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�GYPTE, TUNISIE, LIBYE
Ces printemps qui d�chantent
Publié dans Le Soir d'Algérie le 08 - 12 - 2012

Cela fera bient�t deux ans depuis que le monde arabe a bascul� dans une zone de turbulence � laquelle il n��tait ni pr�par� ni pr�destin�. Ce qu�on appelle, � tort, � le printemps arabe � et qui a curieusement �pargn� toutes les monarchies du Golfe, l� o� justement n�est tol�r� aucune des libert�s fondamentales, n�aura finalement profit� qu�aux islamistes. Comme pr�vu.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) Ils ont d�j� le pouvoir en Tunisie et en Egypte o� Ennahda et les Fr�res musulmans�, respectivement, contr�lent tout. A peine install�s au pouvoir, les int�gristes tunisiens et �gyptiens entreprennent d�accomplir la providentielle victoire par une islamisation en profondeur de la soci�t� et des institutions. C�est ainsi qu�en Tunisie, o� le statut de la femme est le plus moderne dans le monde arabe depuis Bourguiba, des affrontements sont devenus fr�quents entre les islamistes et les associations f�minines, les syndicats ou des partis progressistes. Habitu�s � un certain mode de vie, les Tunisiens refusent obstin�ment le diktat des nouveaux ma�tres de Tunis, mais c�est en Egypte que ce rejet de l�assaut islamiste tourne � une v�ritable confrontation depuis quelques jours. Les forces progressistes au pays des pyramides remontent au cr�neau de mani�re spectaculaire pour sauver l�Egypte d�un pouvoir islamiste absolu comme tentent de le faire �en douce�, Morsi et son parti � travers une d�claration constitutionnelle et un d�cret ficel� sur mesure. Pour l�actuel pr�sident, mais plus inqui�tant encore, pour l�h�g�monie de la Charia sur la Constitution et donc sur l�ensemble de la l�gislation du pays. En Libye, c�est encore pire : au r�gime �clownesque� de Kadhafi succ�de une situation chaotique de non-Etat, faisant de ce vaste pays un enfer pour ses propres ressortissants et une grosse source de probl�mes de s�curit� pour l�ensemble de ses voisins, l�Alg�rie particuli�rement. Il ne faut jamais oublier que la crise du Mali, c�est d�abord la cons�quence imm�diate de la chute brutale de l�ancien r�gime libyen. Les forces de l�Otan, qui ont accompli �la r�volution populaire� en Libye via des raids a�riens intensifs pendant huit mois, se sont content�es de l�essentiel � la fin des op�rations : la protection des gisements et sites p�troliers. A aucun moment, ou alors si peu, les coalis�s ne se sont pr�occup�s du sort des gigantesques stocks d�armement de l�ancien r�gime qui finira comme butin de guerre dont profiteront des nababs locaux, mais aussi les terroristes d�Al-Qa�da au Maghreb. C�est d�ailleurs cette organisation terroriste qui a mis � genoux le Mali. Outre une guerre civile larv�e qui se poursuit en Libye, en d�pit d�un black-out total sur l�information, il est quasiment certain qu�Al-Qa�da y trouve une base arri�re dont elle n�osait m�me r�ver du temps de Kadhafi. Il faut dire aussi que l�Otan est pass�e � autre chose depuis : mener et accomplir une autre �r�volution populaire� en Syrie. Le Qatar, comme d�habitude, la Turquie, bien s�r, accomplissent, dans cette affaire syrienne, le gros du travail. Ainsi, � d�faut d�une intervention militaire � la libyenne, ces deux pays se chargent de financer, armer et m�me entra�ner les rebelles syriens, majoritairement islamistes bien entendu avec le r�sultat que l�on sait. Face � l�un des r�gimes les plus �policiers � et les plus f�roces de la plan�te, les combats occasionnent des dizaines de morts quotidiennement parmi les bellig�rants mais surtout le peuple syrien, et des centaines de milliers de r�fugi�s. Un drame humanitaire en soi et qui risque de prendre des proportions encore plus alarmantes. Pour quelle finalit� ? Y implanter la d�mocratie ? Il faudrait peut-�tre rappeler qu�un autre peuple, celui du Bahre�n, avait cru, un moment, que lui aussi �tait concern� par la vague du printemps arabe. La majorit� chiite amorcera alors des manifestations pacifiques contre le r�gime monarchique d�tenu par la minorit� sunnite. Pour quelques jours seulement, puisque cette r�volte sera imm�diatement �cras�e par des troupes militaires d�p�ch�es par les r�gimes qatari et saoudien ! Et bien s�r, l�ONU, l�Otan, Washington et toute la smala n�ont rien vu�
K. A.
�GYPTE
Le discours de Morsi radicalise l�opposition
Par ses app�tits de potentat gargantuesques, le pr�sident Mohamed Morsi semble avoir s�rieusement engag� l�Egypte dans l�impasse. Les Cairotes, qui se sont r�appropri�s place Tahrir, ne veulent plus d�un pr�sident qui ne sert que la confr�rie o� il a t�t� sa s�ve doctrinale et id�ologique. Du sang a de nouveau coul�, ajoutant � l�excitation politique d�une opposition inqui�te de la d�rive totalitaire que Morsi dessine pour le pays.
Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Crue politique dramatique au bord du Nil. C�est dit : le r�gne de Mohamed Morsi ne sera pas un long fleuve tranquille. Depuis quelques jours, la mythique place Tahrir au Caire est r�investie par des milliers de manifestants tr�s remont�s contre un Morsi qui s�est arrog�, via d�cret, les pouvoirs absolus et qui s�appr�te � voter, par voie r�f�rendaire, un texte constitutionnel jug� tr�s limitatif des libert�s. L�implication des Fr�res musulmans, partisans du pr�sident, dans ce bras de fer a fait que les choses s�enveniment davantage. La charge qu�ils ont men�e mercredi contre les manifestants qui assi�geaient le palais pr�sidentiel a charri� son lot de morts et de bless�s. Sept personnes sont mortes et des dizaines d�autres ont �t� bless�es au cours des affrontements qui ont oppos� les deux camps. Les chars et les blind�s ont d� �tre d�ploy�s dans les rues du Caire, notamment aux abords du palais pr�sidentiel. Un d�cor qui sonne comme un pr�lude � une insurrection annonc�e. La tension est en tout cas demeur�e tr�s vive vendredi. Dans la nuit de jeudi � vendredi, des manifestants ont mis le feu au si�ge du parti des Fr�res musulmans. Le discours pr�sidentiel prononc� jeudi, soit au lendemain des affrontements sanglants dans le quartier d�H�liopolis, a sonn� faux, du moins il a rat� de faire �entendre raison� � l�opposition. Comment se pouvait-il d�ailleurs �tre autrement lorsque Morsi, convaincu de son autorit�, s�est d�clar� jusqu�au-boutiste dans sa d�marche. Ni il n�entend retirer son d�cret contest� ni ne consent � revoir la copie du texte constitutionnel qu�il compte bien soumettre � r�f�rendum � la date pr�vue, soit le 15 d�cembre prochain. Ceci dit, Morsi ne pouvait d�s lors esp�rer �tre entendu, lui, qui, jeudi, a cru malin d�inviter l�opposition � dialoguer. L�opposition, regroup�e dans le Front du salut national (FSN), pr�sid� par Mohamed El Baradei, a fait savoir vendredi qu�elle rejetait l�offre de Morsi et a appel� � manifester de nouveau. L�opposition tient toujours � ses pr�alables, � savoir que Morsi retire d�abord le d�cret par lequel il a �largi ses pr�rogatives pr�sidentielles et accepte de rediscuter du projet de Constitution. Pas �vident que Morsi c�de. Le FSN estime, cons�quemment, que les bases pour un dialogue s�rieux et responsable ne sont pas r�unies. Le bras de fer est inscrit dans la dur�e. Qui d�entre le pr�sident et l�opposition flanchera ? La partie est ind�cise. Les risques sont grands. Tant est que, en filigrane, sinon ouvertement, ce sont deux projets de soci�t� qui s�affrontent. Les r�volutionnaires de place Tahrir qui ont chass� Moubarak sont tourn�s vers la modernit� et la d�mocratie. Les Fr�res musulmans qui sont intervenus en parasites pour profiter de la r�volution ferraillent � asseoir les bases d�une th�ologie institutionnelle. La communaut� internationale est vivement inqui�te de ce qui se passe en Egypte. Le pr�sident am�ricain Barack Obama a, en effet, exprim� ses inqui�tudes. Obama a pass� un coup de fil � Morsi. De son c�t�, le haut commissaire de l�Onu aux droits de l�Homme, Navi Pillay, s�est dit alarm� par la situation en Egypte. Elle a d�clar� examiner minutieusement le projet de Constitution controvers� et le processus de sa pr�paration. L�Allemagne, par la voix de son ministre des Affaires �trang�res, a estim� que la r�volution en Egypte est en danger. Elle a appel� � la cessation des violences et � l�ouverture du dialogue.
S. A. I.
TUNISIE
Un deuxi�me anniversaire dans la tourmente
Le cycle de ce qui est commun�ment appel� �printemps arabe� n�est visiblement pas pr�s de conna�tre son �pilogue. Aur�ol�s par une victoire �lectorale, les islamistes � la t�te du gouvernement en Tunisie font face � une vague de contestations men�e par la puissante UGTT. Le pays est � nouveau � la crois�e des chemins.
Nawal Im�s- Alger (Le Soir) - Entre les islamistes � la t�te du gouvernement et l�opposition incarn�e par une centrale syndicale activement impliqu�e dans la r�volution, rien ne va plus en Tunisie. A tel point que le pr�sident, ancien opposant et militant des droits de l�Homme, se retrouve dans la peau du m�diateur. Le post-�printemps arabe� s�annonce des plus laborieux. La Tunisie s�appr�te � vivre le deuxi�me anniversaire de la r�volution dans la tourmente. Le pays est secou� par des vagues de contestations. Le bras de fer entre UGTT et islamistes risque de cristalliser davantage la d�ception des Tunisiens face non seulement au marasme social mais �galement devant l'impasse politique dans laquelle le pays est plong� en l�absence de compromis autour de la future Constitution. Deux ann�es apr�s le d�part de Ben Ali du pouvoir. Les islamistes, repr�sent�s par le parti Ennahda, sont � l��preuve. En passant du statut d�opposants � celui de dirigeants, ils se heurtent aux dures r�alit�s qu�impose la gouvernance d�un pays. Cela n�a pas emp�ch� le chef d�Ennahda de jeter l�opprobre sur le syndicat. Les relations entre l'UGTT et Ennahda se sont tendues ces derni�res semaines avant de se transformer mardi en conflit ouvert apr�s l�attaque, mardi, � Tunis, perp�tr�e par des militants islamistes pro-pouvoir contre le principal syndicat. L�UGTT a r�clam� l'arrestation des auteurs de l�attaque et la dissolution d�une milice favorable au pouvoir tout en appelant � une gr�ve g�n�rale pour le 13 d�cembre prochain. Il n�en aura pas fallu davantage pour que plusieurs r�gions du pays s�embrasent. Quatre r�gions de Tunisie, dont Sidi Bouzid, �taient en en gr�ve jeudi. Sa voisine Kasserine observait �galement le d�brayage, tout comme Gafsa, r�gion mini�re th��tre de conflits sociaux r�currents, et Sfax. L'essentiel des institutions publiques et priv�es de ces quatre r�gions sont rest�es ferm�es. Des centaines de manifestants ont d�fil� � Sidi Bouzid, scandant des slogans anti-Ennahda, r�clamant la d�mission du gouvernement. Le m�me sc�nario s'est r�p�t� � Gafsa o� la gr�ve a �t� suivie � 95%, selon l'UGTT. Ces actions ne sont que le pr�lude au d�brayage national annonc� par le syndicat. Une action soutenue par la Conf�d�ration g�n�rale tunisienne du travail qui se dit solidaire de l�UGTT. Auparavant, une gr�ve g�n�rale fin novembre � Siliana, une ville d�sh�rit�e au sud-ouest de Tunis, avait d�g�n�r� en plusieurs jours d'affrontements avec la police, faisant 300 bless�s. Face � la mobilisation annonc�e, le cabinet du Premier ministre a r�agi appelant �tous les fonctionnaires dans tous les �tablissements � reprendre le travail�, exhort� toutes les organisations tunisiennes � pr�ner un discours apaisant pour d�passer les difficult�s. Un appel qui risque de n�avoir aucun �cho dans une Tunisie plus que jamais divis�e. Les acquis de la r�volution semblent aujourd�hui plus que jamais menac�s. A quelques jours de la c�l�bration du second anniversaire, le pays s�appr�te � vivre des lendemains incertains. A la morosit� �conomique vient s�ajouter une instabilit� politique. Deux ann�es apr�s le d�part de Ben Ali, la Tunisie n�arrive toujours pas � arriver � un consensus autour de la Constitution qui cristallise toutes les contradictions qui traversent un pays qui vit mal le post-�printemps arabe�, � l�instar des autres pays arabes ayant v�cu la m�me exp�rience.
N. I.
� DEUX MOIS DE L�AN II DE SA C�L�BRATION PAR LES LIBYENS
Go�ts et arri�re-go�ts amers d�une �r�volution�
Pr�s de deux ans apr�s, les Libyens sont loin, tr�s loin de fructifier leur �r�volution� du 17 f�vrier 2011 qui a fini par, quelques mois plus tard, les d�barrasser de leur dictateur qui a r�gn� sans partage sur le pays, 42 ans durant.
M. Kebci- Alger (Le Soir) - Et bien pire que cela, nombre d�entre eux manifestent certes timidement, de la nostalgie � l�endroit de la triste �poque Kadhafi tant l��re qui lui a succ�d� avec le proc�d� que l�on sait, est loin de ne pas l��galer. Avec, notamment, l�anarchie presque g�n�ralis�e qui r�gne en ma�tre des lieux aux quatre coins du pays, encourag�e par l�incapacit� du nouvel ex�cutif issu des l�gislatives du 07 juillet dernier � faire r�tablir l�ordre et la s�curit�. Il ne se passe pas en effet, un jour, sans que des exactions, des ex�cutions sommaires et autres d�passements soient enregistr�s. Et tout dernier �pisode de ce d�sordre g�n�ralis�, l��vasion, encore une, mardi dernier, de pr�s de 200 prisonniers, d�une prison de Sebha, une ville du sud du pays. Des prisonniers dont des partisans de l�ancien r�gime Kadhafi, pour lesquels l��vasion aurait �t� rendue possible par la gr�ce et la largesse d�agents de la police judiciaire qui contr�laient le p�nitencier. Cette �vasion traduit on ne peut plus clairement le chaos qui r�gne dans cette partie de la Libye. Cela a pouss� les d�put�s de la r�gion � boycotter les s�ances pl�ni�res de l�Assembl�e nationale pour d�noncer la d�t�rioration de la situation s�curitaire avec ses corollaires, la recrudescence du crime, l�immigration clandestine et le trafic de tous genres, notamment celui des armes et de la drogue. Des ONG ne se sont-elles pas mises de la partie pour mettre le doigt sur de nombreux cas de violations de droits de l'homme qui visaient notamment, des responsables et partisans de l'ancien r�gime d�tenus par les ex-rebelles dans des prisons qui ne sont pas contr�l�es par les autorit�s ? Et pas que cela, la Libye, qui donnait l�allure d�un grand pays uni, s�est effrit�e aussit�t l�ancien dictateur d�boulonn� et assassin�. Des vell�it�s d�autonomie, voire de s�cession ne se sont-elles pas manifest�es au grand jour ? Surtout que l�intronisation du nouvel ex�cutif du Premier ministre Ali Zeidan, le 14 novembre �coul�, �tait loin d��tre partag�e par tous, certains y voyant la reconduction de l�ancien r�gime avec la pr�sence de reliques de ce dernier. Ajouter � cela, les man�uvres des �amis� qui ont assist� les �rebelles� dans l�inspiration et l�ex�cution de leur �r�volution�, le Qatar et la France, en t�te. Paris et Doha qui ne visent qu�� se partager le juteux tribut de guerre que constituent le vaste chantier de reconstruction du pays totalement ou presque r�duit � n�ant et surtout, le tr�sor souterrain du pays ; l�or noir. Au diable la s�curit� de la Libye ou encore la pauvret� qui est en train de gangr�ner des pans entiers de la soci�t� libyenne que l�on tente de �colmater� par des gestes humanitaires.
M. K.
SYRIE
Un conflit intercommunautaire aux r�percussions d�sastreuses
Le soul�vement populaire ayant d�but� en mars 2011 s�est vite mu� en guerre civile. La violence, aliment�e par de multiples interf�rences �trang�res, ravive les haines entre communaut�s et renforce le r�gime en place. La crise, analys�e comme un effet domino du �printemps arabe�, s�installe dans la dur�e et bannit, au fur et � mesure, les similitudes avec les r�voltes tunisienne, �gyptienne et m�me libyenne.
Lyas Hallas � Alger (Le Soir) � Le sang coule en Syrie. Elle est � feu et � sang et la situation sur le terrain a atteint de telles proportions qu�il serait peu probable que la violence ne baisse de sit�t. Le chaos est d�mesur� au point que d�poser Bachar Al Assad ou renverser son r�gime ne r�glera pas le probl�me. Plut�t �mietter ce petit pays entre diff�rentes factions antagonistes. Sc�nario qui n�arrangera surtout pas les voisins isra�lien et turc. D�o� l��impuissance� de la communaut� internationale face � ce conflit qui menace d�embraser toute la r�gion du Moyen-Orient.
Le r�gime
Le parti Baas, domin� par la minorit� alaouite et pr�nant une id�ologie dite de �socialisme arabe�, a pu se maintenir au pouvoir en jouant sur un �quilibre entre des forces vives dont les int�r�ts sont aux antipodes. Le r�gime a achet� l�all�geance des familles urbaines sunnites en marginalisant la paysannerie sunnite qui compose 70 % de la population syrienne, provoquant un clivage �conomique. De m�me qu�il s�est ralli� les chefs religieux (chiites, druzes, maronites, grecs orthodoxes, grecs catholiques, �vang�listes, juifs�) et des tribus (arabes, kurdes, arm�niens, turkm�nes�) et instrumentalis� la peur des minorit�s. Les affrontements intercommunautaires qu�a connus la Syrie par le pass� ont offert au r�gime un pilier qu�il a entretenu par des proc�d�s client�listes. La distribution des postes dans les diff�rentes institutions de l�Etat r�pondait � des crit�res stricts de repr�sentativit�.
La guerre
Pour faire face � la contestation sociale, partie des campagnes sunnites mais d�nu�e de tout caract�re confessionnel ou tribal, le r�gime a proc�d� en r�primant la r�volte et en attisant la tension intercommunautaire. Ainsi, l�enchev�trement des appartenances identitaires a compliqu� la situation sur le terrain. �Vous obtenez souvent tel ou tel poste gr�ce au piston d�une personnalit� bien plac�e, originaire du m�me village que vous. Et si le g�n�ral ou le notable qui vous a aid� vous demande aujourd'hui de prendre les armes pour soutenir le r�gime, vous ob�issez. M�me chose si le cheikh, qui chez les Alaouites est votre initiateur aux secrets de la religion vous appelle � d�fendre la communaut�, a conclu Fabrice Balance, ma�tre de conf�rence � l�Universit� Lumi�re- Lyon II et directeur .du groupe de recherche et d��tudes sur la M�diterran�e et le Moyen- Orient dans un entretien au magazine Alternatives internationales.
Les alli�s du r�gime
Sur le plan interne, le r�gime b�n�ficie de l��attentisme� de la bourgeoisie, les hommes d�affaires ont prosp�r� gr�ce � leurs connexions avec les businessmans du clan Assad. Et, si, sur le plan �conomique, le r�gime dispose encore d�une marge de man�uvre confortable, les r�serves de change ont �t� estim�es � 18 milliards de dollars am�ricains en juin 2012, il continue surtout de b�n�ficier du soutien ind�fectible de T�h�ran (les Alaouites, 10 % de la population, �tant une branche du chiisme) et la protection de la Russie et de la Chine, membres permanents au Conseil de s�curit�. Bachar s�est rapproch� des Russes en leur redonnant, en 2008, la base navale de Tartous, qu�ils avaient quitt�e au d�but des ann�es 1990. D�autant que la Chine, insensible jusqu�ici � la d�mocratisation des pays arabes, ne risque pas de faire �voluer sa ligne de non-ing�rence. Ces deux puissances bloquent le vote d�une r�solution pour intervenir militairement en Syrie.
Isra�l et Turquie
L�embargo sur les armes n�a pas atteint les circuits iraniens, libanais et russes et une intervention militaire risque de faire d�border la guerre en Palestine et au Liban et d�stabiliserait la retenue observ�e jusque-l� par Isra�l par rapport au conflit syrien. Chose que l�Etat h�breu ne souhaite gu�re, car il va �tre expos� � une r�plique militaire et � un accroissement de la menace iranienne. Isra�l consid�re que les �v�nements de Syrie fragilisent l�axe syro-iranien mais, ne cache pas ses craintes quant aux alternatives � Assad. Ce conflit permet, par contre, � la Turquie de faire valoir sa puissance r�gionale et ma�triser un espace vital pour ses Kurdes ind�pendantistes. Elle soutient ainsi l�opposition et l�arm�e syrienne libre. Un soutien qui pr�occupe au plus haut degr� la minorit� kurde en Syrie qui, bien qu�elle nourrit de la ranc�ur � l��gard du r�gime du Baas, a peur d�une intervention turque dans le territoire syrien frontalier tout autant que la majorit� arabe sunnite. Une telle alternative en Syrie pourrait ne pas arranger cette minorit� qui jouit de droits sp�ciaux sous le r�gime d�Al Assad.


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