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Enquête-Témoignages
Ramadan, jamais sans ma famille
Publié dans Le Soir d'Algérie le 13 - 07 - 2013

Mois de partage par excellence, le mois de jeûne ravive les traditions. Nombreux sont ceux qui renouent avec les us et coutumes en invitant la famille à le passer ensemble. Pour eux, Ramadan ne le serait pas si toute la famille ne partage pas le f'tour autour de la même table et savoure les veillées ramadanesques. Une autre tradition de rigueur : inviter la nouvelle mariée et son époux à passer tout le mois chez la belle-famille, ou encore chaque oncle ou tante les reçoit à tour de rôle. Petit tour d'horizon de ces moments de convivialité.
Nora, 45 ans, employée : «Toute la grande famille au complet chez moi.»
Pour Nora, le mois de carême ne lui fait pas peur. Bien au contraire, ce sont des moments de joie et de partage qu'elle attend impatiemment. «C'est simple, durant ce mois, tous mes enfants, y compris ceux qui sont mariés, sont invités à le passer chez moi. Nous avons acquis une villa pour que tout le monde s'y sente à l'aise. Même si chacun habite sa propre maison le reste de l'année, mon mari et moi insistons pour que tous nos enfants soient autour de la table pour les 30 jours», dit-elle, sourire aux lèvres. «Mes belles-filles sont contentes de cette invitation, en tout cas, c'est ce qu'elles disent. Elles travaillent ; ainsi, elles peuvent s'entraider et sentir moins de fatigue après le f'tour», explique Nora, cette énergique employée comme couturière. Mère de quatre enfants, dont deux mariés, elle est infatigable.
«Pour moi, il est hors de question que mes belles-filles sentent qu'elles sont invitées pour être exploitées. J'ai acheté un énorme réfrigérateur. Je cuisine durant la dernière semaine de grosses quantités de plats et je prépare tout ce qui peut être congelé. De cette façon, quand je rentre du boulot, je prends les boîtes nécessaires que je décongèle. Il ne reste plus qu'à préparer les salades. De cette façon, la fatigue est bannie pour tout le monde, et il n'y a que des moments de bonheur.»
Assia, 30 ans, jeune mariée, employée : «1er Ramadan et tournée chez la famille.»
Deux mois à peine après son mariage, Assia doit se préparer à passer son premier Ramadan en tant que femme mariée. L'appréhension de devoir faire face au travail, aux tâches quotidiennes et à la préparation des repas s'est vite dissipée dès le premier jour de jeûne. «Mes collègues de bureau ne cessaient de me faire peur et me conseillaient de m'organiser avec rigueur pour pouvoir affronter ce mois sans stress. Il y en a même qui m'ont conseillé de prendre un congé de maladie. Le dernier week-end avant le Ramadan, ma belle-mère m'a expliqué que dans leur famille, un couple qui vient de convoler en justes noces est souvent invité», se souvient-elle avec un sourire. Et d'ajouter : «Je pensais qu'il s'agissait d'invitations de temps en temps, mais non, nous n'avons passé aucune soirée chez nous.» Ainsi, Assia et son mari ont été invités par toute la grande famille. «Comme c'est le plus jeune et le dernier marié, ses tantes, oncles, frères, sœurs, cousins et cousines, grands-parents nous ont tous conviés à partager leur repas. Ma famille nous a aussi invités.
A la fin, j'étais fatiguée, pas par la cuisine ou les tâches quotidiennes, mais plutôt, par les veillées, il faut dire aussi que j'étais heureuse par cette ambiance festive. Alors, moi, je dis vive les traditions !» Depuis, Assia a pu se familiariser avec la cuisine et l'organisation. «Une année après, j'ai pu affronter le mois de Ramadan en étant très zen.»
Chiraz, 28 ans, employée, mariée, un enfant : «Jeûner avec ma belle-famille.»
«J'adore le mois de Ramadan. Je suis mariée depuis quatre ans, je ne l'ai jamais passé seule avec mon mari, et je ne me plains pas», dit-elle en riant. «Avec ma belle-famille, je m'entends très bien. C'est une famille simple qui ne se complique pas trop la vie». Et d'ajouter : «Heureusement pour moi, parce que je n'aime pas les protocoles moi non plus, sinon, le courant n'aurait pas pu passer.»
Interrogée sur les raisons de passer tout le mois de Ramadan chez sa belle-famille, la réponse pour Chiraz est toute simple : «Parce que nous aimons cela.» «Au début, cela n'était prévu que pour le 1er mois de Ramadan qui a suivi notre mariage, et cela nous a beaucoup plus, que ce soit mes beaux-parents, leurs enfants, mon mari et moi. Nous avons alors décidé de le passer ensemble l'année d'après. Et depuis, nous nous installons carrément chez mes beaux-parents et cela nous convient», explique-t-elle.Quant à son programme durant ce mois, Assia souligne avec un large sourire : «C'est simple, après notre retour du travail, mon mari, ma fille et moi, nous nous reposons un moment dans la chambre tout en m'occupant de ma fille. Je laisse le soin à ma belle-mère de prévoir le menu, elle démarre les préparatifs. Je prends par la suite le relais pour les boureks, les salades et la vaisselle. Pour mettre les couverts, c'est tout le monde qui s'y met même les hommes et dans la bonne humeur. Je trouve que c'est vraiment sympathique. Je veux que ma fille sente cet amour et cette bonne ambiance. Et le carême pour mois est le meilleur mois de l'année.» Assia poursuit : «Après le f'tour, nous débarrassons la table dans la joie. Chacun fait ce qu'il peut. Une heure après, tout est nickel. Nous essayons tant bien que mal de faire la prière tous ensemble.» Interrogée sur la perception des gens sur le fait de passer Ramadan avec sa belle-famille, Assia rit : «Les mauvaises langues diront que je profite de la gentillesse de ma belle-mère ou bien que ma belle-mère profite de moi. Ils ne pourront pas penser que c'est un moment de pur partage. C'est dommage pour eux, et moi, je ne les écoute même pas.»
Hakim, 40 ans, marié :
«Je me déplace spécialement pour passer ce mois sacré avec ma famille.»
Depuis que le mois de Ramadan coïncide avec la saison estivale, nombreux sont ceux qui reviennent au pays passer le mois de carême avec leur famille. Hakim en fait partie. «C'est vrai qu'en Angleterre, vous pouvez tout trouver, que ce soit la zlabya, le matloue et autres mets indispensables, mais l'ambiance n'est pas la même. Au moment du f'tour, il n'y pas mieux que d'être entouré par ceux qui vous aiment sincèrement. C'est comme ça», conclut-il.


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