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LES CHOSES DE LA VIE
Retour � l�esclavagisme dans nos campagnes
Publié dans Le Soir d'Algérie le 28 - 06 - 2012


Par Ma�mar FARAH
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Ah, si nous avions fait comme Bourguiba ou Hassan II ! Ah, si on avait entendu Ferhat Abbas ! Que de fois n�avons-nous pas �t� t�moins de tels regrets prononc�s par bon nombre d�Alg�riens convaincus de l�erreur fondamentale de 1962 : le choix socialiste. Ils disent que l�Alg�rie, en optant pour un syst�me non lib�ral, avait rat� le coche d�s l�ind�pendance.
Pourtant, pour cette Alg�rie nouvelle qui se construisait dans la douleur et l�espoir, il ne pouvait y avoir d�autre chemin que celui de la justice sociale, c�est-�-dire la voie de l��galit� et de la dignit� pour les millions de citoyens qui n�avaient jamais imagin� que la lib�ration serait une simple modification de leur statut administratif ou le changement d�un drapeau sur les frontons des mairies. Un bout d��toffe vert et blanc � la place d�un autre rouge, bleu et blanc : ce n��tait pas l�ind�pendance nationale ; ce n��tait pas l�aboutissement d�une R�volution authentique qui avait plac� l�homme au centre de ses pr�occupations ! Si changer le colon Joseph par un autre du nom d�Omar ou Ali �tait l�objectif de cette R�volution, nul doute qu�elle n�aurait pas drain� autant de jeunes paysans assoiff�s de libert� et de justice. J�entends les conseillers � rebours nous reprocher d�avoir nationalis� les terres pour en faire de grandes fermes d�Etat qui, tout au long des ann�es 1960 et 1970, avaient inond� � par bateaux entiers de l�Ofla � l�Europe d�agrumes et de dattes alg�riennes ; je les entends mettre sur le dos de ces politiques agricoles hardies les �checs actuels du secteur (calmez-vous ! Boumedi�ne est mort il y a 35 ann�es !), je les entends regretter que nous n�ayons pas transform� notre pays en dictature bourgeoise et r�actionnaire d�s 1962 ! Evidemment, leurs arguments partent des faiblesses actuelles, de toutes les d�rives et trahisons enregistr�es depuis les ann�es de la restauration (d�cennie 80), comme si ce socialisme reni�, abandonn�, trahi, pouvait �tre tenu pour responsable d�une catastrophe provoqu�e par son contraire, le lib�ralisme sauvage ! Dieu merci, les Alg�riens peuvent enfin mesurer les m�faits de cette politique que �nous aurions d�� appliquer en 1962 ! Ils en subissent aujourd�hui de plein fouet les retomb�es n�fastes sur leur qualit� de vie, leur sant�, leur travail et leurs perspectives d�avenir. Le lib�ralisme n��tait pas et ne sera jamais une bonne voie pour l�Alg�rie. Rejet� par la R�volution dans ses diff�rents textes th�oriques, il a �t� combattu par les �lites de l�ind�pendance et toute une g�n�ration forg�e dans l�esprit du sacrifice et du patriotisme. Cette soci�t� solidaire ne pouvait accepter un autre syst�me, en tout cas pas celui qui �tait en vigueur durant la p�riode coloniale. La lutte pour l�ind�pendance �tait une lutte pour la terre. Elle �tait un combat pour que les richesses naturelles cessent de profiter � une minorit� d��trangers afin de devenir le bien de toute la Nation et la source d�une promotion g�n�ralis�e de l�homme. Le combattant alg�rien est mont� au maquis pour que son enfant ait enfin le droit d�aller � l��cole partout, pour que sa famille puisse b�n�ficier de soins gratuits, pour qu�elle puisse changer de cadre de vie et sortir du gourbi pour aller vivre dans les m�mes conditions que ce colon privil�gi� ! La politique de Boumedi�ne, en rompant avec le romantisme r�volutionnaire et la confusion id�ologique, a permis aux paysans pauvres et sans terre de r�aliser leurs r�ves ! L��cole, le dispensaire, la maison moderne, le cin�ma, la biblioth�que, le terrain de football se g�n�ralisaient dans nos campagnes o� les gourbis de l��re coloniale �taient symboliquement incendi�s dans un geste � combien significatif. C��tait l��poque des villages agricoles socialistes dont le nombre � 1 000 � �tait une r�f�rence aux 1 000 cit�s de mis�re (celles appel�es SAS et dont les funestes vestiges subsistent � nos jours) que devait r�aliser le Plan de Constantine du g�n�ral de Gaulle. Ce projet colossal fut abandonn� � la mort du pr�sident Boumedi�ne et, petit � petit, les villages se transform�rent en cit�s ternes et sans attrait dont les maisons se vendaient aux plus offrants. S�il est certain que la R�volution agraire n�a pas donn� les r�sultats escompt�s sur le plan �conomique, du fait d�une collectivisation surr�aliste et d�une gestion bureaucratique, il serait faux de dresser le m�me bilan pour le secteur �tatique. Ce dernier avait h�rit� des meilleures terres du pays, situ�es dans les plaines les plus fertiles. En outre, il b�n�ficiait de deux atouts primordiaux dans ce secteur : des exploitations aux tailles respectables et une bonne m�canisation. Ces fermes �taient notre fiert� : lorsqu�on les longeait en voiture, on �tait impressionn� par leur �tat ; elles respiraient le travail s�rieux et la bonne sant� financi�re. Comme dans beaucoup d�autres secteurs, il ne sert � rien, aujourd�hui, de mettre sur le dos d�un homme mort il y a trente ann�es nos d�rives actuelles. L�agriculture alg�rienne a besoin d�une nouvelle politique qui doit partir d�un constat tr�s simple : il n�y a plus d�agriculture socialiste depuis belle lurette ; les priv�s d�tiennent presque toutes les terres (un petit pourcentage d�exploitations �tatiques a �t� transform� en �fermes pilotes�). Il faut surtout stopper le morcellement des terres, r�cup�rer celles qui ont �t� offertes aux �copains� et r�fl�chir � leur gestion moderne et efficace. il n�y a pas pire image que celle que nous voyons aujourd�hui dans nos champs o� des milliers de gosses, au bord de l�esclavagisme, suent sous un soleil de plomb pour quelques dinars ! O� es-tu Boumedi�ne ?


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