourquoi de la non-r��valuation de la monnaie nationale qui est, selon lui, le second �l�ment de la souverainet� nationale apr�s l�embl�me national. Une souverainet� que le conf�rencier dira trouver s�rieusement malmen�e du fait, arguera-t-il, que bien des secteurs tout aussi de souverainet� ou tout au moins strat�giques soient entre les mains de soci�t�s �trang�res et fran�aises plus particuli�rement. �Comment parler de souverainet� quand les r�seaux d�eau dans nos principales villes, nos ports, nos a�roports sont g�r�s par des soci�t�s �trang�res ? Que reste-t-il de cette souverainet� dont on ne cesse de nous gaver � longueur de discours ?�, lancera-t-il, d�pit�. Ceci dit, le secr�taire g�n�ral du PST ne restera pas au stade du constat puisqu�il tiendra � proposer l�alternative. Celle-ci ne pourrait se r�aliser, selon lui, sans la reprise par l�Etat des secteurs strat�giques de l�activit� nationale avec, sugg�rera-t-il, une renationalisation de toutes les entreprises aussi bien �conomiques que de services, la r�cup�ration de ce qui peut l��tre du foncier agricole, l�abandon des accords d�association d�avec l�OMC et l�UE, accords qui, selon lui, ne profitent nullement � notre �conomie d�vitalis�e � force de privatisations � tout bout de champ. M. Rechidi d�noncera, fort �-propos, le Premier ministre Ahmed Ouyahia qui, dans la matin�e d�hier sur les ondes de la Cha�ne II de la Radio nationale, affirmait que l�Etat s�emploierait prochainement � la restructuration des entit�s �conomiques avant leur cession aux potentiels investisseurs priv�s par le biais de la bourse. Une aberration de plus, dira le premier responsable du PST pour qui, il est insens� pour un gouvernement de justifier le d�r�glement r�current dans le circuit de distribution par l��argutie� de la main invisible qui y imposerait ses lois. Timide campagne �lectorale Sur le plan purement politique, le SG du PST a tenu � reconna�tre que la campagne �lectorale pour les l�gislatives du 10 mai prochain n�emballe pas tellement le simple citoyen. Pour Mahmoud Rechidi, ce d�sint�r�t est � mettre sur le compte de la fermeture du champ politique et du black-out m�diatique ces derni�res ann�es. �Au bout d�une telle fermeture, il ne fallait pas s�attendre � un engouement du public pour la chose politique�, dira-t-il. Le premier responsable du PST ne se fait pas trop d�illusions quant au score de son parti � l�issue de ces l�gislatives pour lesquelles il participe avec seulement six listes. �Nous mettons � profit ces �lections pour mieux nous faire conna�tre et vulgariser nos id�es�, soutiendra-t-il, affirmant que son parti est loin d��tre �lectoraliste, d�o� d�ailleurs, se d�fendra-t-il, �nous avons ax� notre campagne pour des rencontres de proximit� avec les citoyens�. Le PST compte rendre un hommage au d�funt militant du parti et, n�anmoins, figure embl�matique de l�action syndicale, Redouane Osmane, le 1er mai prochain. Une pens�e suivie d�une rencontre avec des entit�s syndicales � l�issue de laquelle une plateforme sera �labor�e et rendue publique. Le m�me jour, une marche populaire se tiendra � B�ja�a.
