Hier au forum de DK News , le PDG de Condor, M. Abderrahmane Benhamadi, a relativisé ce qui se dit sur le climat des affaires en Algérie et a affirmé que les entraves aux investissements sont, plutôt, l'œuvre de «subalternes incompétents ou malintentionnés.» Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - En présentant son groupe, lequel a-t-il souligné, «réussit une croissance à deux chiffres grâce à la diversification de sa production», M. Benhamadi a parlé surtout des opportunités qu'offre le marché algérien, le segment de la climatisation notamment. «Les étrangers se plaignent du climat des affaires parce qu'ils ne connaissent pas l'Algérie. Depuis un certain temps, faut-il le reconnaître, les choses ont évolué dans le bon sens. Il y a plus de facilités pour les investisseurs en matière de douane, de fiscalité et aussi d'aide à l'emploi. Je ne dis pas que tout est parfait. Il y a un grain de sable, il est vrai mais, c'est parce que des fonctionnaires ne font pas leur travail ou sont malintentionnés.», a-t- il estimé. Et de préciser : «Nous avons pu embaucher 800 employés sans que cela ait un impact sur la masse salariale globale et ce, grâce aux dispositifs d'aide à l'emploi.». Dans le même contexte, M. Benhamadi a indiqué que la règle de la préférence nationale dans l'accès aux commandes publiques était favorable pour son entreprise. «Elle s'applique aux marchés publics de grande envergure et elle est appliquée. En ce qui nous concerne, nous n'avons pas eu à entrer souvent en compétition avec des étrangers mais, nous avons dernièrement obtenu un marché de fournitures informatiques à la faveur de cette règle. Sinon, nous avons toujours été les moins disants.», s'est-il félicité. Autour d'une petite entreprise familiale opérant dans le secteur des matériaux de construction, les Benhamadi ont pu monter un groupe des plus diversifiés qui a pu multiplier son chiffre d'affaires par cinq entre 2006 et 2012 — de 6 milliards de DA à 31 milliards de DA (310 millions d'euros, Ndlr)- —. L'électroménager s'est avéré un autre secteur prometteur qui a placé le groupe dans le rang des grands contribuables. Il se lance maintenant dans l'assemblage d'ordinateurs et la fabrication de cartes-mères. Les produits sont montés avec un taux d'intégration de 10 à 80 %.