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D�CODAGES
L�enjeu de la r�vision constitutionnelle : ni plus ni moins que la d�mocratie
Publié dans Le Soir d'Algérie le 09 - 05 - 2012


Par Abdelmadjid Bouzidi
[email protected]
La d�mocratie est un r�gime politique, c�est-�-dire une certaine mani�re d�organiser les relations de pouvoir entre individus et groupes sociaux appel�s � vivre ensemble. Dans ce r�gime politique, la d�mocratie, toutes les relations de pouvoir sont tiss�es entre ceux qui ob�issent et qui acceptent de le faire parce qu�ils jugent de leur int�r�t bien compris d�ob�ir aux ordres �nonc�s par des individus qu�ils ont librement choisis et qu�ils estiment comp�tents pour conduire des entreprises et des aventures collectives.
En d�mocratie, toute position de pouvoir r�sulte de d�l�gations consenties par des �ob�issants� � des �comp�tents � � titre temporaire, circonscrit et r�versible. La d�mocratie est possible sous quatre conditions :
1/ La stabilit� du cadre social. Si ce cadre ne cesse d��tre boulevers�, l�exp�rience d�mocratique capote.
2/ La d�mocratie ne fonctionne pas dans des soci�t�s isol�es. Le contexte mondial, d�mocratique est indispensable � la r�ussite de l�exp�rience d�mocratique nationale.
3/ La d�mocratie suppose l�existence de contrepouvoirs. Aucun pouvoir, en effet, ne se contr�le lui-m�me.
4/ Les acteurs de la d�mocratie doivent d�velopper un certain nombre de qualit�s qui leur permettent de g�rer une d�mocratie.
Au vu de ces premi�res observations, l�Alg�rie est-elle pr�te � la transition d�mocratique, � la construction de la d�mocratie ? La th�se qui a pr�valu jusqu�� maintenant dans notre pays est celle qui d�fend l�id�e selon laquelle �au commencement de la d�mocratie, il y a le d�veloppement �conomique�. Il faut attendre, nous dit-on, que le d�veloppement ait atteint un certain seuil pour engager la transition d�mocratique tout en prenant le risque que celle-ci puisse se produire de fa�on spontan�e et d�vastatrice bien avant ce seuil comme les processus actuellement en �uvre dans les pays du printemps arabe nous l�enseignent et sans garantie de r�sultat probant.
� La seconde th�se qui semble s�imposer de plus en plus est celle qui consiste � d�cider d�engager s�rieusement la transition d�mocratique pour donner l�assise la plus large aux efforts de d�veloppement. Avec l�arriv�e de Bouteflika aux commandes de l�Etat, c�est la th�se de l�Etat fort et du report de la transition d�mocratique � plus tard qui a �t� en �uvre. Deux raisons sont avanc�es pour justifier cette approche :
1) L�ouverture d�mocratique de la fin des ann�es 80 dans une Alg�rie non pr�par�e au pluralisme politique a ouvert la voie aux islamistes radicaux qui auraient pu utiliser la d�mocratie pour tuer la d�mocratie. L�exp�rience a �t� courte mais dramatique et d�vastatrice.
2) Bouteflika rappelait alors � ceux qui voulaient l�entendre, et d�s sa premi�re mandature, que le peuple alg�rien a besoin avant toute chose d�emplois, d��ducation, de logements, de revenu d�cent et non pas de d�mocratie dans la pauvret� ni de pluralisme politique qui au mieux �donnerait un sens � la mis�re�. Il s�en est suivi la p�riode que l�on vit actuellement avec fermeture politique, �tatisme et effort de relancer la croissance pour justifier le d�ni de d�mocratie.
� L�autre point de vue qui est d�fendu dans le pays est celui qui insiste sur la n�cessit� d�engager s�rieusement la transition d�mocratique dans une Alg�rie qui aujourd'hui est forte d�une jeunesse �duqu�e, ouverte au monde et qui entend prendre toute sa part dans la modernisation de la soci�t�. L��pisode islamiste tragique doit continuer � �tre analys� pour rectifier la d�marche d�ouverture qui ne doit plus jamais d�boucher sur une trag�die comme celle qu�on a connue mais dans le m�me temps, on ne doit pas brandir ce risque pour justifier le d�ni de d�mocratie. Au plan �conomique, l��chec du socialisme notamment sous les coups de boutoir du capitalisme mondial a sonn� le glas de l��tatisme, de l�interventionnisme, de la gestion centralement administr�e et mis � l�ordre du jour l��conomie de march�. M�me au nom du productivisme et de la gestion �rationnelle� de l�activit� �conomique, l��conomie de march� semble avoir prouv� sa plus grande performance, peut-�tre encore plus aujourd�hui qu�hier, dans un contexte de mondialisation lib�rale de l��conomie. Les partis communistes chinois et vietnamien l�ont bien compris, eux qui ne rejettent plus l�ouverture, la propri�t� priv�e et les m�canismes de march� dans la gestion de leurs �conomies. Chez nous, le d�bat croissance, �conomie de march� et d�mocratie ne peut plus �tre report� sous peine d'�tre �ce cycliste qui doit son �quilibre � sa vitesse mais qui risque une collision grave au premier obstacle incontournable�. L��tape qui s�ouvre ne peut �tre que celle de la d�mocratie. Nous avons l�argent, les ressources, les hommes et les femmes... il nous manque la d�mocratie qui aujourd�hui est, chez nous, l�unique mode d�emploi pour r�ussir l�envol.


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