Le taux de pr�valence nationale des infections nosocomiales varie entre 15 et 18%, selon les chiffres donn�s, hier, par le professeur Soukehal Abdelkrim, chef de service au CHU Beni Messous. Pis, selon lui, un �tablissement de sant� sur deux ne st�rilise pas son mat�riel de soins. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - La lutte contre les infections nosocomiales est un combat difficile � mener, puisqu�il s�agit avant tout d�un probl�me de comportement, estiment les professionnels de la sant�, qui reconnaissent la difficult� de �faire changer le comportement du personnel soignant et aide-soignant �. Selon la Pr Belka�d Rosa, chef d�unit� hygi�ne hospitali�re � l�h�pital de Beni Messous, qui intervenait, hier, au forum du quotidien DK News, �les professionnels de la sant� pointent du doigt le manque de moyens de lutte contre les infections li�es aux soins mais il s�av�re que les comportements ne changent pas, m�me si nous mettons � la disposition du personnel m�dical les moyens n�cessaires �. Elle a plaid� pour la cr�ation d�associations de malades qui �exigeraient du personnel de la sant� de se d�sinfecter les mains avant de toucher le malade�. De son c�t�, le Pr Soukehal a indiqu� que �tant que la pr�valence des infections li�es aux soins est � deux chiffres, nous ne pouvons dire que nous ma�trisons la situation�. Le responsable, qui reconna�t que �l�Alg�rie est tr�s loin des normes europ�ennes � soul�ve le probl�me de budg�tisation. Selon lui, �aucun budget n�est encore d�gag� pour la lutte contre les infections nosocomiales �. Il qualifie d�aberrant le fait que le nettoyage du sol dans les �tablissements de sant� s�effectue toujours avec des serpill�res, au moment o� cette m�thode, souligne-t-il, est bannie depuis 20 ans dans les pays europ�ens. Selon ce professeur, la st�rilisation est �inexistante dans 50% des �tablissements �. Il souligne que 90% des infections dans certains services sont dues � des bact�ries r�sistantes aux antibiotiques, donc ne pouvant �tre soign�es. Les intervenants plaident ainsi pour la mise en place d�un personnel st�rilisant qualifi� et form� en mesure d�assurer une st�rilisation r�pondant aux normes et �viter tout risque d�infection. Ils appellent �galement les malades et leurs parents � �tre �tr�s exigeants� vis-�-vis du personnel m�dical et param�dical.