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L�ENTRETIEN DE LA SEMAINE
HUSSEIN A�T-OUYAHIA, RESPONSABLE DE L�ASSOCIATION LUDECO (GEN�VE) : �Les jouets, des objets pr�f�rentiels pour la th�rapie des enfants en situation de handicap�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 12 - 01 - 2013

De Ghaza au Rwanda en passant par plusieurs pays d�Am�rique latine et de l�Orient pour aller � la rencontre des enfants qui n�ont pas �t� g�t�s par la vie, Hussein A�t Ouyahia est un v�ritable seigneur de l�humanisme. Originaire d�Ath-Yahia dans la wilaya de Tizi-Ouzou, il est titulaire d�un master en ing�nierie de l�environnement d�croch� � l�Ecole polytechnique f�d�rale de Lausanne, en Suisse, o� il a �migr� en 1980. La noble mission dont il s�est investie est de venir en aide aux enfants en situation de handicap ou qui ont v�cu l�horreur de la guerre ou des cataclysmes. Rec�lant un tr�sor d�ing�niosit�, il a su comment rendre le sourire � ces enfants gr�ce aux jouets auxquels il a redonn� une fonction th�rapeutique dans son atelier de Gen�ve. Suivons-le dans cet entretien qu�il nous a g�n�reusement accord� lors de sa visite de travail au centre m�dicop�dagogique de Bouzegu�ne o� il a d�barqu� avec un lot de 395 jouets �ducatifs.
Soir magazine : Qui est Hussein A�t-Ouyahia et que fait-il en Suisse ?
Hussein A�t-Ouyahia : Originaire d�Ath-Yahia, je suis responsable de l�association de Ludeco bas�e � Gen�ve, en Suisse, qui conduit le programme depuis l�ann�e 2000. Notre t�che consiste � collecter des jouets ramen�s aupr�s des �l�ves des �coles de Gen�ve et je dirige un atelier avec des personnes en phase de r�insertion professionnelle, une activit� permettant � ces personnes qui viennent consacrer 20 heures de leur temps par semaine d�avoir la possibilit� d�entretenir leurs comp�tences et d�en avoir de nouvelles par le recyclage des ces jouets. Une fois relook�s, sont ensuite distribu�s aux enfants en difficult� � Gen�ve ou � l��tranger, ce qui m�am�ne aujourd�hui en Alg�rie au centre m�dicop�dagogique de Bouzegu�ne o� j�ai ramen� une ludoth�que qui va �tre utilis�e par les professionnels du centre comme outil th�rapeutique pour leur travail avec les enfants.
Pouvez-vous citer quelques-uns de ces pays �trangers et dire les raisons de votre mission l�-bas ?
Il m�est arriv� de faire des distributions de ludoth�ques mobiles � Ghaza et au Rwunda et dans des pays qui ont �t� touch�s par des cataclysmes ou par des guerres en particulier et �quiper des centres pour enfants traumatis�s, des orphelinats de ce pr�cieux mat�riel qui permet aux enfants de jouer comme tous les enfants du monde, mais aussi d�avoir � disposition un mat�riel qui leur permet d�exprimer leurs souffrances et leur v�cu et par-l� de permettre aux professionnels de les d�coder pour qualifier ce genre de situation et utiliser ces jouets comme un outil th�rapeutique.
Comment d�finissez-vous les jouets ?
Pour moi, le jouet est un outil de communication, qui permet aux enfants de s�exprimer, de communiquer entre eux et avec les adultes qui s�occupent d�eux dans la cas d�un suivi m�dicop�dagogique comme c�est le cas dans le centre de Bouzegu�ne. L�essentiel �tant que les enfants du monde entier puissent partager leurs jouets, sachant que dans certains pays, les enfants ont des jouets en exc�s et dans d�autres pratiquement pas. On fait de l�objet un outil th�rapeutique car c�est tr�s important que des enfants hospitalis�s ou qui subissent un suivi m�dicop�dagogique puissent avoir ces jouets pour jouer librement mais aussi pour des activit�s dirig�es avec les personnels qui les encadrent.
Le r�le du jouet n�est donc pas le m�me selon qu�on se trouve dans un pays prosp�re ou dans un pays pauvre ?
Avec la pub et le marketing agressifs, le jouet a une connotation plus forte dans certains pays que dans d�autres o� il redevient naturel, car coup� de son contexte mercantile et �conomique de marketing agressif, et o� il retrouve finalement une esp�ce de puret�, et o� il redevient un objet pr�f�rentiel avec lequel les enfants vont jouer tout simplement.
De quoi vit votre association ?
A Gen�ve, on est th�oriquement financ�s par l'Etat et la ville. C�est toujours une lutte pour obtenir des subventions. Pour cette op�ration mont�e � Bouzegu�ne, on a contact� notre partenaire de Tizi- Ouzou, M. A�t Hamadouche, pr�sident du comit� de wilaya du CRA pour prendre attache avec le centre et organiser la logistique de sorte que cette op�ration puisse avoir lieu. En fait, ce que nous cherchons ce sont des partenaires s�rieux et int�ress�s pour avoir des jouets et qui savent pertinemment que ces jouets peuvent �tre utilis�s comme outils de communication.
Qu�est-ce qui vous a pouss� � vous investir dans cette mission humanitaire ?
Je fais ce m�tier depuis 20 ans. Ce qui m�a pouss�, c�est le besoin personnel d�entrer en contact avec des enfants, et au fur et � mesure de mon activit� je me suis rendu compte qu�il est tr�s important que des enfants puissent avoir ce mat�riel � leur disposition notamment les enfants qui ont connu la guerre, qui sont hospitalis�s ou dans des orphelinats.
Vous avez re�u une formation sp�cifique ?
Je suis ing�nieur form� � l�Ecole polytechnique f�d�rale de Lausanne, master en ing�nierie de l�environnement, et je suis arriv� petit � petit � construire des programmes environnementaux au sens large, c'est-�-dire en incluant la dimension sociale. Je prends des jouets dans des maisons � Gen�ve et je les ram�ne dans un atelier. Ce qui me permet de cr�er du travail pour les personnes en ch�mage en vue de la r�habilitation de ces jouets afin de les donner � des enfants qui n�en ont pas pour des raisons th�rapeutiques ou tout simplement comme un simple jeu.
Votre action est diversement per�ue...
Mon action est mieux per�ue � l��tranger, c�est une lutte permanente � Gen�ve pour avoir des subventions et maintenir ce projet parce qu�il y a une grande partie d�information qui doit �tre entreprise sur le r�le des jouets pour les enfants. Ce n�est pas tr�s bien compris mais il y a aussi une dimension politique qui fait que c�est un combat permanent.
Parlez-nous de votre exp�rience en Alg�rie...
Mon exp�rience en Alg�rie est formidable dans le sens o� il y a une r�elle volont� d�utiliser ce mat�riel pour des enfants hospitalis�s ou qui sont dans des situations de handicap. Franchement, je ne peux que f�liciter certains professeurs responsables de services p�diatrie qui savent pertinemment que ces jouets sont des outils th�rapeutiques.
En quoi a consist� l�activit� d�aujourd�hui au centre de Bouzegu�ne ?
C�est une s�ance de formation, un petit s�minaire pour permettre aux �ducateurs de conna�tre le mat�riel mis � leur disposition. Tout est inventori� et il y a une nomenclature particuli�re qui a �t� �labor�e par Luduco et qui permet de classer les jouets. Ce s�minaire a pour objectif de favoriser l�utilisation de ces jouets par les th�rapeutes avec les enfants. Objectif atteint dans un premier temps. Dans une autre phase, il est �vident qu� on projette l��largissement de ce s�minaire � d�autres professionnels d�autres centres psychop�dagogiques conduits par des associations en Kabylie ou au niveau national.
Quelle est en fait la particularit� de ces jouets ?
La particularit� de ces jouets est d�abord qu�ils ont �t� donn�s par des enfants. Il ne s�agit pas de jouets qui ont �t� achet�s dans des magasins (une cha�ne de solidarit� par le jouet) mais d�un partage � Gen�ve par des enfants dans les �coles qui ont donn� ces jouets. Ensuite, ils ont �t� pr�par�s, r�par�s et contr�l�s par des personnes qui travaillent dans l�atelier Luduco de Gen�ve et qui sont en phase de r�insertion socioprofessionnelle qui ont une valeur ajout�e � ce niveau l�. Ils ont voyag� et subi beaucoup de mouvements pour atterrir finalement l�. Par rapport � leur valeur p�dagogique et �ducative, il est �vident que c�est un choix particulier. Il s�agit d�une ludoth�que mobile, d�une collection d�objets pour des enfants de 2 � 12 ans qui leur permettront de d�velopper toute leur aptitude notamment affective, psychomotrice et cognitive.
Des projets pour l�Alg�rie ?
L�Alg�rie peut �tre � l�avant-garde de l�utilisation des jouets pour des enfants en situation extraordinaire, hospitalis�s ou en situation de handicap. Ce sont des op�rations qu�il faut encourager et favoriser par l�apport de mat�riel idoine. J�esp�re une suite � ce s�minaire. C�est un point essentiel.


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