Le minist�re de l�Environnement n�aurait, jusque-l�, consomm� qu�une partie minime du budget allou� par le gouvernement, alors qu�une dizaine d�Epic et d�Epea rattach�es � ce d�partement se trouvent dans une situation financi�re catastrophique, selon Amara Benyoun�s, qui affirme qu�en 2012, aucune �tude n�a �t� r�alis�e dans le secteur. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Les r�v�lations faites, hier, par le ministre de l�Am�nagement du territoire, de l�Environnement et de la Ville, Amara Benyoun�s, renseignent � quel point la d�liquescence qui pr�vaut dans le secteur rel�ve d�une absence flagrante de volont�. C�est du moins ce qu�a laiss� entendre le ministre hier, � l�occasion d�une rencontre nationale avec les cadres de son secteur, qui sont appel�s � se concerter sur l��tat de mise en �uvre du programme d�action 2012- 2014. Alors que l�environnement en Alg�rie n�cessite plus que jamais des projets d�urgence, vu le degr� de pollution qui touche le littoral, les oueds et les zones humides, ainsi que la propagation des d�charges sauvages et le rejet des eaux us�es dans la nature jusqu�� contaminer les nappes phr�atiques, ce d�partement s�est permis, sous la gestion de Cherif Rahmani, de rendre une grande partie de son budget allou� par le gouvernement au Tr�sor public. Pis encore, la dizaine d�Epic et d�Epea, qui repr�sentent la cheville ouvri�re du secteur, chacune sp�cialis�e et prenant en charge un volet de l�environnement, se trouvent dans une situation financi�re des plus catastrophiques. Ces entreprises qui connaissaient jusque-l� un manque de moyens flagrant, n�ont r�alis� aucun projet d��tude en 2012. �Alors que le minist�re de l�Environnement ne consommait pas jusque-l� son argent, un taux de 0% d��tudes a �t� enregistr� dans le secteur en 2012�, a affirm� Amara Benyoun�s. Infructuosit� des march�s publics, l�autre anomalie S�il y a un point que le ministre de l�Am�nagement du territoire, de l�Environnement et de la Ville ne semble pas tout � fait comprendre, c�est celui de l�infructuosit� des march�s publics lanc�s par ce d�partement. �Plus de 98% des march�s publics lanc�s par ce secteur sont d�clar�s infructueux. Le probl�me, � mon sens, r�side dans le fait que les cahiers des charges sont d�finis de mani�re � ce que personne ne puisse soumissionner, sinon une seule personne. Ils ne font que calquer les cahiers des charges canadiens et am�ricains. D�ailleurs, il n�y a que des �trangers qui ont pu jusque-l� soumissionner�, a-t-il r�v�l�. Le ministre encha�nera en d�clarant les nouvelles villes d�Ali-Mendjeli, Massinissa, Bouinane, Sidi Abdellah et autres comme de gros rat�s architecturaux. �Malheureusement, la nouvelle ville Ali-Mendjeli de Constantine n�est pas l�exception mais plut�t la r�gle�, ironise- t-il. A ce propos, le ministre dit pr�f�rer les urbanistes et architectes alg�riens qui sont les mieux au fait de ce qui peut s�adapter � l�aspect architectural du pays. Aussi, Amara Benyoun�s n�admet pas le fait que l�Alg�rie avec ses 1 200 km de littoral, ses plages les plus belles de la r�gion m�diterran�enne, n�attire m�me pas les touristes locaux. �Les Alg�riens vont en vacances dans des pays voisins qui poss�dent des plages moins belles que les n�tres, mais qui ont l�avantage d��tre plus propres, mieux entretenues et agr�ables � fr�quenter �, a-t-il regrett�. Pour y rem�dier, le ministre a annonc� pour cet �t�, l�am�nagement de trois plages pilotes par wilaya. Vers l��radication des sacs en plastique S�il y a un chapitre sur lequel Amara Benyoun�s semble ne pas avoir l�intention de faire le consensus, c�est celui des sacs en plastique qui agressent et d�t�riorent l�environnement. Tout en faisant savoir qu�une commission a �t� install�e au niveau de son d�partement, pour l��radication de cet objet polluant, le ministre a insist� sur le fait que cette d�marche ne touchera point aux emplois. �98% des sacs en plastique commercialis�s en Alg�rie sont import�s. Encore sur les 2% qui restent, ce sont des sacs produits dans l�informel. Pour le reste, nous recenserons les travailleurs et nous discuterons avec eux pour pouvoir trouver un terrain d�entente, � savoir les orienter vers d�autres cr�neaux. De toute mani�re, l�Etat ne les abandonnera pas�, a-t-il, enfin, signifi�.