La mesure de ce phénomène a été donnée par le ministre qui évoquera quelque 15 millions de sacs plastiques produits par jour et 5 milliards jetés annuellement dans la nature. Venu assister récemment à l'ouverture des travaux clôturant le Schéma d'aménagement de programmation territoriale Nord-Ouest (SEPT NO), à Oran, le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville, Amara Benyounès, a abordé à cette occasion quelques questions de l'heure liées à l'environnement et surtout à l'aménagement du territoire. Ainsi, en marge de ces travaux, il a annoncé son engagement quant à l'éradication des sachets plastiques qui pullulent de partout, enlaidissant jusqu'aux campagnes, mais surtout, qui polluent l'environnement et ce pour des centaines d'années. La mesure de ce phénomène a été donnée par le ministre qui évoquera quelque 15 millions de sacs plastiques produits par jour et 5 milliards jetés annuellement dans la nature. Cette question dans sa globalité, environnementale et économique, fait actuellement l'objet de travaux d'une commission qui devrait rendre publiques très prochainement ses conclusions. L'enjeu étant bien sûr de pouvoir répondre à la double préoccupation, à savoir la nécessité de protéger l'environnement et de préserver une activité économique. D'ores et déjà M. Benyounès laisse entendre que justement les producteurs devront obligatoirement se diriger vers une reconversion de leurs activités et une réorientation de l'exploitation de leurs outils de production. Une perspective qui ne sera pas facile à réaliser et qui touchera à terme des milliers d'emplois. Sur cette question des emplois qui reste sous-jacente dans son département, le ministre évoquera justement, lors des travaux de la conférence sur le SEPT NO, l'urgence d'asseoir des politiques de fixation des populations dans les zones dépeuplées. Le projet en suspens depuis des années, c'est-à-dire le développement économique et social des régions pour initier une réinstallation des populations à l'intérieur du pays, tarde à se concrétiser et les récents évènements du Sud sont là pour le rappeler. Ainsi, l'Algérie, avec ses milliers de kilomètres carrés, est toujours dans cette configuration où l'on constate que la bande nord du pays concentre 70% de la population sur seulement 5% du territoire national. Par ailleurs, une autre annonce, furtive, a été faite par Amara Benyounès relative à l'entretien du vieux bâti en expliquant qu'une révision de la loi sur la ville verra le renforcement de l'obligation faite de créer des syndics. La gestion des biens immobiliers sera donc désormais assurée et supportée par les copropriétaires qui seront dans l'obligation de créer un syndic. La loi fera obligation de cette disposition et probablement renforcée aussi par des mesures de sanctions à tout manquement. Il est vrai et choquant de voir qu'à Oran des copropriétaires, dont l'immeuble vient d'être restauré, refuser d'engager les frais d‘une femme de ménage pour l'entretien seulement de la cage d'escalier. D. L